La machine sait ce que vous regardez !

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Des chercheurs de l’Institut de physique et de technologie de Moscou ont publié une étude tout à fait inattendue.

Prépubliée la semaine dernière sur les serveurs de bioRxiv, elle démontre qu’ils sont parvenus à catégoriser ce que voyait une personne uniquement en captant ses ondes cérébrales. Est-ce un visage ? Est-ce un casse-tête ? 

Est-ce un véhicule en route ? Leur programme est capable de le déterminer. Encore plus incroyable, le programme l’a fait sans aucune implantation d’électrode.

Ne nous trompons pas, le programme n’est pas à même de reconstituer ce que voit la personne équipée du casque. En revanche, il est tout de même étonnant qu’avec une technique non invasive, il soit possible de capter et de traduire des ondes cérébrales aussi précisément.

Tout comme dans le tour de magie de CTRL Lab qui permettait d’écrire uniquement en reproduisant le mouvement des doigts sur le clavier – mais sans le clavier –, l’IA derrière cette prouesse a été longuement entraînée à cette tâche bien spécifique. Aucune magie derrière tout ça : l’IA sait reconnaître des motifs récurrents qui s’expriment quand nous regardons quelque chose.

Quelles perspectives ?

La combinaison des neurosciences et de l’intelligence artificielle recèle d’immenses promesses. Et ce n’est pas la première fois que ce tour de force est accompli :  en 2018, des chercheurs japonais étaient parvenus au même genre de résultat grâce à des clichés d’imagerie par résonance magnétique.

Si la technologie est balbutiante, il ne fait aucun doute que la capacité à interpréter directement les ondes cérébrales par des dispositifs non-invasifs aura des applications concrètes. Quand Facebook rachète CTRL Labs, c’est dans la perspective de créer un produit, pas pour faire de la recherche fondamentale.

La seule vraie question désormais est : Quand arriveront les premières applications concrètes de ces technologies ?  

Est-ce dans deux ans ou dans dix ans ?