Sa Majesté le roi Mohammed VI a reçu, ce mercredi 7 novembre au palais royal de Rabat, le chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani, et le ministre de la Santé, Anas Doukkali, afin d'examiner les avancées en matière de refonte du système de santé publique ainsi que le RAMED : deux points phares abordés lors des précédents discours royaux en juillet et octobre derniers. Une mise au point nécessaire qui survient dans un contexte de tensions au sein de secteur de la Santé.
Petite piqûre de rappel pour le département de la Santé. Le roi Mohammed VI s'est entretenu ce mercredi 7 novembre avec le Chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani et le ministre de la Santé, Anas Doukkali, afin de prendre connaissance et clarifier les « premières actions envisagées par le gouvernement en exécution des Hautes Orientations Royales contenues dans les derniers Discours du Trône et d’ouverture du Parlement, relatives au secteur de la santé », précise le communiqué officiel du Cabinet Royal. A cette occasion, le souverain a pointé précisément les nombreux dysfonctionnements qui entachent l'exécution du programme de couverture médicale RAMED et la refonte, tant attendue, du système national de Santé. « Les citoyens continuent de pâtir des nombreuses limites que connaît le système national de santé actuel, notamment en termes de déséquilibre de l’offre de soins au niveau territorial, de qualité du service rendu et d’encadrement médical et paramédical », souligne cette même source.
Le communiqué officiel indique également que le roi s'est enquis des « premières conclusions de la commission technique interministérielle mise en place à cet effet », sans toutefois fournir davantage de précisions. Il a néanmoins été avancé par la même source que le Chef d’État « a donné Ses Hautes Instructions à l’effet de poursuivre la réflexion sur les différents scénarios de réforme à l’étude et ce, en coordination avec les départements et organismes concernés, en particulier les ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances ».
Un secteur dans la tourmenteLe roi rappelle par ailleurs sa volonté de voir « ce secteur vital gagner rapidement en efficacité et améliorer profondément son fonctionnement et la qualité des services rendus ; l’objectif étant que les citoyens commencent à percevoir des améliorations concrètes dès la mise en œuvre du plan d’action en cours d’élaboration ». Un message qui prend une dimension particulière à l'aune des vives tensions que traverse le secteur de la Santé, dans la sphère publique autant que privée. En effet, ces dernières semaines ont été émaillées par de nombreux mouvements sociaux menés par les professionnels de santé de tout bords, protestant âprement contre les difficultés rencontrées dans l'exercice de leurs missions de service public.
Les médecins du secteur public ne décolèrent pas et unissent leur mouvement caractérisé par des séries de grèves et de « démissions collectives », une action inédite qui ne dispose néanmoins d'aucune valeur juridique. Sous la bannière du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), ces professionnels de la santé annoncent une nouvelle série de grèves prévues pour les 19, 22 et 23 novembre prochains. Des « journées mortes » dans les services des hôpitaux publics, qui accueilleront toutefois les urgences et maintiendront le service de réanimation en activité.
Ce syndicat, les des plus représentatifs du secteur, accuse ouvertement l'Exécutif de ne pas « s’atteler sur l’étude effective du dossier revendicatif des médecins du public et de ne pas entreprendre les concrétisations », détaillent nos confrères de TelQuel.
Des revendications qui s'inscrivent en droite lignée du discours royal et des conclusions du Conseil économique et social sur ce secteur en crise.
Déterminés à poursuivre leurs actions, motivées notamment par la volonté de réévaluation de leurs salaires et l'amélioration drastique de leurs conditions de travail, les professionnels de la Santé publique expriment leur profond ras-le-bol et critiquent un gouvernement sourd à leurs revendications. Une condamnation exprimée également par les professionnels du secteur privé, qui dénoncent quant eux, - notamment - une inadéquation totale de la tarification nationale de référence, une absence de couverture sociale, un acharnement fiscal, l'exercice illégal de la médecine, etc.
Déterminés à poursuivre leurs actions, motivées notamment par la volonté de réévaluation de leurs salaires et l'amélioration drastique de leurs conditions de travail, les professionnels de la Santé publique expriment leur profond ras-le-bol et critiquent un gouvernement sourd à leurs revendications. Une condamnation exprimée également par les professionnels du secteur privé, qui dénoncent quant eux, - notamment - une inadéquation totale de la tarification nationale de référence, une absence de couverture sociale, un acharnement fiscal, l'exercice illégal de la médecine, etc.
Le 18 octobre, les médecins du secteur privé se sont mobilisés et ont entamé une grève à l'échelle nationale ; un mouvement amené à se reproduire en novembre et décembre 2018.
Ces « nouvelles formes d’expression revendicatives », décriées par le ministre de la Santé, sont symptomatiques d'un mal-être et de dysfonctionnements profonds, auxquels le département d'Anas Doukkali souhaite répondre. Le ministère tente ainsi de retisser cette confiance rompue avec les médecins et d'engager les actions nécessaires au rétablissement de la paix sociale.
Si le dialogue est actuellement ouvert, comme le précisent nos confrères de TelQuel, le signal fort proviendrait davantage de la négociation du PLF 2019, constituant « une véritable aubaine » pour cette Santé, malade de ses multiples tares. De plus, cet intérêt renouvelé du Souverain pour ce secteur, pilier de toute nation, le place sous le feu des projecteurs. Examinées à la loupe et suivies par les plus Hautes instances du royaume, les problématiques du secteur de la Santé s'achemineront sans doute vers de nouvelles évolutions, sous un nouvel agenda.
Doit-on pour autant espérer une guérison miraculeuse ?
Ces « nouvelles formes d’expression revendicatives », décriées par le ministre de la Santé, sont symptomatiques d'un mal-être et de dysfonctionnements profonds, auxquels le département d'Anas Doukkali souhaite répondre. Le ministère tente ainsi de retisser cette confiance rompue avec les médecins et d'engager les actions nécessaires au rétablissement de la paix sociale.
Si le dialogue est actuellement ouvert, comme le précisent nos confrères de TelQuel, le signal fort proviendrait davantage de la négociation du PLF 2019, constituant « une véritable aubaine » pour cette Santé, malade de ses multiples tares. De plus, cet intérêt renouvelé du Souverain pour ce secteur, pilier de toute nation, le place sous le feu des projecteurs. Examinées à la loupe et suivies par les plus Hautes instances du royaume, les problématiques du secteur de la Santé s'achemineront sans doute vers de nouvelles évolutions, sous un nouvel agenda.
Doit-on pour autant espérer une guérison miraculeuse ?
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