C'est ça la Démonstracie à la barocaine. ... ;)

Après l'attente de 5 moi, toi, lui, et les autres ! Voilà un attelage gouvernemental qui a été fait de bric et de broc.

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Des ministres sur le retour, des femmes pas assez nombreuses pour assurer la parité, des profils à contre-emploi et de vieux routiers de la politique. Voilà qui pourrait résumer la configuration du nouveau gouvernement.
Saad Eddine El Othmani a accouché d’un gouvernement pléthorique, compte tenu du nombre de ministères.

Le nouvel exécutif comprend ainsi pas moins de 39 ministres, tout comme sous le gouvernement Benkirane II, même si El Othmani avait promis de dégraisser le mammouth en fusionnant certains départements.
Mais c'est l’arrivée de 13 secrétaires d’État qui alourdit considérablement la masse gouvernementale.

Femmes secrétaires d'État

La création de ces nouveaux postes reflète surtout l’obligation dans laquelle s’est retrouvée El Othmani d'accélérer la formation du nouveau gouvernement, en composant avec les revendications de nouveaux alliés, mais aussi avec celles de son propre parti.

La majorité des secrétaires d’État ont ainsi été rattachés à des ministères. À titre d’exemple, Jamila Moussali (PJD) va devoir composer avec Mohamed Sajid (UC), qui a été nommé ministre du Tourisme, de l’artisanat et du transport aérien et de l’Économie sociale. Fatna Lkhiyel (MP) va elle aussi soutenir le ministre de l’Habitat, Nabil Benabdellah (PPS).

Et si la présence des femmes a été renforcée, elle reste toutefois cantonnée aux postes de secrétaires d’État, loin des sommets de la hiérarchie gouvernementale. Seule Bassima Hakkaoui a été reconduite au ministère de la Famille.

Portefeuilles sacrifiés

Outre la nomination de 13 secrétaires d’État, le retour du poste de ministre d’État montre aussi que le chef du gouvernement a été soumis à des contraintes de répartition des portefeuilles.
El Othmani a ainsi réservé ce poste à Mustapha Ramid.

Ce dernier, fraîchement nommé ministre d’État chargé des droits de l’homme, devait initialement être reconduit à la tête du ministère de la Justice, avant de se heurter aux réticences des nouveaux partenaires du PJD.


El Othmani a par ailleurs sacrifié certains ministères qui étaient entre les mains de son parti sous l’ère Benkirane.
C’est notamment le cas de l’Enseignement supérieur, confié à l’ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad.

La cohérence entre les partis formant le gouvernement est loin d’être gagnée. La présence de 6 formations, qui se sont souvent allègrement envoyé des piques, ne favorise pas la mise en place d’un programme gouvernemental basé sur une vision commune, explique au HuffPost Maroc le politologue Mohamed Darif.


Reste à savoir comment interagiront les membres de ce nouveau gouvernement, étonnant cocktail d’islamistes, de technocrates, de libéraux et d'anciens communistes.

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