Des députés ne se présentent au Parlement que lorsque le roi y est !

Le président du groupe parlementaire de l’USPF a pointé du doigt ses collègues absentéistes qui, a-t-il déclaré, ne se montrent que lorsque le roi est présent.

On le savait, mais Chakrane Amam vient de le confirmer haut et fort.
Le président du groupe parlementaire de l’USFP et membre de la commission du règlement intérieur du parlement s’est, en effet, plaint de l’absentéisme des députés. Il a révélé que certains d’entre eux ne foulaient le sol du Parlement que lors de la session d’ouverture présidée par le roi Mohammed VI.

Sur les colonnes de l'édition du 18 août d'Assabah, le député USFPiste déclare encore que certains parlementaires ont fait preuve d'un je-m’en-foutisme flagrant, preuve de leur irrespect pour les urnes. Ils n’ont fait, précise-t-il, le déplacement à Rabat que cinq fois tout au long du mandat législatif.

La même source affirme que la commission du règlement intérieur a travaillé pendant plus de 70 heures, dans le cadre de longues réunions, afin de mettre en place un règlement intérieur qui a finalement été adopté. L’institution législative a commencé à appliquer les dispositions du réglement, notamment en ce qui concerne la publication des listes des absents, et ce dans l’optique de rendre effective l’application des sanctions prévues. La loi prévoit ainsi des prélèvements sur salaire pour toute absence non justifiée.

Chakrane a, par ailleurs, nuancé ses propos en expliquant que le phénomène de l’absentéisme avait enregistré un recul lors de la dernière session parlementaire, où un taux de présence de 70% avait été enregistré. Les absences, quant à elles, ont été justifiées.

Ceci dit, le président du Parlement et les présidents des groupes parlementaires sont tous d’accord sur la nécessité d’appliquer à la lettre le règlement intérieur pour tenter de réduire au maximum les absences.
Par ailleurs, tous s’accordent sur le fait que l’amélioration de l’image du Parlement ne passe pas seulement par la réduction du phénomène de l’absentéisme, car il faut aussi assurer la qualité du travail législatif.