Gilets jaunes : Faible mobilisation à Paris, quelques heurts.
VIDÉO. 8 500 personnes ont manifesté en France, dont 2 500 à Paris, selon Gérald Darmanin.
Plus de 275 personnes ont été interpellées dans la capitale.
Ce samedi 12 septembre marque la rentrée du mouvement des Gilets jaunes, après une longue pause. Deux manifestations étaient notamment prévues à Paris, l'une au départ de la place de la Bourse, au centre de la capitale, l'autre au départ de la place Wagram, à l'ouest. Deux cortèges ont, en revanche, été interdits de manifester sur les Champs-Élysées. Les deux manifestations ont donné lieu à quelques heurts. Les Gilets jaunes se sont finalement dispersés vers 18 heures. Au total, 8 500 personnes ont manifesté dans toute la France, dont 2 500 à Paris, selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. « Ces manifestations ont pu se tenir dans un calme qui permet à l'ordre républicain d'être tenu », a-t-il déclaré. À 20 heures, 287 personnes avaient été interpellées (dont 275 dans la capitale) et selon le parquet de Paris, 147 personnes étaient en garde à vue.
Arrivé peu après 10 heures, l'humoriste Jean-Marie Bigard a été fraîchement accueilli par des huées « Bigard, collabo ! » Ce soutien médiatique des Gilets jaunes s'est désolidarisé cette semaine d'une des figures du mouvement, Jérôme Rodrigues, qui avait assimilé les policiers à « une bande de nazis ». Chahuté, insulté, Jean-Marie Bigard s'est réfugié un moment dans un restaurant de la place, expliquant qu'il s'agissait d'une « mauvaise interprétation ». « Pendant un moment, les gens ont cru que je les lâchais, ce qui est faux, c'est tout », a-t-il expliqué à la presse.
Jean-Marie Bigard pris à partie par des manifestants doit quitter la manifestation. Exfiltration en cours. #12septembre #GiletsJaunes pic.twitter.com/yHyWsifrfx— Remy Buisine (@RemyBuisine) September 12, 2020
« Le mouvement est mort »
Une centaine d'autres personnes étaient réunies place Wagram. La préfecture de police a indiqué vers 12 h 30 sur Twitter que la Brigade de répression de l'action violente (Brav) avait dû intervenir. « La préfecture de police rappelle que les manifestants doivent suivre l'itinéraire préalablement déclaré », a-t-il été précisé. Dans le nord-ouest de la capitale, proche de la place Wagram, quelques affrontements ont éclaté en début d'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre. Des poubelles ont été incendiées, le mobilier urbain renversé et une voiture brûlée, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse.
Arrivé peu après 10 heures, l'humoriste Jean-Marie Bigard a été fraîchement accueilli par des huées « Bigard, collabo ! » Ce soutien médiatique des Gilets jaunes s'est désolidarisé cette semaine d'une des figures du mouvement, Jérôme Rodrigues, qui avait assimilé les policiers à « une bande de nazis ». Chahuté, insulté, Jean-Marie Bigard s'est réfugié un moment dans un restaurant de la place, expliquant qu'il s'agissait d'une « mauvaise interprétation ». « Pendant un moment, les gens ont cru que je les lâchais, ce qui est faux, c'est tout », a-t-il expliqué à la presse.
Jean-Marie Bigard pris à partie par des manifestants doit quitter la manifestation. Exfiltration en cours. #12septembre #GiletsJaunes pic.twitter.com/yHyWsifrfx— Remy Buisine (@RemyBuisine) September 12, 2020
« Le mouvement est mort »
Une centaine d'autres personnes étaient réunies place Wagram. La préfecture de police a indiqué vers 12 h 30 sur Twitter que la Brigade de répression de l'action violente (Brav) avait dû intervenir. « La préfecture de police rappelle que les manifestants doivent suivre l'itinéraire préalablement déclaré », a-t-il été précisé. Dans le nord-ouest de la capitale, proche de la place Wagram, quelques affrontements ont éclaté en début d'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre. Des poubelles ont été incendiées, le mobilier urbain renversé et une voiture brûlée, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse.
De leur côté, les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ne suivaient pas le parcours autorisé.
« Le mouvement est mort, je le dis clairement, mais on est là, car rien à perdre. C'est un peu un baroud d'honneur », a confié Michael, Gilet jaune parisien de 43 ans. « Ça fait quelques mois que le mouvement est en échec, mais il ne sera jamais mort », estime au contraire Stéphane, 48 ans, venu du Val-de-Marne. « Plus les licenciements vont augmenter, plus ça va se réveiller », anticipe-t-il.
« Le mouvement est mort, je le dis clairement, mais on est là, car rien à perdre. C'est un peu un baroud d'honneur », a confié Michael, Gilet jaune parisien de 43 ans. « Ça fait quelques mois que le mouvement est en échec, mais il ne sera jamais mort », estime au contraire Stéphane, 48 ans, venu du Val-de-Marne. « Plus les licenciements vont augmenter, plus ça va se réveiller », anticipe-t-il.
Né il y a presque deux ans, le 17 novembre 2018, le mouvement citoyen des Gilets jaunes, anti-élites et qui lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, cherche son second souffle après une première année où il a agité la France, entre occupations de ronds-points et manifestations parfois violentes.
Sur les Champs-Élysées, où deux manifestations ont été interdites par la préfecture de police, un important dispositif policier était déployé pour procéder à des contrôles d'identité et des fouilles de sacs sur l'avenue et dans les rues adjacentes, bien en amont, a constaté l'Agence France-Presse. De nombreux commerçants ont également barricadé leurs vitrines, mais aucun rassemblement de Gilets jaunes n'était observé en milieu de matinée.
Sans donner de chiffres globaux sur les effectifs mobilisés, le préfet a évoqué un dispositif « approprié », « important », avec notamment le déploiement de 160 motards des brigades de la répression de l'action violente (Brav-M). Didier Lallement a confirmé l'assistance, dès ce samedi, d'un « superviseur » pour chaque porteur de LBD afin d'aider « à la maîtrise et au bon usage » de cette arme, et le retrait des anciennes grenades à main de désencerclement (GMD) remplacées par un nouveau modèle, réputé moins dangereux, conformément aux annonces du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, vendredi. D'autres rassemblements étaient prévus tout au long de la journée dans de grandes villes de France (Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux ou Strasbourg…).
Sur les Champs-Élysées, où deux manifestations ont été interdites par la préfecture de police, un important dispositif policier était déployé pour procéder à des contrôles d'identité et des fouilles de sacs sur l'avenue et dans les rues adjacentes, bien en amont, a constaté l'Agence France-Presse. De nombreux commerçants ont également barricadé leurs vitrines, mais aucun rassemblement de Gilets jaunes n'était observé en milieu de matinée.
Sans donner de chiffres globaux sur les effectifs mobilisés, le préfet a évoqué un dispositif « approprié », « important », avec notamment le déploiement de 160 motards des brigades de la répression de l'action violente (Brav-M). Didier Lallement a confirmé l'assistance, dès ce samedi, d'un « superviseur » pour chaque porteur de LBD afin d'aider « à la maîtrise et au bon usage » de cette arme, et le retrait des anciennes grenades à main de désencerclement (GMD) remplacées par un nouveau modèle, réputé moins dangereux, conformément aux annonces du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, vendredi. D'autres rassemblements étaient prévus tout au long de la journée dans de grandes villes de France (Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux ou Strasbourg…).
À Toulouse (Sud-Ouest), qui a été un des bastions du mouvement dans le pays, la manifestation a été interdite par les autorités locales notamment en raison « des taux élevés de propagation du Covid-19 ».
« L'ordre républicain doit s'imposer »
« Il ne peut pas y avoir de destructions, de chaos sur les Champs-Élysées », a prévenu le préfet de police, Didier Lallement, lors d'un point presse en haut de l'avenue en tout début de matinée. Mobilisées en masse dans la capitale, les forces de l'ordre qui s'attendaient à une mobilisation plus importante – entre 4 000 et 5 000 personnes – ont procédé à de nombreux contrôles et interpellations avant même le début des rassemblements. Déjà 154 personnes avaient été interpellées à 13 heures et depuis le début de la journée, notamment car ils se trouvaient en possession d'objets qui « n'ont pas leur place dans une manifestation – tournevis, piolet, pince coupante, couteaux », a annoncé la préfecture de police sur Twitter.
« L'ordre républicain doit s'imposer »
« Il ne peut pas y avoir de destructions, de chaos sur les Champs-Élysées », a prévenu le préfet de police, Didier Lallement, lors d'un point presse en haut de l'avenue en tout début de matinée. Mobilisées en masse dans la capitale, les forces de l'ordre qui s'attendaient à une mobilisation plus importante – entre 4 000 et 5 000 personnes – ont procédé à de nombreux contrôles et interpellations avant même le début des rassemblements. Déjà 154 personnes avaient été interpellées à 13 heures et depuis le début de la journée, notamment car ils se trouvaient en possession d'objets qui « n'ont pas leur place dans une manifestation – tournevis, piolet, pince coupante, couteaux », a annoncé la préfecture de police sur Twitter.
À 18 h 20, la préfecture indiquait sur Twitter avoir procédé à 256 interpellations et 90 verbalisations. Selon ce qu'a indiqué le parquet de Paris à BFM TV, 134 personnes ont été placées en garde à vue.
Par ailleurs, selon une information de CNews, entre 80 et 100 individus ultraradicaux étaient présents dans les manifestations de ce samedi, essentiellement sur le parcours parti de la place Wagram, à Paris.
Par ailleurs, selon une information de CNews, entre 80 et 100 individus ultraradicaux étaient présents dans les manifestations de ce samedi, essentiellement sur le parcours parti de la place Wagram, à Paris.
Dans la capitale, toujours, une cinquantaine de personnes ont pénétré dans les locaux de BFM TV, selon une information confirmée par la chaîne d'information, qui a décidé de porter plainte.
La police est intervenue dans le calme pour les faire partir. « L'incident est terminé, il n'a duré qu'une dizaine de minutes. Ces agissements et les propos tenus sont scandaleux et inacceptables.
Je souhaite passer un message de soutien à la rédaction qui fait un travail compliqué sur le terrain et aussi à la rédaction au siège », a ensuite indiqué Arthur Dreyfuss, directeur général d'Altice, qui détient BFM TV, rapporte Le Parisien. Et d'ajouter : « Nous avons immédiatement mis en place de nouvelles mesures de sécurité renforcées en lien avec les services de police. Le dépôt d'une plainte est en cours. »
Le dirigeant a également affirmé qu'« il y a eu des journalistes pris à partie, des agents de sécurité bousculés, mais les équipes de BFM TV continueront à informer les Français avec le plus grand professionnalisme ».
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