Plus de 5 entreprises sur 10 sont financièrement vulnérables selon Bank Al-Maghrib.
Le 26/12/2021
Selon une récente étude de BAM, le degré de vulnérabilité des entreprises du secteur non financier privé est resté relativement stable sur la période allant de 2006 à 2019.
Le document montre que 5 entreprises sur 10 sont vulnérables. Cet article est repris de la revue de presse du journal Aujourd’hui Le Maroc.
Dans sa publication de ce vendredi, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse à la vulnérabilité des entreprises du secteur non financier privé. Se basant ainsi sur un récent document de travail de Bank Al-Maghrib, le quotidien indique que le degré de vulnérabilité des entreprises du secteur non financier privé est resté relativement stable sur la période allant de 2006 à 2019, même s’il a enregistré une légère hausse à partir de 2014, en lien avec l’atonie de la croissance économique.
Notons que l’étude a porté sur un échantillon de 1.218.011 bilans disponibles au niveau de la Centrale des informations financières des entreprises non financières (CIFEN) de Bank Al-Maghrib provenant de l’Ompic. «En analysant la vulnérabilité, Bank Al-Maghrib indique que 5 entreprises sur 10 sont vulnérables selon au moins un critère sur la période 2006-2019.
L’analyse par source de vulnérabilité révèle que ces entités sont principalement exposées aux risques de liquidité et de capacité relativement limitée à couvrir leurs charges d’intérêt, suivis des risques de solvabilité et de rentabilité», explique Aujourd’hui Le Maroc.
De même, l’analyse de la structure de la dette à risque des entreprises selon le critère du ratio de couverture des intérêts (ICR) montre que les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ainsi que l’agriculture et la pêche demeurent fragiles. Plus encore, les jeunes entreprises et les TPME sont relativement plus vulnérables que les vieilles et les grandes entreprises.
«En dépit d’une concentration élevée de l’activité bancaire sur l’axe littoral Tanger-Casa, les dettes à risque des régions Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima demeurent dans des niveaux relativement inférieurs à d’autres régions comme Marrakech-Safi, l’Oriental et certaines régions du Sud», montre l’étude.
On remarque aussi l’amortissement à partir de 2013 du processus de désendettement financier, notamment dans le secteur de l’immobilier. De même, une part non négligeable de l’endettement financier a été substituée par la dette commerciale chez les petites, moyennes et grandes entreprises par la dette auprès des associés pour les TPE.
«Près de 31% des entreprises en moyenne sur la période 2006-2019 ont contracté une dette financière, soit un niveau proche de l’estimation de l’Observatoire marocain de la TPME (2020) et des enquêtes du Haut-commissariat au Plan (2019) et de la Banque mondiale (2019)», constate BAM. Force est de souligner que l’apport principal de ce travail réside dans la mobilisation des données bilancielles disponibles au niveau de la CIFEN provenant de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale.
Aujourd’hui Le Maroc indique aussi que ce choix permet, d’une part, de couvrir un spectre plus large des entreprises non financières constituant le secteur privé national, et d’autre part, de tenir compte de l’hétérogénéité des entreprises selon leur taille, âge, secteur d’activité et région.
Enfin, notons que quatre dimensions sont prises en compte, en l’occurrence la solvabilité, la liquidité, la rentabilité et la capacité de service de la dette.
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