Le boycott des produits Centrale Danone, Sidi Ali et Afriquia fait réagir quelques-uns des concernés et une grande partie de la classe politique marocaine.
Du côté de la société Centrale Danone, filiale du groupe français Danone, Adil Benkirane considère le boycott comme une trahison à la nation.
C’est en marge du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM) que le directeur des achats de Danone a réagi sur la question. Pour lui, si le boycott des produits laitiers Danone devait toucher quelqu’un ce seraient les “petits fermiers marocains’’ qui en deviendraient les premières victimes puisque la baisse de la consommation du lait interagirait considérablement sur leur pouvoir d’achat. Défendant les autres entreprises visées par cette campagne, Adil Benkirane pense que le sabotage des produits marocains qui proviennent des campagnes est une trahison à la nation.
Comment en est-on arrivé là ?
Depuis le weekend dernier, plusieurs internautes sur facebook et les autres autres réseaux sociaux demandent aux marocains de refuser la consommation ou tout achat des produits alimentaires (eau minérale Sidi Ali et lait Danone Centrale) et pétroliers (Afriquia) des groupes Oulmès, Danone et Akwa. D’un simple hashtag #Mou9ati3oun (nous boycottons), le mouvement s’est répandu et a fini par atteindre toutes les couches de la vie publique. Pour les boycotteurs, le marocain est libre de consommer ou ne pas consommer : les prix des produits vendus par ces trois leaders seraient chers et leur libéralisme sauvage serait un facteur qui impacte durement le pouvoir d’achat du marocain.
Les regrets du Ministère de l’Agriculture
De son côté, l’entreprise Akwa propriétaire des produits Afriquia n’a fait aucune sortie médiatique officielle, cependant le Ministre de l'Agriculture (actionnaire majoritaire de Akwa Groupe), a profité, en tant que membre du gouvernement, pour se prononcer sur la question à l’occasion du même salon (SIAM 2018). « Ce n’est pas internet qui viendra empêcher ces gens-là de travailler, et c’est sur le terrain que ça se passe, pas dans le monde virtuel » s’est exprimé M. Aziz Akhannouch, « les marocains boivent du lait le matin et l’après-midi et sont conscients qu’avec cet acte, ils aident les producteurs laitiers à continuer à travailler » a-t-il renchéri avant de saluer les acquis de l’entreprise laitière qui emploierait environ 474 000 marocains.
Tollé entre les hommes politiques sur le boycott
A la veille du Salon de Meknès, des hommes politiques s’étaient invités dans la danse à travers un grincement de dents né des propos du ministre de l’économie et des finances jugés déplacés par certains députés. Dans une déclaration devant les parlementaires, le ministre Mohammed Boussaid a placé des qualificatifs durs à l’endroits des boycotteurs les assimilant à des étourdis comme le disait le premier ministre Abdelilah Benkirane en mai 2014. Pour lui, chaque marocain se devait d'encourager « l'entreprise et les produits marocains, contrairement à ce que font certains étourdis qui appellent au boycott des entreprises marocaines » a rapporté le quotidien Telquel.
Sans désapprouver le mouvement des boycotteurs, la députée PJD Maelainine Amina n'a pas fait de cadeau au ministre en répondant à ses propos via son compte face “j’ai honte” s'est-elle indignée avant de poursuivre que le ministre a droit de critiquer l’initiative des boycotts mais pas de traiter des marocains avec des termes inappropriés, inacceptables et inadaptés au contexte présent.
Des stars soutiennent le mouvement
Plusieurs stars ont trouvé le bien fondé du boycott en s’y joignant à travers leurs comptes et pages officiels sur les réseaux sociaux. Instagram, Twitter, Facebook et Snapchat, des célébrités marocaines comme Latifa Raâfat, Rachid El Idrissi, Ihab Amir Dounia Batma, Farah El Fassi, les Belmir ou encore Abdelaziz Stati ont affiché leur ras-le-bol face au capitalisme sauvage et aux prix exorbitants (selon les boycotteurs) des produits comparativement au pouvoir d’achat du marocain. Abdelaziz Stati a de surcroît composé spécialement un petit morceau pour soutenir le mouvement de boycott.
Le boycott fait-il d’effets sur le marché?
Selon plusieurs messages publiés sur la toile, les boycotteurs se félicitent avoir contraint les entreprises à diminuer des prix. Une information facile cependant à vérifier sur le marché : les prix restent inchangés pour le moment même s'il ne faut pas exclure cette possibilité.
Et les entreprises, de leurs côtés, affirment officieusement ne subir aucune baisse de la consommation de leurs produits depuis le lancement du mouvement.
Au journal Jeune Afrique, une source anonyme du groupe Akwa pour les produits Afriquia a laissé entendre que ce sont simplement « des publications fallacieuses qui cherchent à manipuler l’opinion publique et à l’induire en erreur ».
Pour le moment l'opinion reste divisée entre soutenir le mouvement de boycott contre les entreprises ciblées ou soutenir ces dernières parce pourvoyeuses de milliers d'emplois marocains.
Du côté de la société Centrale Danone, filiale du groupe français Danone, Adil Benkirane considère le boycott comme une trahison à la nation.
C’est en marge du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM) que le directeur des achats de Danone a réagi sur la question. Pour lui, si le boycott des produits laitiers Danone devait toucher quelqu’un ce seraient les “petits fermiers marocains’’ qui en deviendraient les premières victimes puisque la baisse de la consommation du lait interagirait considérablement sur leur pouvoir d’achat. Défendant les autres entreprises visées par cette campagne, Adil Benkirane pense que le sabotage des produits marocains qui proviennent des campagnes est une trahison à la nation.
Comment en est-on arrivé là ?
Depuis le weekend dernier, plusieurs internautes sur facebook et les autres autres réseaux sociaux demandent aux marocains de refuser la consommation ou tout achat des produits alimentaires (eau minérale Sidi Ali et lait Danone Centrale) et pétroliers (Afriquia) des groupes Oulmès, Danone et Akwa. D’un simple hashtag #Mou9ati3oun (nous boycottons), le mouvement s’est répandu et a fini par atteindre toutes les couches de la vie publique. Pour les boycotteurs, le marocain est libre de consommer ou ne pas consommer : les prix des produits vendus par ces trois leaders seraient chers et leur libéralisme sauvage serait un facteur qui impacte durement le pouvoir d’achat du marocain.
Les regrets du Ministère de l’Agriculture
De son côté, l’entreprise Akwa propriétaire des produits Afriquia n’a fait aucune sortie médiatique officielle, cependant le Ministre de l'Agriculture (actionnaire majoritaire de Akwa Groupe), a profité, en tant que membre du gouvernement, pour se prononcer sur la question à l’occasion du même salon (SIAM 2018). « Ce n’est pas internet qui viendra empêcher ces gens-là de travailler, et c’est sur le terrain que ça se passe, pas dans le monde virtuel » s’est exprimé M. Aziz Akhannouch, « les marocains boivent du lait le matin et l’après-midi et sont conscients qu’avec cet acte, ils aident les producteurs laitiers à continuer à travailler » a-t-il renchéri avant de saluer les acquis de l’entreprise laitière qui emploierait environ 474 000 marocains.
Tollé entre les hommes politiques sur le boycott
A la veille du Salon de Meknès, des hommes politiques s’étaient invités dans la danse à travers un grincement de dents né des propos du ministre de l’économie et des finances jugés déplacés par certains députés. Dans une déclaration devant les parlementaires, le ministre Mohammed Boussaid a placé des qualificatifs durs à l’endroits des boycotteurs les assimilant à des étourdis comme le disait le premier ministre Abdelilah Benkirane en mai 2014. Pour lui, chaque marocain se devait d'encourager « l'entreprise et les produits marocains, contrairement à ce que font certains étourdis qui appellent au boycott des entreprises marocaines » a rapporté le quotidien Telquel.
Sans désapprouver le mouvement des boycotteurs, la députée PJD Maelainine Amina n'a pas fait de cadeau au ministre en répondant à ses propos via son compte face “j’ai honte” s'est-elle indignée avant de poursuivre que le ministre a droit de critiquer l’initiative des boycotts mais pas de traiter des marocains avec des termes inappropriés, inacceptables et inadaptés au contexte présent.
Des stars soutiennent le mouvement
Le boycott fait-il d’effets sur le marché?
Selon plusieurs messages publiés sur la toile, les boycotteurs se félicitent avoir contraint les entreprises à diminuer des prix. Une information facile cependant à vérifier sur le marché : les prix restent inchangés pour le moment même s'il ne faut pas exclure cette possibilité.
Et les entreprises, de leurs côtés, affirment officieusement ne subir aucune baisse de la consommation de leurs produits depuis le lancement du mouvement.
Au journal Jeune Afrique, une source anonyme du groupe Akwa pour les produits Afriquia a laissé entendre que ce sont simplement « des publications fallacieuses qui cherchent à manipuler l’opinion publique et à l’induire en erreur ».
Pour le moment l'opinion reste divisée entre soutenir le mouvement de boycott contre les entreprises ciblées ou soutenir ces dernières parce pourvoyeuses de milliers d'emplois marocains.
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