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DE QUI SE MOQUE EL OTHMANI ?
PROJET DE LOI DES FINANCES RECTIFICATIVE
Le Chef du gouvernement avait promis des investissements supplémentaires pour relancer l’économie. Mais il n’en sera rien, au final.
C’est ce qu’on appelle, dans le jargon de la comptabilité, un jeu d’écriture. Mardi 9 juillet, le ministre de l’Education, porte-parole du gouvernement, Saïd Amzazi, annonçait la mobilisation de 15 milliards de dirhams (MMDH) au titre du projet de loi des finances rectificative (PLFR) en faveur de l’économie nationale pour l’aider à surmonter la crise due à la pandémie de Covid-19 qui frappe le monde depuis plusieurs mois. Sauf que les détails de ce projet, révélé le lendemain sur le site du ministère de l’Économie et des Finances, disent autre chose: s’il est bien question de 15 MMDH “pour accélérer la redynamisation de l’économie nationale”, ceux-ci ne participent cependant pas d’un effort financier de la part du gouvernement mais procèdent plutôt d’une “réaffectation des dépenses d’investissement aux priorités stratégiques”.
Investissements en baisseQuelles priorités au juste? Le ministère de l’Économie et des Finances énumère les “projets en cours de réalisation notamment ceux ayant fait l’objet de conventions signées devant Sa Majesté le Roi et ceux bénéficiant de financements extérieurs”, mais le fait est que, en réalité, l’investissement public va se réduire de… 16 MMDH! En effet, celui-ci va passer de 198 MMDH à 182 MMDH seulement, et les 15 MMDH dont avait parlé M. Amzazi constituent plutôt des “investissements budgétaires” supplémentaires, comme le responsable l’avait, il est vrai, souligné -il fallait donc lire entre les lignes.
Engagements suspendusDans les détails, le budget général, les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services d’État gérés de manière autonome (SEGMA) se verront allouer 94,483 MMDH au lieu des 72,517 MMDH initialement prévus, soit 22% de ressources financières en plus à leur disposition, mais, en même temps, les établissements et entreprises publics (EEP) et les collectivités territoriales devront respectivement renoncer à respectivement 28,3% et 23% de leur budget, pour ne plus représenter entre eux que 87,517 MMDH, contre 120,695 MMDH au départ.
Or ces EEP et ces collectivités territoriales jouent également un rôle essentiel dans le fonctionnement de la machine économique par le biais de la commande publique. En fait, et sans vouloir le dire, le gouvernement Saâd Eddine El Othmani est bel et bien en train d’adopter un plan de sortie de crise austéritaire, comme pouvait le laisser deviner l’hypothèse d’un déficit budgétaire correspondant “seulement” à 7,5% du produit intérieur brut (PIB) retenu dans le PLFR et qui déjà dans les milieux économiques, à sa sortie dans les médias, avait interpellé à plus d’un titre.
Cela est-il d’ailleurs vraiment pour surprendre? Car il faut rappeler que déjà, le 6 avril, l’Exécutif était en passe de suspendre les engagements de dépense. M. El Othmani se contentera de faire parvenir, huit jours plus tard, une circulaire aux ministres, ministres délégués, hauts-commissaires et au commissaire général les incitant à réduire d’eux-mêmes la voilure, et pour cause: dès lors que les intentions de son gouvernement et surtout de son ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, avaient été ébruitées dans les médias, la levée de bouclier avait été immédiate à son encontre. Son propre ministre de l’Agriculture et par ailleurs président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, prendra même la plume le 13 avril pour publier une tribune taxant “ceux qui prônent aujourd’hui une politique d’austérité [de faire] une grossière erreur”. Mais ce n’était donc que partie remise.
“Une grossière erreur” Et on sait d’ores et déjà que l’État s’astreindra à se serrer la ceinture non seulement pour ce qui reste de cet exercice, mais aussi pour les deux années suivantes, puisque M. El Othmani a officiellement fait geler, le 1er juillet, les recrutements dans la fonction publique jusqu’à fin 2022 au minimum, en dehors des postes relevant du ministère de l’Intérieur, celui de l’Éducation nationale et celui de la Santé. A presque se demander si le PLFR n’a pas été concocté par les soins du Fonds monétaire international (FMI), tellement le projet donne l’impression de sortir des cartons de l’institution de Bretton Woods.
Le dirham ébranléA cet égard, il y a lieu de rappeler que le Royaume doit désormais à cette dernière quelque 2,97 milliards de dollars, après avoir tiré, le 7 avril, sur la totalité de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) qu’il avait souscrite auprès d’elle en décembre 2018; en échange de quoi le gouvernement El Othmani devra consentir, à l’avenir, à davantage de concessions ou “réformes”, comme on aime à les appeler pour faire passer la pilule. Ainsi, c’est au titre de ces concessions que par exemple la décision relative à l’arrêt des recrutements dans la fonction publique a été prise, puisque M. Benchaâboun et le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, au moment de solliciter la LPL fin novembre 2018, s’étaient engagés à limiter la masse salariale à 10,5% du PIB maximum-ce qui devient intenable dans une économie qui enregistrera, au bas mot, 5% de récession.
Dans le même sens, l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham, entamé en janvier 2018, devrait être accéléré, ce qui ne devrait pas être sans conséquence: on l’a vu, la dernière décision en la matière, en date du 9 mars, de fixer ladite bande à ±5% au lieu de ±2,5% auparavant a failli amener à une véritable catastrophe, dans la mesure où, fin mars, la monnaie nationale s’était d’ores et déjà dépréciée, selon les statistiques de BAM, de 4,56% face au dollar et de 3,40% face à l’euro.
Et c’est justement pour parer à cette chute que MM. Benchaâboun et Jouahri s’étaient vus obligés… de recourir à la LPL. Certes, on dira que le dirham se serait mieux comporté n’était la pandémie de Covid-19, ce qui est indéniable, mais qu’est-ce qui peut, demain, prévenir un effondrement de son cours à la prochaine crise, car il y en aura toujours? Enfin, si, pour l’heure, le PLFR écarte toute opération de privatisation d’ici fin décembre, il y ouvre toutefois la voie pour 2021 et 2022.
La leçon de la SAMIRCe qui ne saurait forcément être pertinent: le sort que connaît actuellement la Samir est là pour le rappeler. Ainsi, la société en est venue à être liquidée, dans la première moitié de l’année 2016, par la justice, moins de vingt ans après avoir été cédée au groupe saoudien Corral; or il s’est notamment avéré, suite au krach pétrolier du 20 avril (jusqu’à -38,94 dollars sur la bourse de New York), qu’elle était importante pour le Maroc pour garder des stocks d’hydrocarbures propres. D’ailleurs, décision avait été prise, le 2 juin par le ministère de l’Énergie et des Mines, de réquisitionner ses réservoirs à Mohammadia et de les confier à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). Et il est même désormais question de la renationaliser:
l’Union socialiste des forces populaires (USFP) vient ainsi, dans ce sens, de se fendre d’une proposition de loi au niveau de la Chambre des conseillers, dans la lignée du communiqué de son bureau politique du 2 juin appelant à “racheter les dettes de certaines [entreprises], voire de participer à leurs capitaux en vue d’alléger le poids des crédits sur leurs budgets et de leur permettre de continuer à investir et à embaucher et leur nationalisation intégrale ou partielle en vue de les protéger de la faillite”. On peut bien sûr comprendre que la méfiance soit de mise à l’égard de l’État, étant donné les décennies de gabegie qui ont conduit nombre d’EEP jusqu’au bord de la faillite, mais en même temps des contreexemples tels le groupe OCP -5 MMDH de contribution au budget du Trésor à fin 2019- existent pour prouver que la nouvelle gestion publique, comme on appelle dans la littérature spécialisée cette façon de conduire les affaires des entités publiques à l’instar de leurs pendants privés, peut avoir de beaux jours devant elle au Maroc. Et par là même aussi, permettre aux pouvoirs publics de diversifier leurs ressources et ne plus compter seulement sur l’impôt.
Revoir sa copieUne certaine idéologie semble ceci dit prédominer dans les rangs des décideurs pour restreindre le rôle de l’État à ses seuls pouvoirs régaliens, et même si M. El Othmani nous confiait dans l’interview qu’il nous avait accordée pour notre édition quotidienne du 27 avril (lire Maroc Hebdo au quotidien nº21) “réfléchir à renforcer davantage l’orientation sociale du gouvernement”, le fait est qu’il semble y en avoir encore loin: rien que le 21 juin, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, confiait vouloir capitaliser sur les partenariats public- privé (PPP) “pour parvenir à une justice sanitaire territoriale effective en termes de prestations et de soins”, ce qui revient à dire que l’État en serait incapable seul et représenterait, de fait, un aveu d’échec.
Alors que l’on parle, depuis bientôt trois ans, d’un nouveau modèle de développement et que la Covid-19 est venue rappeler à tous les vertus de l’existence d’un État au vrai sens du terme et non plus seulement “un État régulateur”, comme l’y appelait l’ancienne directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d’une conférence de presse qu’elle avait donnée début mai 2014 à Rabat en clôture d’une visite qu’elle avait alors effectuée au Maroc, il est sans doute plus que jamais temps pour le Maroc de revoir sa copie et de donner lieu à des politiques publiques qui partent de ses réalités et non plus du logiciel intellectuel de quelque bureaucrate d’ailleurs. Mais à l’évidence, le gouvernement El Othmani est en train de rater le coche.
C’est ce qu’on appelle, dans le jargon de la comptabilité, un jeu d’écriture. Mardi 9 juillet, le ministre de l’Education, porte-parole du gouvernement, Saïd Amzazi, annonçait la mobilisation de 15 milliards de dirhams (MMDH) au titre du projet de loi des finances rectificative (PLFR) en faveur de l’économie nationale pour l’aider à surmonter la crise due à la pandémie de Covid-19 qui frappe le monde depuis plusieurs mois. Sauf que les détails de ce projet, révélé le lendemain sur le site du ministère de l’Économie et des Finances, disent autre chose: s’il est bien question de 15 MMDH “pour accélérer la redynamisation de l’économie nationale”, ceux-ci ne participent cependant pas d’un effort financier de la part du gouvernement mais procèdent plutôt d’une “réaffectation des dépenses d’investissement aux priorités stratégiques”.
Investissements en baisseQuelles priorités au juste? Le ministère de l’Économie et des Finances énumère les “projets en cours de réalisation notamment ceux ayant fait l’objet de conventions signées devant Sa Majesté le Roi et ceux bénéficiant de financements extérieurs”, mais le fait est que, en réalité, l’investissement public va se réduire de… 16 MMDH! En effet, celui-ci va passer de 198 MMDH à 182 MMDH seulement, et les 15 MMDH dont avait parlé M. Amzazi constituent plutôt des “investissements budgétaires” supplémentaires, comme le responsable l’avait, il est vrai, souligné -il fallait donc lire entre les lignes.
Engagements suspendusDans les détails, le budget général, les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services d’État gérés de manière autonome (SEGMA) se verront allouer 94,483 MMDH au lieu des 72,517 MMDH initialement prévus, soit 22% de ressources financières en plus à leur disposition, mais, en même temps, les établissements et entreprises publics (EEP) et les collectivités territoriales devront respectivement renoncer à respectivement 28,3% et 23% de leur budget, pour ne plus représenter entre eux que 87,517 MMDH, contre 120,695 MMDH au départ.
Or ces EEP et ces collectivités territoriales jouent également un rôle essentiel dans le fonctionnement de la machine économique par le biais de la commande publique. En fait, et sans vouloir le dire, le gouvernement Saâd Eddine El Othmani est bel et bien en train d’adopter un plan de sortie de crise austéritaire, comme pouvait le laisser deviner l’hypothèse d’un déficit budgétaire correspondant “seulement” à 7,5% du produit intérieur brut (PIB) retenu dans le PLFR et qui déjà dans les milieux économiques, à sa sortie dans les médias, avait interpellé à plus d’un titre.
Cela est-il d’ailleurs vraiment pour surprendre? Car il faut rappeler que déjà, le 6 avril, l’Exécutif était en passe de suspendre les engagements de dépense. M. El Othmani se contentera de faire parvenir, huit jours plus tard, une circulaire aux ministres, ministres délégués, hauts-commissaires et au commissaire général les incitant à réduire d’eux-mêmes la voilure, et pour cause: dès lors que les intentions de son gouvernement et surtout de son ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, avaient été ébruitées dans les médias, la levée de bouclier avait été immédiate à son encontre. Son propre ministre de l’Agriculture et par ailleurs président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, prendra même la plume le 13 avril pour publier une tribune taxant “ceux qui prônent aujourd’hui une politique d’austérité [de faire] une grossière erreur”. Mais ce n’était donc que partie remise.
“Une grossière erreur” Et on sait d’ores et déjà que l’État s’astreindra à se serrer la ceinture non seulement pour ce qui reste de cet exercice, mais aussi pour les deux années suivantes, puisque M. El Othmani a officiellement fait geler, le 1er juillet, les recrutements dans la fonction publique jusqu’à fin 2022 au minimum, en dehors des postes relevant du ministère de l’Intérieur, celui de l’Éducation nationale et celui de la Santé. A presque se demander si le PLFR n’a pas été concocté par les soins du Fonds monétaire international (FMI), tellement le projet donne l’impression de sortir des cartons de l’institution de Bretton Woods.
Le dirham ébranléA cet égard, il y a lieu de rappeler que le Royaume doit désormais à cette dernière quelque 2,97 milliards de dollars, après avoir tiré, le 7 avril, sur la totalité de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) qu’il avait souscrite auprès d’elle en décembre 2018; en échange de quoi le gouvernement El Othmani devra consentir, à l’avenir, à davantage de concessions ou “réformes”, comme on aime à les appeler pour faire passer la pilule. Ainsi, c’est au titre de ces concessions que par exemple la décision relative à l’arrêt des recrutements dans la fonction publique a été prise, puisque M. Benchaâboun et le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, au moment de solliciter la LPL fin novembre 2018, s’étaient engagés à limiter la masse salariale à 10,5% du PIB maximum-ce qui devient intenable dans une économie qui enregistrera, au bas mot, 5% de récession.
Dans le même sens, l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham, entamé en janvier 2018, devrait être accéléré, ce qui ne devrait pas être sans conséquence: on l’a vu, la dernière décision en la matière, en date du 9 mars, de fixer ladite bande à ±5% au lieu de ±2,5% auparavant a failli amener à une véritable catastrophe, dans la mesure où, fin mars, la monnaie nationale s’était d’ores et déjà dépréciée, selon les statistiques de BAM, de 4,56% face au dollar et de 3,40% face à l’euro.
Et c’est justement pour parer à cette chute que MM. Benchaâboun et Jouahri s’étaient vus obligés… de recourir à la LPL. Certes, on dira que le dirham se serait mieux comporté n’était la pandémie de Covid-19, ce qui est indéniable, mais qu’est-ce qui peut, demain, prévenir un effondrement de son cours à la prochaine crise, car il y en aura toujours? Enfin, si, pour l’heure, le PLFR écarte toute opération de privatisation d’ici fin décembre, il y ouvre toutefois la voie pour 2021 et 2022.
La leçon de la SAMIRCe qui ne saurait forcément être pertinent: le sort que connaît actuellement la Samir est là pour le rappeler. Ainsi, la société en est venue à être liquidée, dans la première moitié de l’année 2016, par la justice, moins de vingt ans après avoir été cédée au groupe saoudien Corral; or il s’est notamment avéré, suite au krach pétrolier du 20 avril (jusqu’à -38,94 dollars sur la bourse de New York), qu’elle était importante pour le Maroc pour garder des stocks d’hydrocarbures propres. D’ailleurs, décision avait été prise, le 2 juin par le ministère de l’Énergie et des Mines, de réquisitionner ses réservoirs à Mohammadia et de les confier à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). Et il est même désormais question de la renationaliser:
l’Union socialiste des forces populaires (USFP) vient ainsi, dans ce sens, de se fendre d’une proposition de loi au niveau de la Chambre des conseillers, dans la lignée du communiqué de son bureau politique du 2 juin appelant à “racheter les dettes de certaines [entreprises], voire de participer à leurs capitaux en vue d’alléger le poids des crédits sur leurs budgets et de leur permettre de continuer à investir et à embaucher et leur nationalisation intégrale ou partielle en vue de les protéger de la faillite”. On peut bien sûr comprendre que la méfiance soit de mise à l’égard de l’État, étant donné les décennies de gabegie qui ont conduit nombre d’EEP jusqu’au bord de la faillite, mais en même temps des contreexemples tels le groupe OCP -5 MMDH de contribution au budget du Trésor à fin 2019- existent pour prouver que la nouvelle gestion publique, comme on appelle dans la littérature spécialisée cette façon de conduire les affaires des entités publiques à l’instar de leurs pendants privés, peut avoir de beaux jours devant elle au Maroc. Et par là même aussi, permettre aux pouvoirs publics de diversifier leurs ressources et ne plus compter seulement sur l’impôt.
Revoir sa copieUne certaine idéologie semble ceci dit prédominer dans les rangs des décideurs pour restreindre le rôle de l’État à ses seuls pouvoirs régaliens, et même si M. El Othmani nous confiait dans l’interview qu’il nous avait accordée pour notre édition quotidienne du 27 avril (lire Maroc Hebdo au quotidien nº21) “réfléchir à renforcer davantage l’orientation sociale du gouvernement”, le fait est qu’il semble y en avoir encore loin: rien que le 21 juin, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, confiait vouloir capitaliser sur les partenariats public- privé (PPP) “pour parvenir à une justice sanitaire territoriale effective en termes de prestations et de soins”, ce qui revient à dire que l’État en serait incapable seul et représenterait, de fait, un aveu d’échec.
Alors que l’on parle, depuis bientôt trois ans, d’un nouveau modèle de développement et que la Covid-19 est venue rappeler à tous les vertus de l’existence d’un État au vrai sens du terme et non plus seulement “un État régulateur”, comme l’y appelait l’ancienne directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d’une conférence de presse qu’elle avait donnée début mai 2014 à Rabat en clôture d’une visite qu’elle avait alors effectuée au Maroc, il est sans doute plus que jamais temps pour le Maroc de revoir sa copie et de donner lieu à des politiques publiques qui partent de ses réalités et non plus du logiciel intellectuel de quelque bureaucrate d’ailleurs. Mais à l’évidence, le gouvernement El Othmani est en train de rater le coche.
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