Egypte : Il y a dix ans, la révolution du 25 janvier.
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En Egypte, la date du 25 janvier est synonyme de révolution. Il y a dix ans jour pour jour, le pays tout entier se levait pour demander le départ de son président.
Après la Tunisie, c'était au tour de l'Egypte d'être gagnée par la fièvre du printemps arabe. Le 25 janvier 2011, des milliers d'égyptiens s'élèvent contre le président Hosni Moubarak dans les rues du Caire.
La Place Tahir, au centre de la capitale égyptienne, devient l'épicentre de la contestation du pouvoir militaire. De jour, comme de nuits, les manifestants vont occuper la place malgré les charges des forces de sécurité. Dans la répression du mouvement de colère, plus de 850 personnes perdront la vie.
Le 1er fevrier, près d'un million de personne se rassemblent sur la place, devenu l'emblème de cette révolution du 25 janvier. Une véritable marée humaine, à laquelle les forces de sécurité égyptiennes ne
peuvent rien. Impuissants, les soldats se joignent par moments aux manifestants
Dix jours plus tard, le peuples égyptiens exulte enfin. Après 30 ans de règne, Hosni Moubarak démissionne.
Des élections présidentielles sont organisées.
Les Frères musulmans au pouvoir
L'alternance tant voulue par les égyptiens arrivera finalement en juin 2012. Quelques mois après avoir remporté près d'un tiers de la chambre des représentants, les Frères Musulmans accèdent enfin à la
présidence. Élu avec 51% des voix, Mohamed Morsi devient le premier islamiste et le premier civil à présider le pays. Mais le bonheur est de courte durée.
Embourbée dans une situation économique compliquée, l'Egypte subie les conséquences de la révolution. Des manifestations secouent alors à nouveau le pays, demandant le départ de Mohamed
Morsi. Seulement un an après son arrivée au pouvoir, le président égyptien est renversé par l'armée.
Le 14 août, les forces de l'ordre lancent un assaut sur deux places au Caire, où des milliers d'islamistes campaient pour réclamer le retour de Mohamed Morsi. Plus de 800 manifestants meurent dans les heures suivant l'assaut. Des milliers de personnes mourront dans la répression des soutiens des frères musulmans.
Al-Sissi, le retour de l'armée
Une nouvelle fois, les militaires s'installent au pouvoir en Egypte. En juin 2014, après avoir éliminé toute opposition, Abdel Fattah al-Sissi est élu avec 97% des suffrages dans un scrutin ou seul un égyptien sur deux se rend aux urnes. Au nom de la lutte contre le terrorisme, le président al -Sissi multiplie les accords avec les puissances européennes et renforce les pouvoirs de l'armée.
L'alternance tant voulue par les égyptiens arrivera finalement en juin 2012. Quelques mois après avoir remporté près d'un tiers de la chambre des représentants, les Frères Musulmans accèdent enfin à la
présidence. Élu avec 51% des voix, Mohamed Morsi devient le premier islamiste et le premier civil à présider le pays. Mais le bonheur est de courte durée.
Embourbée dans une situation économique compliquée, l'Egypte subie les conséquences de la révolution. Des manifestations secouent alors à nouveau le pays, demandant le départ de Mohamed
Morsi. Seulement un an après son arrivée au pouvoir, le président égyptien est renversé par l'armée.
Le 14 août, les forces de l'ordre lancent un assaut sur deux places au Caire, où des milliers d'islamistes campaient pour réclamer le retour de Mohamed Morsi. Plus de 800 manifestants meurent dans les heures suivant l'assaut. Des milliers de personnes mourront dans la répression des soutiens des frères musulmans.
Al-Sissi, le retour de l'armée
Une nouvelle fois, les militaires s'installent au pouvoir en Egypte. En juin 2014, après avoir éliminé toute opposition, Abdel Fattah al-Sissi est élu avec 97% des suffrages dans un scrutin ou seul un égyptien sur deux se rend aux urnes. Au nom de la lutte contre le terrorisme, le président al -Sissi multiplie les accords avec les puissances européennes et renforce les pouvoirs de l'armée.
Dans sa quête de renaissance de la grande Egypte des années de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien a accru la surveillance des réseaux sociaux, dans un pouvoir toujours plus militaire.
En janvier 2019, Amnesty International estime que l'intensification de la répression contre les opposants a rendu l'Egypte "plus dangereuse" que jamais pour les personnes critiquant le pouvoir, allant jusqu'à qualifier le pays de "prison à ciel ouvert pour les dissidents".
Les ONG accusent régulièrement le pays de mener une répression croissante sur toute forme d'opposition, islamiste ou libérale. Le Caire nie ces allégations, évoquant un impératif de "stabilité" et de "lutte antiterroriste".
En janvier 2019, Amnesty International estime que l'intensification de la répression contre les opposants a rendu l'Egypte "plus dangereuse" que jamais pour les personnes critiquant le pouvoir, allant jusqu'à qualifier le pays de "prison à ciel ouvert pour les dissidents".
Les ONG accusent régulièrement le pays de mener une répression croissante sur toute forme d'opposition, islamiste ou libérale. Le Caire nie ces allégations, évoquant un impératif de "stabilité" et de "lutte antiterroriste".
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