Briqueteries : L’activité est en chute libre.

 

Briqueteries : L’activité est en chute libre.

Économie

Briqueterie : L’activité est en chute libre.

Les opérateurs souffrent toujours de la morosité du marché immobilier. Ils essayent de rationaliser leur gestion en réduisant la production. Le coût de l’énergie aggrave les difficultés.

Le secteur de la brique poursuit sa descente aux enfers, à l’image des autres matériaux de construction. L’activité accuse une baisse de plus de 25% depuis 2012, consécutivement au repli du marché immobilier. Et ce, sachant que le secteur de la brique dépend quasi-exclusivement de l’immobilier résidentiel dont les segments économique et social représentent plus de la moitié. La faiblesse de la demande a engendré une surcapacité devenue structurelle et qui s’est même aggravée au fil des ans et de la méforme du secteur immobilier.


De plus de 120 sociétés dont certaines créées suite à l’appât du gain occasionné par l’euphorie immobilière, le secteur ne compte plus qu’environ 80 sociétés opérationnelles, en plus de quelques petites unités non organisées et des artisans. Actuellement, une briqueterie d’importance produit entre 3 et 4 millions de tonnes par an au maximum. Du coup, la production nationale (organisée) s’affiche à quelque 240 millions de tonnes par an contre plus de 300 Mt il y a quelques années.


En plus de la surcapacité, les opérateurs se disent étranglés par le renchérissement du coût de l’énergie, spécialement le carburant. «Les besoins en énergie de cette industrie sont importants, tant pour transporter la matière première sur les sites de production que pour alimenter l’outil industriel ou encore pour la distribution du produit fini», explique un opérateur. Dans ces conditions, l’énergie peut représenter jusqu’à 40% du coût de revient, surtout si on y ajoute le coût du transport de la brique sur une distance importante. David Toledano, président de la Fédération des matériaux de construction (FMC), estime qu’au delà d’un périmètre de 100 km, le coût du transport devient pénalisant et le coût de revient supérieur au prix de vente.

La brique de 7 cm d’épaisseur vendue à un dirham ou même moins

Dans ces conditions, «les usines essayent de s’adapter à la demande du marché, pour éviter la surproduction et, en fin de compte, le stockage», explique M.Toledano, car il représente une contrainte pour les opérateurs, vu l’espace qu’il requiert. Pour ne rien arranger, la brique n’est pas exportable. «Nous essayons depuis quelques années de revoir les capacités de production et de les mettre au niveau des besoins, et ce, à travers la compression des coûts ou la diminution de l’utilisation des installations», conclut M.Toledano. Chose qui s’avère être de plus en plus difficile dans ce contexte actuel où certains professionnels ont innové et lancé des produits en substitution à la brique rouge, plus performants, plus économiques et plus fiables.
Vu la lutte féroce pour la survie, certains opérateurs n’ont pas hésité à brader les prix. La brique de 7 cm d’épaisseur qui représente 70 à 80% de la demande est vendue à 1 DH ou même moins dans des régions où l’immobilier est beaucoup plus gagné par la morosité.


En attendant les effets positifs du contrat de performance signé par les ministères de tutelle et les associations professionnelles des 5 filières (béton préfabriqué, ciment, acier, marbre et céramique), le secteur manque de visibilité totale quant à une éventuelle reprise d’activité.

 

 https://www.lavieeco.com/economie/briqueterie-lactivite-est-en-chute-libre/ 



Le marasme du marché immobilier en 2019

Il est indéniable que le marché immobilier marocain est un secteur à la baisse depuis déjà quelques années. Cependant, ce sont les grandes villes qui sont le plus touchées. Cela s’explique par une baisse de la demande mais également par l’inadéquation entre l’offre et la demande. Désormais, les promoteurs immobiliers s’interrogent si cette tendance changera un jour.

Le secteur immobilier continue de subir les effets d’une demande timide principalement à cause du pouvoir d’achat qui n’est pas sur la même longueur d’onde que les prix de vente. Cette situation, parfois inquiétante, est très présente du côté des promoteurs immobiliers qui peinent à écouler leurs biens. Cela bloque naturellement le lancement de nouveaux investissements à cause de problèmes financiers. De ce fait, les grandes villes comme Casablanca ou Rabat ont connu une baisse notable de prix au niveau des logements. En effet, à Casablanca, par exemple, le prix de vente dans certains quartiers « chics » est passé de 25 000 dhs à 15 000 dhs le mètre carré en une année.

Cette baisse de prix que l’on constate depuis quelques mois s’explique par la volonté des promoteurs immobiliers à encourager les acheteurs potentiels à se procurer des logements neufs. Malgré cela, les ventes ne sont pas exponentielles, bien au contraire. D’ailleurs, cette tendance est présente aussi bien au niveau de l’immobilier haut standing qu’économique, dans les appartements comme dans les maisons, dans le neuf comme l’ancien. Par ailleurs, contrairement aux années précédentes, on observe que la dépréciation des prix dure un peu plus longtemps que durant les années précédentes où le secteur immobilier a connu une telle tendance.

D’autre part, cette situation a impacté également les prix de la location, principalement dans la capitale administrative du royaume. En effet, les prix pratiqués à Rabat ont tendance à dépasser ceux de Casablanca. Par exemple, quand on compare un bien de la même taille situé dans un quartier dont les logements sont modernes, on constate que les propriétaires à Rabat demandent un prix de location de 6000 Dhs par mois, tandis qu’à Casablanca le prix est généralement à 4 000 Dhs par mois. Cela s’explique par ceci que les locataires savent pertinemment qu’il est possible d’habiter au sein de Rabat dans un logement calme, propre et sécurisé, tandis que ce n’est guère le cas dans la capitale économique, à moins que le locataire ne verse une somme mensuelle plus importante.

Néanmoins, la bonne nouvelle est que Kénitra et Salé ainsi que Témara et Essaouira sont les seules villes du Maroc à afficher plus ou moins des prix de l’immobilier en hausse au cours des six derniers mois. En effet, dans ces villes le marché immobilier se porte bien mieux qu’à Casablanca puisqu’il est orienté à la hausse encore aujourd’hui. Cela encourage donc les promoteurs immobiliers à investir davantage dans de telles villes.




Économie

Logement : Le segment du haut standing échappe à la grisaille.

Les promoteurs ont mis l’accent sur l’innovation d’ergonomie, de répartition des surfaces et de choix des matériaux. Le taux de commercialisation de certains projets à Rabat et à Casablanca atteint 95%. Les acquéreurs recherchent un meilleur cadre de vie.

Le marché immobilier au Maroc continue d’afficher grise mine. Méventes, stock d’invendus, report de décisions de réinvestir…. Le président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Taoufik Kamil, refuse pourtant de parler de crise et a bien précisé sa position lors d’une conférence de presse organisée mercredi 26 septembre. «La demande est exprimée et l’offre existe», a-t-il assuré. On peut partager ce constat. Néanmoins, une bonne partie de cette offre ne trouve pas preneur parce que non conforme, dans une certaine mesure, aux attentes des acquéreurs potentiels.

Mais pour être juste, cette atonie ne concerne pas tous les segments du marché. Une partie du secteur, le haut standing +, se porte très bien, aux dires de certains promoteurs. Ils sont nombreux à être satisfaits de leurs projets et de leur taux de commercialisation. Et pour cause, ces opérateurs se sont professionnalisés dans le domaine, ont élaboré des études de marché avant même la mise en place de leurs programmes immobiliers, et ce, tout en ciblant une niche de clientèle particulière qu’ils qualifient de classe moyenne plus à haut standing. «Au delà des mètres carrés, le client cherche le design et la finition. D’où tout l’intérêt de mettre l’accent sur l’aspect architectural qui tend à se développer progressivement au Maroc», explique un promoteur.

Il faut dire aussi qu’un client lambda ne veut plus se suffire à l’existant qui, non seulement est inadapté, mais est également hors de son budget. En revanche, il est prêt à acheter si l’offre le satisfait. C’est pourquoi les promoteurs structurés et visionnaires ont misé sur l’innovation, que ce soit en termes de contenu, d’esthétique, de volumes, d’ergonomie, de répartition des surfaces, de choix des matériaux…
A Rabat, dans le quartier Souissi, une superficie d’une centaine d’hectares a été ouverte à la construction d’immeubles de haut à très haut standing.

Forte demande sur les quartiers Souissi et Hay Riad à Rabat

Plusieurs promoteurs en ont profité pour y développer leurs biens immobiliers, à l’instar de Cara Développement, Alliances Immobilier, Akwa Immo ou Eagle Hills. Leurs logements se sont vendus comme des petits pains. C’est le moins que l’on puisse dire, puisque les taux de commercialisation varient de 85% à 95%. La superficie des appartements proposés commence à 100m2 et peut atteindre jusqu’à 400m2 en fonction du promoteur. Un projet comme celui de Cara comprend également des penthouses.

En fonction de l’orientation du bien résidentiel et de l’étage, les prix peuvent aller de 15 000 à 30 000 DH/m2. Ce niveau de prix ne pose pas de problèmes aux acquéreurs constitués essentiellement de primo-accédants jeunes et moins jeunes, salariés, chefs d’entreprises et hauts fonctionnaires de l’Etat. En parallèle, une grande partie de la clientèle est composée d’acheteurs qui ont cédé leur villa sur la route de Zaër ou à Bir Qacem, après le départ de leurs enfants, pour trouver un nouveau lieu de vie plus intime et moins spacieux, ou encore de personnes voulant fuir le vacarme du quartier Agdal.

Hormis le quartier Souissi, l’offre de haut standing se situe dans sa majorité à Hay Riad (Prestigia avec Ryad Al Andalous) et à Bouregreg, à côté de la marina. Petit bémol : l’offre en villas et en lots de terrains est limitée. Elle est composée de quelques projets dans le quartier Souissi, Dar Essalam et la zone récemment ouverte à l’urbanisation.

Les lots de villas de la périphérie de Casablanca très prisés

A Casablanca, certains promoteurs semblent également avoir le vent en poupe. En plus de ceux qui opèrent à Rabat, Bouygues Immobilier, Saham Immobilier, Thomas&Piron, Palmeraie Développement, Saham, KLK, Alliances, Prestigia, CGI… ne trouvent pas de peine pour commercialiser leurs projets. «L’offre qui répond, au détail près, aux besoins des clients ne trouve aucune difficulté de commercialisation. Seuls les biens construits en masse sans prise en compte des besoins et des attentes pâtissent de stock d’invendus», commente un professionnel.

D’ailleurs, récemment, Bouygues, pour ne citer que ce promoteur, a annoncé le lancement de la livraison de la 3e tranche de son projet les Faubourgs d’Anfa…. Le taux de commercialisation a ainsi atteint 85% pour des appartements (T2 au duplex). Il est clair que les clients y ont trouvé leur compte. Le duplex est par exemple vendu à partir de 1,35 MDH, avec place au garage et terrasse ou balcon.

A l’exception du nouveau quartier Casa Anfa, une offre immobilière de haut standing se développe dans les quartiers périphériques, notamment à Dar Bouazza et Bouskoura. Citons parmi cette offre, Edenya, programme composé de 600 lots de villas lancé par Saham Immobilier, qui est presque totalement commercialisé à des prix variant de 2,7 à 4,5 MDH. Il en va de même pour Peninsula, toujours développé par le même groupe en partenariat avec le groupe Walili. Ce programme est composé de 700 appartements s’étendant sur une surface de 70 à 180 m2, de piscines collectives, de commerces, de promenades et d’espaces verts. Les prix vont de 1,2 à 2,3 MDH.

Omnidior, la filiale immobilière du groupe Omnipar, a aussi fini de vendre son projet «Pavillon» situé sur la route d’Azemmour. Les exemples ne manquent pas et le constat est le même : le segment du haut et très haut standing se vend bien, à condition que l’offre soit adaptée à la demande.

 

 

/http://www.industrieceramique.com/nouvelle-usine-pour-amina-briques/

 

 

 

Interview de Raouf Stiti, PDG de Batimatec Expo

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La prochaine édition du salon algérien Batimatec se tiendra à Alger, du 23 au 27 avril 2017.
À cette occasion, nous avons interrogé Raouf Stiti qui a été récemment nommé PDG de la société Batimatec Expo, l’organisateur du salon, au sein duquel les secteurs de la céramique et de la terre cuite sont particulièrement bien représentés.

Vous venez d’être nommé PDG de la société Batimatec Expo, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
« Permettez-moi tout d’abord de vous remercier de me donner l’occasion de me présenter à vos lecteurs. Je suis informaticien de formation, issu du secteur de l’industrie des matériaux de construction. Je suis âgé de 50 ans et père de cinq enfants. Étant l’aîné de ma famille, j’ai toujours été très proche de mon père, cimentier de métier et l’un des fondateurs du salon Batimatec, que j’ai suivi de près tout au long de sa carrière professionnelle. Si bien que dès mon enfance, j’ai usé mes fonds de culottes dans les cimenteries et les briqueteries où mon père travaillait. Mais c’est surtout dans les briqueteries que j’aimais passer mon temps libre. J’étais impressionné par exemple en regardant le boudin d’argile défiler à travers le gueulard de la mouleuse pour être coupé, puis empilé sur des claies… etc. J’aimais toucher cette matière argileuse de mes mains, cela réveillait en moi cet instinct d’origine paysanne. L’homme n’est-il pas viscéralement rattaché à la terre ! En tous les cas, je pense que le métier de briquetier reste, malgré la modernisation technologique, imprégné d’un cachet assez rustique ».

Quel est votre parcours professionnel ?
« Inévitablement, j’ai débuté ma carrière professionnelle dans les briqueteries, où j’ai commencé en tant que chargé d’études, dans une firme relevant du secteur public, qui était chargée du développement de nouveaux projets de briqueteries. Ma connaissance du terrain m’a permis d’évoluer assez rapidement dans les responsabilités. Je suis donc devenu, au bout d’une année, sous-directeur technique. Lorsque le gouvernement de l’époque a annoncé sa volonté de privatiser le secteur, j’ai préféré rester dans le public. J’ai donc anticipé sur le cours des événements en quittant cette firme en 1998 pour aller travailler dans un Centre technologique relevant de l’industrie des matériaux de construction (Cetim). Ce prestigieux centre rayonne depuis plus de trois décennies sur le secteur des matériaux de construction.

« Nous allons mettre en place un espace dédié aux matériaux et procédés de construction innovants »

Il est doté du plus grand laboratoire au niveau du pays, d’un bureau d’études en géologie et mines et d’un centre de documentation et d’information qui est dépositaire de toutes les études techniques menées dans le cadre de l’industrialisation du pays depuis l’indépendance. Ma plus grande fierté a été lorsque, en tant que responsable assurance qualité des laboratoires, j’ai fait partie de l’équipe qui a réussi l’accréditation ISO 1725 par le Cofrac. C’était en l’an 2000 et nous étions les premiers en Algérie à réussir cet exploit. En 2009 j’ai rejoint la société Batimatec Expo dont j’étais membre fondateur et actionnaire. J’ai travaillé sous la direction de mon père qui était le PDG de la société jusqu’à juin 2016, date à laquelle j’ai été élu par le Conseil d’administration au poste de premier responsable exécutif de la firme ».

En quoi consiste exactement la société Batimatec Expo, quelles sont ses activités, combien de personnes emploie-t-elle ? Gérez-vous d’autres salons que Batimatec ?
« Batimatec Expo est un des principaux leaders à l’échelle nationale spécialisés dans l’événementiel. Ses activités principales sont orientées vers la prestation de services en relation avec l’organisation et la gestion de foires et salons et toute autre manifestation à caractère économique, scientifique et culturel. La société emploie en moyenne 20 personnes à titre permanent. Cet effectif est renforcé occasionnellement durant les salons. Il peut atteindre 80 personnes. Par ailleurs, la société s’entoure à tout moment et en toutes circonstances de consultants choisis parmi les meilleurs spécialistes de la branche d’activité à l’échelle nationale. Aussi, grâce à un réseau de sous-traitance très efficace, Batimatec Expo arrive à externaliser certaines de ses fonctions et à participer de ce fait à l’essor économique de son environnement. Les principaux salons organisés par Batimatec Expo sont le salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics Batimatec, en partenariat avec la Société algérienne des foires et exportations (Safex), le salon Alger industries en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Provence Côte d’Azur et Cadefa, le salon Setifbat (régional) en partenariat avec la Safex et la ville de Sétif.
Batimatec Expo entretient une relation continue avec les professionnels de la construction, les industriels et particulièrement la corporation des architectes, en organisant régulièrement des séminaires ou rencontres thématiques, sur des sujets choisis en relation avec les préoccupations de l’heure ».

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En tant que nouveau PDG de la société Batimatec Expo, quelles sont vos priorités sur le plan stratégique et quels sont vos premiers chantiers et vos premières décisions ?
« Étant donné que j’ai toujours participé aux décisions dans la société, je ne peux qu’être le garant d’une continuité. La culture d’entreprise, que les fondateurs de la firme ont instaurée dès le départ, véhicule des valeurs universelles nobles. Nos collaborateurs s’identifient parfaitement à cela et n’hésitent guère à adhérer à ces principes.
Sur le plan stratégique, nous comptons travailler davantage à l’amélioration de notre image à l’international ; améliorer le management ; développer l’activité (salons & événements /nouveaux créneaux dans le domaine de la communication). Concrètement, plusieurs chantiers seront lancés dès le début de l’année 2017, le plus important consistera en la mise en place d’un système de management qualité ISO 9001.
En cette occasion, je vous accorde la primauté en vous annonçant la tenue, en novembre 2017, du premier salon international consacré à la prévention des risques professionnels et de la sécurité industrielle que nous comptons organiser à Alger ».

Batimatec 2017 se tiendra à des dates un peu plus avancées dans le calendrier que les années précédentes, quelles en sont les raisons ?
« En effet, cette édition connaîtra un glissement d’une dizaine de jours par rapport à l’édition précédente. Nous avons pris l’habitude de programmer le Batimatec en début du mois de mai, mais pour des raisons liées au calendrier des manifestations du Palais des expositions d’Alger, qui tient rigoureusement compte de toutes les échéances socio-économiques du pays, nous avons décidé d’un commun accord, que la meilleure date pour la tenue de notre salon serait celle du 23 au 27 avril 2017. À noter que tous nos partenaires nationaux et internationaux ont accueilli favorablement cette nouvelle date ».

Comment se présente cette prochaine édition 2017 de votre salon ? Quelles seront cette année ses nouveautés ?
« Depuis quelques années le salon occupe la totalité des espaces d’exposition disponibles dans le palais des expositions d’Alger. La Safex, propriétaire des lieux et coorganisateur du salon a entamé des aménagements, notamment au niveau des parkings. Nous constatons une amélioration des flux de circulation et une optimisation des capacités d’accueil des véhicules. À noter que le Palais est desservi depuis quelque temps par le tramway qui passe à proximité. Nous nous attendons donc à plus de visiteurs pour cette édition. Pour ce qui est du nombre d’exposants, nous avons amélioré la sectorisation, ce qui nous permettra d’optimiser les surfaces d’expositions de manière à endiguer la demande de plus en plus croissante d’exposants.
Parmi les nouveautés de cette année : étant donné que le thème phare sera consacré à l’innovation, nous comptons mettre en place un espace dédié aux matériaux et procédés de construction innovants. Il est prévu autour de cela un riche programme de communications. Un concours de la meilleure innovation pour la PME sera organisé à cette occasion.
D’autres espaces thématiques (architectes ; médias ; business…) seront implantés à travers l’exposition, pour permettre aux professionnels, exposants et visiteurs de se rencontrer et d’échanger dans une zone neutre en dehors de leurs stands ».

Comment se porte actuellement le secteur de la construction en Algérie et notamment celui des tuiles et briques ?
« Depuis plus d’une décennie la commande publique en logements et infrastructures/équipements de base n’a cessé d’être exprimée par les pouvoirs publics algériens. Je me permets de reprendre les propos d’un haut responsable du secteur de l’habitat, selon lequel l’Algérie est actuellement le premier donneur d’ordres au niveau du bassin méditerranéen. Outre l’ambitieux programme de logements en cours, d’innombrables projets structurants sont lancés à travers le territoire national : aéroports ; ports ; ouvrages d’art… etc. C’est vous dire que le secteur de la construction demeure encore assez stable.
Par ailleurs, il est évident que tous ces projets de construction engendrent une demande accrue en matériaux de construction. Partant du fait que cette demande doit être soutenue essentiellement par un tissu industriel existant dans le pays, l’État algérien encourage les industriels nationaux à l’investissement dans la production des matériaux de construction.
Pour ce qui est des produits rouges, je dirais qu’au regard du nombre impressionnant de projets mis en production depuis ces cinq dernières années, le marché algérien représente aujourd’hui, à mon avis, un véritable Eldorado (du moins au niveau régional) pour les fournisseurs d’équipements de briqueteries. Certains équipementiers ont même réalisé de véritables performances en termes de volumes d’affaires sur le sol algérien. Pour exemple, Equipceramic, qui ne cache pas sa satisfaction à ce propos, allant même jusqu’à communiquer largement lors de sa participation au Salon Batimatec 2016 sur son bilan (très positif) durant les six ans de présence sur le marché algérien. À elle seule, cette société espagnole a renforcé le marché de 22 briqueteries allant de 300 à 1 200 tonnes par jour, d’une tuilerie, et opéré 12 modernisations. Un autre fournisseur de briqueterie bienheureux, Cleia, lequel a construit la plus grosse briqueterie mono-ligne du Maghreb en Algérie. Pour renforcer davantage sa position dans le pays en cette période de forte croissance, Cleia se démarque en créant sa seconde filiale au Maghreb avec des partenaires algériens. Cette filiale offre un service de proximité pour les industriels en Algérie ».

Des projets importants de nouvelles usines sont-ils actuellement en cours ?
« Même si c’est vrai que l’arrivée d’investisseurs nouveaux dans le secteur s’est ralentie dernièrement, le marché algérien, en règles générales, jouit encore d’une bonne santé grâce aux nouveaux besoins en investissements des briquetiers algériens déjà existants. Ces derniers continuent à exprimer leurs demandes d’augmenter leurs capacités de production et diversifier leurs gammes de produits ».

Vous organisez tous les ans un séminaire sur la thématique de la terre cuite. Renouvelez-vous cette année cette initiative ?
« En effet, c’est une tradition que nous comptons maintenir avec la collaboration de l’Association des briquetiers algériens (ABA). Un comité technique est à pied d’œuvre en ce moment pour ainsi préparer un programme, lequel, je l’espère, sera très intéressant. Aussi, nous avons émis les vœux que le séminaire soit consacré, cette année, à « l’innovation », thème phare de cette 20e édition ».

C’est une question que notre magazine vous pose régulièrement depuis plusieurs années mais avez-vous toujours le projet de créer un salon entièrement dédié aux briques et aux tuiles ?
« Un salon dédié plutôt à l’industrie céramique en général. Nous avons soumis cette idée à nos partenaires internationaux, mais nous n’avons pas pu trouver un créneau de dates pour 2017, à cause de la profusion de salons thématiques incontournables, notamment en Europe. Nous nous sommes entendus de fixer une date pour 2018 à l’occasion du prochain Batimatec, après avoir bien sûr, consulté directement les exposants au niveau du Salon ».

De plus en plus de salons dans le monde nouent des partenariats entre eux. Pensez-vous qu’un jour il soit possible que Batimatec puisse établir ce type de partenariat avec un autre salon généraliste du bâtiment comme Bau en Allemagne, Batimat en France ou ePower&Building en Espagne ?
« Nous avons par le passé établi quelques contacts assez timides avec certains de ces organisateurs, qui sont d’ailleurs restés sans suite. 

Mais nous voulons travailler à développer des événements en partenariat pour peu qu’ils représentent un intérêt commun et qu’ils respectent les exigences socioculturelles du pays. Partant de ce fait, nous sommes ouverts à toute proposition concrète de collaboration émanant de ces grands organisateurs internationaux ».

 


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