La SAMIR, sujet de discorde entre la CGEM et son économiste en chef.


La SAMIR, sujet de discorde entre la CGEM et son économiste en chef.

Alors que le sort de l’unique raffinerie du Maroc, entre liquidation et reprise, est toujours inconnu, une sortie de l’économiste en chef de la CGEM sur Aziz Akhannouch fait réagir jusque chez Afriquia.


La CGEM n’a pas apprécié la sortie de son économiste en chef, Mohamed Benmoussa, dans une interview publiée le 28 octobre sur LeDesk.ma avec une enquête intitulée Affaire SAMIR : les dessous d’un complot d’Etat.

La société Afriquia non plus.
Dans cette longue interview, Mohamed Benmoussa, cette « figure de proue du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (initiative lancée en juillet 2018) explique pourquoi la SAMIR, unique raffinerie de pétrole du pays doit et peut être sauvée  ».
Mohamed Benmoussa, qui est aussi « l’un des rédacteurs d’un rapport remis aux autorités dans ce sens  », a été interrogé sur le rôle de Aziz Akhannouch, président du RNI et propriétaire du distributeur de produits pétroliers Afriquia, dans ce dossier « au vu de ses positions en affaires et en politique ». « Le scandale des hydrocarbures a-t-il une relation avec la déliquescence de La SAMIR ? 
Agit-il par opportunisme alors que le sort de la raffinerie est déjà scellé ? » interroge l’auteur de l’interview ;

« Logique d’un cartel »

Dans sa réponse, l’économiste du patronat marocain liste trois « anomalies » : « Primo, il n’est pas permis dans une vraie démocratie de confondre l’exercice du pouvoir politique avec la pratique des affaires, surtout lorsqu’on dispose d’une position dominante dans un secteur économique et qu’on exerce un effet systémique sur l’ensemble des acteurs de ce secteur, voire sur l’économie du pays en général. 
Le groupe Akwa contrôle 40 % d’un marché où les opérateurs fonctionnent selon la logique d’un cartel. Secundo, les institutions de régulation politique et de contrôle fonctionnent mal dans notre pays, ou ne fonctionnent pas du tout. Une libéralisation des prix des hydrocarbures mal pensée par nos politiques a permis d’offrir sur un plateau d’argent 17 milliards de dirhams aux distributeurs pétroliers en l’espace de 24 mois !  ». Une référence aux marges supplémentaires engrangées par les pétroliers depuis la libéralisation du secteur fin 2015, révélées et chiffrées par TelQuel.

Mohamed Benmoussa va plus loin. « Tertio, force est de constater que la personne de Aziz Akhannouch est devenue un boulet au fonctionnement apaisé de nos institutions politiques et de notre économie : les 6 mois de blocage du gouvernement Benkirane, le dossier des hydrocarbures, l’affaire La SAMIR, le scandale de l’assurance agricole avec Saham, les choix contestables de ministres, le sujet de prédilection des réseaux sociaux et des médias… 
Il y a manifestement un climat général de défiance, mais qui s’oppose, reconnaissons-le franchement, à la confiance qu’il a su conquérir auprès du Souverain puisqu’il est ministre depuis 12 années. 
Nous sommes là, aux limites de notre modèle politique  », fustige-t-il.

De la « diffamation » selon Aujourd’hui le Maroc

Les réactions à l’interview de Benmoussa n’ont pas tardé. Dans un communiqué diffusé le 29 octobre, la CGEM apporte des « précisions » sur la sortie de son économiste. « La Confédération générale des entreprises du Maroc a appris avec étonnement, dimanche 28 octobre 2018, que M. Mohammed Benmoussa s’est exprimé par voie de presse sur des questions ayant trait à l’économie nationale en se prévalant de sa qualité d’Économiste en Chef de la CGEM », explique le patronat. « La CGEM tient à préciser que M. Benmoussa n’a pas été mandaté pour s’exprimer au nom de la confédération ni au nom du groupe parlementaire de la CGEM à la Chambre des conseillers. 
Les propos tenus par M. Benmoussa n’engagent que lui et ne sauraient exprimer une quelconque opinion de la confédération », conclut le patronat dans son communiqué.
Le même jour, le quotidien Aujourd’hui le Maroc (ALM), qui compte le groupe Akwa d’Aziz Akhannouchn parmi ses actionnaires publie un article en forme de réponse sur son site internet.  Selon le quotidien, il y a « diffamation et désinformation  » ainsi qu’une « manipulation organisée  » de la part d’un « prétendu expert ».
« Ainsi, dans un mélange de genres flagrant, mêlant fake news (comme les 17 milliards DH, chiffre imaginaire et démenti par les pouvoirs publics), aux faux arguments chiffrés, celui qui se prétend expert dans le secteur a, en réalité, mal enveloppé une attaque en règle contre Afriquia pour des raisons qui ne tarderont pas à être connues. Mais en attendant, la société Afriquia, contactée par Aujourd’hui Le Maroc, n’a pas tardé à réagir à cet amas d’inepties  », écrit le quotidien. Ce dernier donne ensuite la parole au DG d’Afriquia, Said El Baghdadi : « Nous ne comprenons pas le sens de ces attaques ni les vraies motivations de telles déclarations faites par un personnage qui se prétend expert en la question d’autant plus que le nom est complètement inconnu du secteur pétrolier ».

Le « plus grand dépeçage économique » ?

Le Desk réplique à son tour. Dans un article titré « Akhannouch piqué au vif, la CGEM obtempère au doigt et à l’œil », le média écrit que « le ministre-pétrolier n’a pas goûté l’interview » en question. « Que reproche au fond l’article d’ALM à notre interview de Mohammed Benmoussa au point de titrer sur une « diffamation » et de décréter que le personnage public est un sombre inconnu ? 
Rien en réalité qui puisse servir au débat tant les arguments étaient périphériques au sujet », écrit le site d’information.
« Pourquoi alors monter au créneau en défense d’Akhannouch d’autant que son propre journal a même mis en doute le fait que Benmoussa est ‘chief economist’ de la CGEM ? 
L’indépendance de la CGEM du pouvoir politique est à ce titre de nouveau posée sur la table, alors même que le patronat est censé lui-même inscrire l’avenir de la SAMIR à son agenda », conclut Le Desk.




Affaire Samir: Akhannouch piqué au vif, la CGEM obtempère au doigt et à l’œil

Le ministre, président de parti et homme d’affaires, a réagi brutalement par sa presse interposée, à l’interview accordée au Desk par l’économiste Mohammed Benmoussa, membre du secrétariat national du Front pour la sauvegarde de la raffinerie Samir. La diatribe autant que le communiqué de solidarité de la CGEM qui l'a suivi, tentent de détourner l’opinion publique sur les responsabilités dans ce dossier capital dont personne ne veut se saisir
Ainsi donc, le ministre-pétrolier n’a pas goûté l’interview accordée au Desk par Mohammed Benmoussa, membre du Secrétariat national du Front pour la sauvegarde de la raffinerie Samir, à l’occasion de la publication de son rapport décryptant la situation alarmante de ce joyau de l’industrie marocaine à la dérive et en marge de notre enquête exclusive sur le sujet.

Aziz Akhannouch a réagi sans élégance, lâchant sur Le Desk et son interviewé, Aujourd’hui Le Maroc, (ALM), un des journaux qu’il contrôle. En matière d’éthique et d’exemplarité sur les rapports actionnaires et presse, voici un cas d’école qui confirme ce que nous avions décrypté avec Reporters sans frontières (RSF) dans le cadre de notre projet sur le monitoring des médias, à savoir l’utilisation de porte-voix à des fins personnelles.

« Les acteurs économiques clés du pays, tels que Akhannouch (…) investissent au travers de leurs publications, dans une influence qui peut s’avérer bénéfique pour leurs affaires économiques et politiques. Cela devient encore plus parlant quand les investissements sont mis en balance avec l’importance du lectorat : les publications en question ne sont pas les plus populaires. De fait, il ne s’agit pas vraiment de privilégier la masse mais plutôt une élite triée sur le volet, tout en maintenant en vie ce modèle économique reposant sur des chiffres gonflés, qui fait l’une des spécificités de la presse francophone », relevait l’étude dans son volet traitant des affiliations politiques.

Que reproche au fond l’article d’ALM à notre interview de Mohammed Benmoussa au point de titrer sur une « diffamation » et de décréter que le personnage public est un sombre inconnu ?

Rien en réalité qui puisse servir au débat tant les arguments étaient périphériques au sujet. Le directeur d’Afriquia (filiale d’Akwa) a martelé que sa société a payé ses factures rubis sur l’ongle à la Samir, qu’elle a porté assistance à la Samir lors de l’incendie de 2002, qu’Afriquia n’est pas sur les rangs pour la reprise de la raffinerie…Soit. Personne n’a affirmé le contraire. Ce qui semble gêner au plus haut point le ministre et patron du groupe est indubitablement l’association de son nom à la déconfiture de l’outil industriel, mais surtout au dossier des hydrocarbures qui fait grand débat.

« Les importations ne peuvent servir de prétexte aux difficultés rencontrées par la raffinerie car celles-ci ont été libéralisées en 2002 dans le cadre des Accords de libre-échange, soit 16 ans avant la fermeture de la Samir », prétend Said El Baghdadi, directeur général d’Afriquia à ALM. « Ainsi les vraies raisons de la faillite de l’entreprise sont à chercher ailleurs à commencer par la gouvernance de la société », poursuit-il.

LE RÔLE D’AFRIQUIA AU CENTRE DE L’ARBITRAGE DEVANT LE CIRDI.


Des affirmations qui sont par ailleurs contestées aujourd’hui par Corral. Si effectivement la gouvernance de la société par Cheikh Al Amoudi est au cœur de sa faillite, la responsabilité de l’Etat, de certains de ses créanciers, et d’autres acteurs économiques et du secteur, est trop vite évacuée, comme nous le détaillons dans notre enquête. Cette question fondamentale fait d’ailleurs l’objet d’un arbitrage devant le CIRDI, comme l’a rapporté tout récemment Medias24.

Corral accuse le Maroc de ne pas avoir respecté ses engagements contenus dans le contrat d’achat d’actions (Share Purchase Agreement –  SPA) conclu lors de la privatisation de la raffinerie en 1997, lit-on dans la requête de Corral devant le CIRDI.

« Un certain nombre de promesses que le Maroc a faites à Corral dans une Liste de Spécifications » faisaient partie du contrat dont l’obligation « de maintenir puis d’éliminer progressivement les tarifs douaniers susceptibles de protéger la Samir de la concurrence dans le marché marocain des importations étrangères de produits pétroliers raffinés bon marché ».

Or, après l’incendie de 2002, le Maroc « a suspendu les tarifs douaniers sur l’importation des produits pétroliers raffinés qu’il avait promis de maintenir dans les Spécifications ». L’incendie avait provoqué l’arrêt du raffinage, et l’Etat avait libéré les importations pour approvisionner le marché, note Medias24. La même année, poursuit Corral, « la défenderesse a entrepris la révision de la formule des prix qui a entraîné une réduction considérable de la marge de profit de la Samir ».

Point significatif dans l’argumentaire de Corral : à partir de 2012, le Maroc a « illégalement » autorisé « le dumping non contrôlé de produits pétroliers raffinés sur le marché marocain, détruisant la position concurrentielle de Samir ». Et alors que le Maroc a ouvert les vannes à l’importation de produits pétroliers low-cost, Corral affirme avoir été menacée de devoir quitter le pays si elle poursuivait son projet dans la distribution à travers sa filiale SDCC. Lorsque la Samir a commencé à développer SDCC en 2014, « un représentant du distributeur marocain de pétrole Afriquia, détenu par M. Aziz Akhannouch, le ministre de l’Agriculture a prévenu la demanderesse qu’elle serait forcée de quitter le pays si la Samir refusait de se retirer du marché de la distribution en aval ».

On constate bien que le rôle d’Afriquia dans cette affaire est au centre du litige que devra trancher le tribunal arbitral dépendant du système de la Banque mondiale. Poser ainsi la question sur le lien probable du scandale des hydrocarbures avec la déliquescence de la Samir à un économiste qui étudie le dossier sous toutes ses coutures est donc tout à fait légitime et ne procède pas comme l’affirme l’article commandé à ALM d’une quelconque cabale politique menée contre Aziz Akhannouch.

Le fait que Mohammed Benmoussa soulève la question essentielle de la confusion de « l’exercice du pouvoir politique avec la pratique des affaires, surtout lorsqu’on dispose d’une position dominante dans un secteur économique et qu’on exerce un effet systémique sur l’ensemble des acteurs de ce secteur, voire sur l’économie du pays en général », est dans ce sens parfaitement pertinente. Ce qui est fascinant est que l’on puisse s’étonner que cette problématique soit ainsi posée. La collusion affaires-politiqueserait-elle devenue si normale pour que l’on s’en offusque avec une telle véhémence ?

De plus, Benmoussa est accusé de disséminer des « fake news » sur la position dominante d’Afriquia ou encore sur les extraordinaires marges perçues par les distributeurs. Faut-il rappeler qu’il s’agit-là de données rendues publiques par un rapport parlementaire et dont des pans déterminants, ont pour ainsi dire, été censurées dans des conditions encore non élucidées ? Afriquia serait mieux avisée de contester chiffres à l’appui et publiquement ce rapport si elle l’estime trompeur au lieu de vilipender ceux qui le citent.

UN COMMUNIQUÉ CACHE-MISÈRE DE LA CGEM. 


C’est aussi la réaction de la CGEM qui montre à quel point Aziz Akhannouch est piqué au vif. L’organisation patronale indique avoir « appris avec étonnement (…) que M. Mohammed Benmoussa s’est exprimé par voie de presse sur des questions ayant trait à l’économie nationale en se prévalant de sa qualité d’économiste en chef de la CGEM ». Celle-ci déclare que Benmoussa « n’a pas été mandaté pour s’exprimer au nom de la Confédération ni au nom du groupe parlementaire de la CGEM à la Chambre des conseillers ». « Les propos tenus par M. Benmoussa n’engagent que lui et ne sauraient exprimer une quelconque opinion de la Confédération », ajoute le communiqué.

Un bel élan de solidarité avec Akhannouch qui fait en réalité office de cache-misère : Benmoussa s’exprime sur la débâcle de la Samir depuis plusieurs semaines dans divers médias en tant que membre du Front de sauvegarde, le fait de mentionner son parcours, ses titres et statuts, et le questionner sur l’attitude de la CGEM dans ce dossier alors qu’il siège en tant qu’administrateur de la Confédération est tout à fait logique pour un journaliste. Ce à quoi d’ailleurs l’intéressé a répondu avec clarté précisant que c’est à Salaheddine Mezouar de répondre, n’étant ni « son porte-parole, ni son avocat ».

Pourquoi alors monter au créneau en défense d’Akhannouch d’autant que son propre journal a même mis en doute le fait que Benmoussa est « chief economist » de la CGEM ? L’indépendance de la CGEM du pouvoir politique est à ce titre de nouveau posée sur la table, alors même que le patronat est censé lui-même inscrire l’avenir de la Samir à son agenda. Mais là encore, Mezouar, qui a promis de faire de la bonne gouvernancel’alpha et l’omega de son mandat, préfère regarder ailleurs, prétextant sans doute comme Akhannouch que l’affaire est entre les mains de la justice, alors que se prépare en coulisses le plus grand dépeçage économique qu’a connu le Maroc…







Samir, diffamation et désinformation d’un prétendu «expert» : Afriquia met à nu la manipulation organisée.




Samir, diffamation et désinformation d’un prétendu «expert» : Afriquia met à nu la manipulation organisée

Etonnante sortie que celle signée par celui qui se présente sous le titre de Chief economist à la CGEM, Mohammed Benmoussa (voir encadré).
Une sortie médiatique pour laquelle il a visiblement choisi ses cibles ne laissant aucun doute sur les relents «partisans» de cet acte de communication qui cache mal ses motivations de l’ordre du règlement de comptes politique.
Paradoxalement, dans une interview où l’interrogé comme le support (le desk) prétendent aborder le sujet de l’existence d’une raffinerie au Maroc, les questions relatives aux secteurs des hydrocarbures et de son fonctionnement n’ont été que très légèrement survolées. Au final, le résultat de ce nouveau genre journalistique a débouché sur une succession de questions dirigées et de réponses qui bottent systématiquement en touche afin de parvenir à tomber, sans aucun enchaînement logique, dans l’attaque dirigée contre la cible choisie.
Ainsi, dans un mélange de genres flagrant, mêlant fake news (comme les 17 milliards DH, chiffre imaginaire et démenti par les pouvoirs publics), aux faux arguments chiffrés, celui qui se prétend expert dans le secteur a, en réalité, mal enveloppé une attaque en règle contre Afriquia pour des raisons qui ne tarderont pas à être connues.
Mais en attendant, la société Afriquia, contactée par Aujourd’hui Le Maroc, n’a pas tardé à réagir à cet amas d’inepties.
«Nous ne comprenons pas le sens de ces attaques ni les vraies motivations de telles déclarations faites par un personnage qui se prétend expert en la question d’autant plus que le nom est complètement inconnu du secteur pétrolier», affirme Said El Baghdadi, DG d’Afriquia.
Pour ce dernier, il y a visiblement une volonté de nuire au vu des fausses informations qui ont été distillées dans l’article/interview.
Devant cet amas de déclarations fallacieuses dont aucune ne semble reposer sur un fond de vérité ou sur des données vérifiables, Afriquia préfère répondre sur les faits prétendus qui la concernent directement.
«D’abord, fait remarquer M. El Baghdadi, Afriquia a toujours été le plus grand client de la Samir même à la veille de sa fermeture, a réglé l’ensemble de ses factures à la raffinerie au même titre que tous les opérateurs du secteur, a fortement soutenu la Samir durant les pires moments de crises comme ce fut le cas lors des tristes épisodes des inondations et de l’incendie de 2002».
«Les importations ne peuvent servir de prétexte aux difficultés rencontrées par la raffinerie car celles-ci ont été libéralisées en 2002 dans le cadre des Accords de libre-échange, soit 16 ans avant la fermeture de la Samir», explique M. Baghdadi. «Ainsi les vraies raisons de la faillite de l’entreprise sont à chercher ailleurs à commencer par la gouvernance de la société».
Parmi les faux arguments contenus dans le réquisitoire, «les parts de marché réelles sont bien en deçà du chiffre avancé», poursuit M. El Baghdadi qui affirme «ne pas comprendre pourquoi certaines parties tentent sciemment et désespérément de nous mêler à ce dossier qui est aujourd’hui entre les mains de la justice», rappelant avec force que «Afriquia n’est concernée ni de près ni de loin par ce dossier» et ajoutant que contrairement aux rumeurs répétitives lancées par les mêmes sources «n’est nullement intéressée par une reprise de la Samir».
Face à cette attaque ciblée, M. Baghdadi a affirmé que l’entreprise se réserve le droit de tous les recours qui s’offrent à elle et entend entamer des actions en justice pour réparer le préjudice occasionné par la diffamation subie.
Dans tous les cas, que ce soit au moyen de la justice ou d’autres voies de recours, il s’agira surtout de rétablir de manière plus lucide la réalité sur le dossier de la Samir au lieu d’essayer, à l’instar de M. Benmoussa, d’essayer d’occulter les faits réels en cherchant à déplacer le débat. La crise de la Samir n’est pas le fait de mains invisibles comme voudraient le faire croire certains. Il est plus raisonnable de questionner les décisions de gestion combinée aux largesses exceptionnelles accordées durant longtemps par certains acteurs dans son environnement, le tout sous le regard silencieux des partenaires sociaux.
Un illustre inconnu et expert sorti de nulle part…
Celui qui se présente comme Chief economist de la CGEM, en l’occurrence Mohammed Benmoussa, n’en est visiblement pas à sa première opération «dirigée». Contactées par Aujourd’hui le Maroc, des sources bien informées au sein de la CGEM confient que le mode opératoire du personnage, ses méthodes ainsi que ses accointances avec un parti politique de la place trahissent ses vraies visées.  Mais dans tous les cas, assurent les mêmes sources, au vu de ses agissements, M. Benmoussa suscite depuis quelque temps un sentiment de mécontentement parmi les membres de la CGEM.



Précision de la CGEMCasablanca, le 29 octobre 2018 - La Confédération Générale des Entreprises du Maroc  a appris avec étonnement, dimanche 28 octobre 2018, que M. Mohammed Benmoussa s’est exprimé par voie de presse sur des questions ayant trait à l’économie nationale en se prévalant de sa qualité d’Économiste en Chef de la CGEM.



La CGEM tient à préciser que M. Benmoussa n’a pas été mandaté pour s’exprimer au nom de la Confédération ni au nom du Groupe parlementaire de la CGEM à la Chambre des Conseillers.
Les propos tenus par M. Benmoussa n’engagent que lui et ne sauraient exprimer une quelconque opinion de la Confédération.

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