Mais
la France ne voyait pas d’un bon œil une telle évolution, qui se
traduisit par la consolidation du pouvoir de Ben Abdelkrim et
l’extension continue du territoire soumis à son autorité.
Tout en résistant à l’est aux Espagnols en provenance de Melilla, il s’étend rapidement à l’Ouest dans le pays de Jbalaet arrive jusqu’aux abords de Tétouan et finit par occuper Chaouen.
Il avait le soutien des populations locales qui ne croyaient plus Rissouni, dont la collaboration avec les Espagnols devenait de plus en plus suspecte à leurs yeux.
Pour l’armée espagnole, la situation se présentait avec le maximum de gravité. Le général Primo de Riviera, le fameux auteur du coup d’Etat du 12 septembre 1923, dut venir lui-même à Tétouan ou il prit en main les responsabilités du Haut-commissaire. Il décida le retrait des troupes espagnoles de nombreuses positions plus sûres. Mais en réalité, le dictateur comptait avant tout sur l’aide de la France pour venir à bout de Ben Abdelkrim.
Dès 1923, il entreprit des démarches dans ce sens.
Mais son désir ne sera exaucé qu’avec la signature de l’accord franco-espagnol du 8 juillet 1925 qui établissait la coopération entre les deux parties pour écraser la révolte rifaine.
La France n’attendit pas cette date pour s’en prendre à Ben Abdelkrim.
Dès la fin de 1923, Lyautey entreprit une attaque de la région du Haut Ouergha qu’il cherchait à rattacher à la zone française.
Ce qui entraina une contre-attaque des Rifains qui occupaient les lieux et pour qui ce territoire représentait une zone vivrière de la plus haute importance.
Ben Abdelkrim chercha à étouffer le conflit dès sa naissance. Mais il se heurta à l’intransigeance de la France, qui n’entendait pas seulement couper la route du ravitaillement aux soldats rifains et à l’ensemble des populations du Rif, mais aussi procéder dans Zeroual, territoire des Beni Zeroual, tribu engagée dans le combat rifain et qui demanda, par conséquent, le secours de Ben Abdelkrim.
N’ayant plus le choix, celui-ci entreprit dès avril 1925, l’attaque des postes français et il parvint, en peu de temps, à en occuper six et à faire évacuer ou détruire vingt-cinq. La situation était grave sur le front français ou le sort semblait favoriser le héros du Rif.
Tout en résistant à l’est aux Espagnols en provenance de Melilla, il s’étend rapidement à l’Ouest dans le pays de Jbalaet arrive jusqu’aux abords de Tétouan et finit par occuper Chaouen.
Il avait le soutien des populations locales qui ne croyaient plus Rissouni, dont la collaboration avec les Espagnols devenait de plus en plus suspecte à leurs yeux.
Pour l’armée espagnole, la situation se présentait avec le maximum de gravité. Le général Primo de Riviera, le fameux auteur du coup d’Etat du 12 septembre 1923, dut venir lui-même à Tétouan ou il prit en main les responsabilités du Haut-commissaire. Il décida le retrait des troupes espagnoles de nombreuses positions plus sûres. Mais en réalité, le dictateur comptait avant tout sur l’aide de la France pour venir à bout de Ben Abdelkrim.
Dès 1923, il entreprit des démarches dans ce sens.
Mais son désir ne sera exaucé qu’avec la signature de l’accord franco-espagnol du 8 juillet 1925 qui établissait la coopération entre les deux parties pour écraser la révolte rifaine.
La France n’attendit pas cette date pour s’en prendre à Ben Abdelkrim.
Dès la fin de 1923, Lyautey entreprit une attaque de la région du Haut Ouergha qu’il cherchait à rattacher à la zone française.
Ce qui entraina une contre-attaque des Rifains qui occupaient les lieux et pour qui ce territoire représentait une zone vivrière de la plus haute importance.
Ben Abdelkrim chercha à étouffer le conflit dès sa naissance. Mais il se heurta à l’intransigeance de la France, qui n’entendait pas seulement couper la route du ravitaillement aux soldats rifains et à l’ensemble des populations du Rif, mais aussi procéder dans Zeroual, territoire des Beni Zeroual, tribu engagée dans le combat rifain et qui demanda, par conséquent, le secours de Ben Abdelkrim.
N’ayant plus le choix, celui-ci entreprit dès avril 1925, l’attaque des postes français et il parvint, en peu de temps, à en occuper six et à faire évacuer ou détruire vingt-cinq. La situation était grave sur le front français ou le sort semblait favoriser le héros du Rif.
Il était parvenu dans son avance à une distance de vingt-sept
kilométres de Fès. Plus à l’Est, Taza se trouvait également menacée. La
France, grande puissance mondiale, n’en revenait pas de voir un petit
chef local mettre en déroute son armée. Son prestige était en jeu. Elle
était donc prête à peser de tout son poids pour éliminer un adversaire
aussi redoutable, d’autant plus que les milieux de la droite et les
militaires, la poussaient vers une solution de force. Plusieurs débats
parlementaires houleux ont eu lieu à ce sujet. Ces événements graves,
sur les plans militaire et politique, eurent plusieurs conséquences :
- Le rapprochement de l’Espagne et de la France en vue d’une action commune contre Ben Abdelkrim,
- Le coup fatal porté à la personnalité de Lyautey, qui avait réussi à passer, aux yeux des responsables français, comme l’homme providentiel du protectorat marocain ;
- La décision de la France de mobiliser des moyens énormes pour écraser la révolte rifaine.
Sous le commandement du maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, une armée française, forte de plusieurs centaines de milliers de soldats, fut envoyée sur le front du Rif pour s’attaquer à quelques milliers de combattants rifains. Elle était équipée d’armes les plus modernes : chars, artillerie, aviation.
- Le rapprochement de l’Espagne et de la France en vue d’une action commune contre Ben Abdelkrim,
- Le coup fatal porté à la personnalité de Lyautey, qui avait réussi à passer, aux yeux des responsables français, comme l’homme providentiel du protectorat marocain ;
- La décision de la France de mobiliser des moyens énormes pour écraser la révolte rifaine.
Sous le commandement du maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, une armée française, forte de plusieurs centaines de milliers de soldats, fut envoyée sur le front du Rif pour s’attaquer à quelques milliers de combattants rifains. Elle était équipée d’armes les plus modernes : chars, artillerie, aviation.
L’Espagne, de son côté, mobilisa des forces
très importantes.
Le Rif cerné de tous côtés…
Bien que l’armée rifaine, sous la conduite de Ben Abdelkrim encore capable de remporter des victoires et de mettre l’ennemi en difficulté, un tel rapport de forces ne laissait point douter de l’issue de la guerre.
Ainsi, Ben Abdelkrim, au faite de sa puissance et de sa gloire, se voyait acculé de jour à composer avec l’ennemi. Mais celui-ci, tout en acceptant de négocier avec lui les conditions de paix, refusait de reconnaître au partenaire rifain la qualité d’Etat souverain. Comptant sur sa puissance, il exigeait la reddition pure et simple de Ben Abdelkrim et l’inclusion du Rif dans le système du Protectorat imposé au reste du Maroc.
Telle fut l’issue inéluctable.
Ben Abdelkrim se rendit à l’armée française à l’aube du 27 mai 1926, il fut acheminé, cette année même, à a son exil dans l’ile de Réunion. La France et l’Espagne crurent avoir tourné une page difficile et tumultueuse de leur histoire et écarté, à jamais, toute menace sur leur présence au Maroc. Mais, elles ne songèrent nullement que l’épopée rifaine allait vivre dans la conscience des Marocains comme une leçon de patriotisme et un modèle d’action courageuse et intelligente.
Ben Abdelkrim supporta très dignement un exil de plus de vingt ans en compagnie de toute sa famille, notamment de son frère M’hamed et de son oncle Abdeslam qui jouèrent un rôle de premier plan dans le révolte rifaine.
Le Rif cerné de tous côtés…
Bien que l’armée rifaine, sous la conduite de Ben Abdelkrim encore capable de remporter des victoires et de mettre l’ennemi en difficulté, un tel rapport de forces ne laissait point douter de l’issue de la guerre.
Ainsi, Ben Abdelkrim, au faite de sa puissance et de sa gloire, se voyait acculé de jour à composer avec l’ennemi. Mais celui-ci, tout en acceptant de négocier avec lui les conditions de paix, refusait de reconnaître au partenaire rifain la qualité d’Etat souverain. Comptant sur sa puissance, il exigeait la reddition pure et simple de Ben Abdelkrim et l’inclusion du Rif dans le système du Protectorat imposé au reste du Maroc.
Telle fut l’issue inéluctable.
Ben Abdelkrim se rendit à l’armée française à l’aube du 27 mai 1926, il fut acheminé, cette année même, à a son exil dans l’ile de Réunion. La France et l’Espagne crurent avoir tourné une page difficile et tumultueuse de leur histoire et écarté, à jamais, toute menace sur leur présence au Maroc. Mais, elles ne songèrent nullement que l’épopée rifaine allait vivre dans la conscience des Marocains comme une leçon de patriotisme et un modèle d’action courageuse et intelligente.
Ben Abdelkrim supporta très dignement un exil de plus de vingt ans en compagnie de toute sa famille, notamment de son frère M’hamed et de son oncle Abdeslam qui jouèrent un rôle de premier plan dans le révolte rifaine.
Il n’oublia point qu’il était avant tout, un patriote, et
n’attendait que l’occasion pour en donner la preuve. Malgré les
propositions alléchantes de la France, il choisit la liberté, lui et le
reste de sa famille, au moment de leur transfert en France en 1947.
Il débarqua, en effet, en Égypte où il fut accueilli comme un héros du monde arabe.
Sans attendre longtemps, il reprit en Égypte même, son combat contre le colonialisme, renoua le passé avec le présent, après un long silence. Il dirigea durant de nombreuses années, les activités du comité de libération du Maghreb, fut écouté et vénéré par tous les peuples du Maghreb. En 1959, le Roi du Maroc, feu Mohammed V, tint à lui rendre visite au Caire pour lui témoigner lui-même l’estime qu’il lui portait et le convier à rejoindre sa patrie.
Mais le destin voulut que ce grand patriote rendit son dernier souffle au Caire même, le 14 novembre 1962.
Sans attendre longtemps, il reprit en Égypte même, son combat contre le colonialisme, renoua le passé avec le présent, après un long silence. Il dirigea durant de nombreuses années, les activités du comité de libération du Maghreb, fut écouté et vénéré par tous les peuples du Maghreb. En 1959, le Roi du Maroc, feu Mohammed V, tint à lui rendre visite au Caire pour lui témoigner lui-même l’estime qu’il lui portait et le convier à rejoindre sa patrie.
Mais le destin voulut que ce grand patriote rendit son dernier souffle au Caire même, le 14 novembre 1962.
Fin -
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