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LA DÉRIVE D'ALGER !
ACHARNEMENT DE LA MACHINE DE PROPAGANDE ALGÉRIENNE SUR LE MAROC
Si l’offensive contre le Maroc témoigne de quelque chose, c’est que les différends et les règlements de comptes inachevés au sein de l’establishment algérien, exacerbés par une contestation populaire qui ne fléchit pas, ont fini par remonter à la surface. Et pour les masquer, le pouvoir algérien dorlote bien ses sympathisants et sbires pour mener des campagnes visant à déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume.
Mais quelle mouche a encore piqué le pouvoir algérien ces derniers temps? Il a mis en branle et à fond sa machine de propagande pour cibler le Maroc et ses institutions quand ses tentatives d’atteindre à son intégrité territoriale ont pratiquement toutes échouées. Si cette offensive témoigne de quelque chose, c’est que les différends et les règlements de compte inachevés au sein de l’establishment algérien, exacerbés par une contestation populaire qui ne fléchit pas, ont fini par remonter à la surface et pour les masquer, le pouvoir en place dorlote bien ses «sympathisants» et sbires pour mener des campagnes contre le Royaume. Des campagnes qui frisent le ridicule et l’irréel, voire l’entendement.
Heureusement que le ridicule ne tue pas! De la bassesse en faisant véhiculer une soi-disant tentative d’assassinat au sein de la famille royale à la «haute diplomatie» à l’algérienne qui renie le rôle hautement salué par le monde entier pour le dénouement de la crise libyenne, le pouvoir algérien, son agence de presse officielle décrédibilisée et ses quelques médias affidés se suicident diplomatiquement parlant. La dernière bavure est toute récente, quand le tandem Algérie-Polisario s’est emparé de la date du 6 septembre 2020, qui marque le 29e anniversaire de la signature de l’accord de cessez-le-feu au Sahara de 1991, pour s’en prendre violemment à l’ONU.
Un Etat voyou
Dans un communiqué publié le même jour, repris par l’Agence de presse algérienne (APS), qui l’attribue à l’interlocuteur du Polisario auprès de l’ONU, un dénommé Sidi Omar, on peut lire que «l’inaction du secrétariat de l’ONU et du Conseil de sécurité face aux transgressions répétées du Maroc a gravement porté atteinte à la crédibilité et à l’impartialité de l’ONU et de sa mission (...) Il est donc impératif que le Conseil de sécurité respecte pleinement la lettre et l’esprit du cessez-le-feu et des accords militaires connexes».
Le secrétaire général, Antonio Guterres, et le Conseil de sécurité de l’ONU, en d’autres termes les représentants de la communauté internationale dans son ensemble, mais aussi la Minurso, sont tout simplement accusés d’inaction, de partialité, de paralysie et de manque de crédibilité par le Polisario. Drôle, n’est-ce pas?! Non. Ce n’est pas du tout drôle. Et c’est inconvenable diplomatiquement et politiquement. Diffusée lundi 7 septembre 2020 en soirée par la chaîne France 24, réalisée à Alger, par la journaliste Soundousse Brahimi, algérienne elle aussi, l’interview du ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukadoum, a démontré une forme de jalousie diplomatique inédite.
D’habitude, dans les relations internationales, un pays qui a l’intention de nuire à un autre utilise sa diplomatie pour dénigrer une action diplomatique. Mais aller jusqu’à ne pas en parler alors que la rencontre entre les protagonistes libyens se déroulait à quelques centaines de kilomètres, à Bouznika, au moment où le monde entier la suivait avec intérêt et suspens, ce sont des actes d’un Etat qui est géré par une bande d’affairistes, vêtrus en militaires, que la cupidité aveugle à telle enseigne qu’ils oublient que dans la diplomatie il existe des us et des coutumes à respecter.
Un Etat voyou? C’est fort, n’est-ce pas? Mais que peut-on penser d’un régime qui cautionne une agence de presse officielle, en l’occurrence l’agence APS, qui diffuse des mensonges sous forme de dépêches? Le démenti que vient de lui asséner le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a fini par émousser le peu de crédibilité que certains prêtaient encore à cet organe de propagande algérienne.
Vendredi 28 août 2020, deux plaintes visant les autorités algériennes pour violation des droits de l’Homme ont été déposées auprès du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme à Genève. Mardi 1er septembre, l’Agence de presse algérienne (APS) a publié une dépêche selon laquelle «la plainte introduite par des activistes politiques algériens à l’encontre des autorités algériennes avait été rejetée 24h après son dépôt et examen de son contenu par les délégués juristes du Bureau» des contentieux de l’ONU à Genève.
Répression des manifestants
Puis, jeudi 3 septembre, Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, a réagi: «Faux, nous n’avons rejeté aucune plainte contre les autorités algériennes à notre niveau». Elle répondait ainsi aux sollicitations des journalistes d’Algérie Part. C’est en effet ce média qui vient de démasquer l’APS, s’étant assuré, preuves à l’appui, que ladite «dépêche relève purement de la désinformation», comme il la qualifie.
Que peut-on dire de plus au moment où les institutions européennes enquêtent et prennent des résolutions attestant la répression violente des manifestants et des journalistes algériens et le détournement par l’Algérie et le Polisario des aides humanitaires destinées à Tindouf? Il a fallu attendre cette crise sanitaire et la crise économique qui s’en est suivie notamment en Europe pour voir ses institutions manifester leur ras-le-bol de voir leurs aides humanitaires destinées aux camps de Tindouf détournées par l’Algérie et le Polisario.
Privilèges de l’armée
Contesté depuis le 12 décembre 2019 (date de son élection) à ce jour, le chef d’Etat algérien, Abdelmajid Tebboune, sait gré envers ceux qui l’ont porté au pouvoir en démultipliant les campagnes de propagande contre le Maroc, son intégrité territoriale et ses institutions. Il se démène pour maintenir les privilèges de l’armée et assurer l’impunité de ses fidèles et limiter, autant que faire se peut, l’ampleur de la révolution populaire née il y a 18 mois, ayant provoqué le départ de Bouteflika. En flirtant avec la France, l’Algérie de Tebboune et des généraux cherche à s’attirer les projecteurs en jouant un rôle dans le dossier libyen.
Mais ses manoeuvres sont tombées à l’eau. Même les parties libyennes ont refusé la «main tendue» d’Alger, au moment où elles ont accepté de discuter sans influence étrangère au Maroc, dans un pays qui n’a pas d’autres agendas que celui de la Libye.
Ce qui se passe réellement à Alger s’écarte du bon sens et du diplomatiquement correct. Le pouvoir rend-il fou, ou bien est-ce la folie elle-même qui pousse à rechercher le pouvoir ?.
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