Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, l’équation gagnante en 2020 pour le Maroc.

Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, l’équation gagnante en 2020 pour le Maroc.


Ouvertures de consulats pour les Emirats arabes unis et Bahreïn à Laayoune, convergences géopolitiques entre les pays du Golfe et le Maroc, réconciliation entre le Qatar et les autres pays du Conseil de Coopération du Golfe, 2020 a été une année d'embellie pour le Royaume avec les monarchies arabes.



Après trois longues années de froid diplomatique, marquées par les rappels des ambassadeurs en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis et une baisse des aides financières, les relations entre le Maroc avec les monarchies arabes ont connu une embellie en 2020. 

Le retour aux relations chaleureuses se précise, sans que Rabat n'aie eu à choisir son camp, comme exigé en 2017 par Riyad et Abou Dhabi. 
Le royaume a maintenu et au plus haut niveau ses contacts avec le Qatar, qui fait encore l’objet de blocus décrété en juin 2017 part de l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte.

D’ailleurs, le roi Mohammed VI et l’émir Tamim ont continué à maintenir leurs traditionnels échanges épistolaires et appels téléphoniques. 
Ainsi, trois jours après l’intervention du 13 novembre des Forces armées royales à El Guerguerate, l’émir du Qatar a téléphoné au souverain pour le féliciter «des résultats positifs de ces décisions qui ont permis la réouverture du passage pour une circulation sûre des personnes et des biens».

Tamim a également exprimé son soutien à toutes les mesures que le royaume entreprend pour la défense de la sécurité de ses territoires et ses citoyens.

La contribution du Maroc dans le projet de réconciliation, qui s’esquisse dans la région du Golfe, sera déterminant en 2021. 
Ce que d’ailleurs laisse suggérer la conversation téléphonique du 17 décembre entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue qatari Mohamed Bin Abdulrahman Al-Thani.

En attendant de concrétiser les promesses économiques faites en avril 2016

Indéniablement, 2020 restera comme l’année de la reprise des relations entre le Maroc et de ses «alliés» au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Les inaugurations des consulats des Emirats arabes unis et du Bahrein à Laayoune, respectivement le 4 novembre et le 14 décembre, marquent en effet un tournant.

Certes les deux Etats ont toujours reconnu la marocanité du Sahara à l’occasion de réunions internationales mais ils n’avaient jamais franchi ce pas auparavant.

Les évolutions des relations avec Israël sous l'impulsion de Donald Trump ont probablement joué un rôle dans ce développement au grand dam de l’Algérie. Deux initiatives qui devraient encourager Riyad, Koweït-city, Maskat et probablement Doha à ouvrir également leur consulat dans les provinces sahariennes.

Mais ces récents acquis politiques doivent encore être transformé en investissements au Sahara, conformément aux promesses faites par les monarchies du Golfe lors du premier et dernier sommet Maroc-CCG en avril 2016 à Riyad. 
L’installation d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla à vocation économique devrait séduire les pays du Golfe pour une participation à l'ambition de faire du Sahara, un tremplin économique africain.

Pour mémoire, le royaume a déjà sollicité le Koweït et l’Arabie saoudite pour contribuer à des projets de développements au Sahara. 

Un message transmis officiellement en février 2016 par les anciens ministres de l’Intérieur et des Finances à feu l’émir du Koweït, Sabah Al-Ahmad et au roi Salman d’Arabie saoudite. 

C'était peu avant le long hiver diplomatique qui semble prendre fin en 2020.


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