Des dizaines de morts dans un attentat à Mogadiscio, un des pires de l'histoire de la Somalie.

Des dizaines de morts dans un attentat à Mogadiscio, un des pires de l'histoire de la Somalie.

L'explosion n'a pas encore été revendiquée.

Des dizaines de morts dans un attentat de Mogadiscio, un des pires de l'histoire de la Somalie

INTERNATIONAL 
- Un puissant attentat à la voiture piégée a secoué Mogadiscio, la capitale somalienne, samedi 14 octobre. Aucun bilan officiel n'a encore été communiqué mais un décompte provisoire établi par l'AFP fait état d'au moins 137 morts et 300 blessés. Cet attentat est considéré comme le pire de l'histoire du pays.

"Nous obtenons différents chiffres pour les victimes de la part des centres médicaux, mais nous avons confirmé pour l'instant 137 (morts), la plupart brûlés au point de ne pas être reconnaissables. Le bilan des morts peut être encore plus élevé, car il y a plus de 300 blessés, pour certains d'entre eux grièvement", a déclaré à l'AFP un responsable de la police, Ibrahim Mohamed.
L'explosion n'a pas encore été revendiquée. Ni par les islamistes shebab, liés à Al-Qaïda, ni aucun autre groupe.
Elle s'est produite devant l'hôtel Safari, un établissement populaire dans le district de Hodan, un quartier commercial très animé de la capitale avec ses magasins et ses hôtels.

"Une vue aérienne (du lieu de l'attaque) ce dimanche à 9 heures. 
La police et les secours disent qu'il est difficile d'établir le nombre de victimes"

Le président Farmajo a visité dimanche matin l'hôpital Erdogan, où les médecins lui ont dit avoir admis 205 patients, dont plus de 100 avec des blessures graves. "C'est une attaque horrible menée par les shebab sur des civils innocents, qui ne visait pas des responsables gouvernementaux somaliens spécifiques. Cela montre combien ces éléments violents sont sans pitié, pour viser sans distinction des gens innocents qui ne faisaient que s'occuper de leurs affaires", a déclaré le président dans un discours télévisé. Le président somalien a donné son sang devant les caméras:
Au moins 20 personnes gisant sur le bord de la route avaient été retrouvées samedi, selon une source policière. Et au moins 20 corps supplémentaires ont été découverts dans la nuit dans les décombres, selon un témoin.

"En 10 ans d'expérience à Mogadiscio, nous n'avons jamais vu quelque chose comme ça", écrivent les services d'ambulance de la ville sur Twitter.


Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central de Somalie, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom). Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions.

Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
L'attentat de samedi a eu lieu un jour après l'annonce de la démission, sans explications, du ministre de la Défense et du chef de l'armée du gouvernement somalien.


AFP

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