Smartphone et enfants : 90 % des parents se sentent dépassés !
Près de neuf enfants marocains sur dix utilisent quotidiennement un smartphone et près de sept enfants sur dix (68 %) disposent de leur propre appareil, révèle une étude de Kaspersky pour le cabinet Immersion. La même source déclare que neuf parents sur dix se sentent d’ailleurs dépassés par leurs enfants dans tout ce qui concerne le numérique, notamment l’utilisation d’outils comme le contrôle parental.
Ainsi, 46 % des parents ne sauraient pas réagir si leur enfant était victime de cyberharcèlement. Dans ce sens, seulement 3 % des parents d’élèves marocains pensent que leur enfant a été confronté au cyberharcèlement en ligne, 10 % ont pourtant déjà été convoqués à l’école parce que leur enfant aurait participé à l’humiliation d’un enfant sur les réseaux sociaux.
9 % des parents répondants indiquent que leur enfant est régulièrement confronté à du contenu sexuel ou choquant en ligne. Un parent sur quatre admet toutefois que leur enfant a déjà été confronté à ce type de problème. 83% des parents marocains estiment que leurs enfants sont trop souvent confrontés à du contenu violent sur Internet. 82 % des parents estiment que les divertissements numériques prennent trop de place dans la vie des enfants. Enfin, 39% des parents marocains désapprouvent l’usage de TikTok par leurs enfants, tout en sachant qu’ils y sont inscrits.
1/3 des parents estiment leur enfant moins sociable depuis l’usage du smartphone
Paradoxalement à ce laxisme, 60% des parents indiquent ne pas faire confiance à leur enfant pour avoir un usage responsable des appareils et contenus numériques. Selon la même étude, 9 parents sur 10 ont déclaré avoir déjà été en conflit avec leur enfant à cause d’un sujet lié au numérique. Un parent sur trois estime d’ailleurs que leur enfant est moins sociable depuis qu’il dispose d’un smartphone.
«L’écart entre les enfants et les adultes est exacerbé sur Internet. Le fait que les parents se sentent dépassés par les centres d’intérêt de leurs enfants, ou même leurs compétences numériques provoque plusieurs problèmes.
Le premier, c’est que les enfants vont percevoir leurs parents comme incompétents s’ils ont des questions concernant l’utilisation ou l’accès à certains types de contenus et ainsi se retrouver livrés à eux-mêmes en cas de danger.
Le second, c’est que le dialogue étant rompu entre les parents et les enfants, il sera toujours compliqué de trouver le juste équilibre entre la limitation, l’interdiction et le laxisme. La conséquence de tout ça, c’est qu’on passe à côté des belles opportunités éducatives qu’offrent également les outils numériques», explique Bertrand Trastour, Directeur Général France & Afrique du Nord de Kaspersky.
L’enquête a été réalisé sur un échantillon de 1.131 parents dont 52 % de filles et 48 % de garçons. Selon le niveau d’éducation, 58% des répondants ont un enfant scolarisé à l’école primaire, 27% au collège et 15% au lycée.
Les conseils de Kaspersky aux parents pour une bonne hygiène numérique des enfants:
– Etablir des règles et s’y tenir (exemple: pas de téléphone à table ou pendant les devoirs);
– Utiliser des logiciels de contrôle parental;
–
Ouvrir le dialogue et communiquer avec son enfant en s’intéressant à
ses activités en ligne, à ses centres d’intérêts, aux influenceurs qu’il
suit par exemple;
– Ne pas hésiter à utiliser des outils ludiques
pour échanger autour des dangers d’Internet en réalisant des quiz en
ligne par exemple, comme le propose Kaspersky sur son site Internet dédié aux bons gestes numériques.
–
Sensibiliser sur le fait que les actions en ligne ont des répercussions
dans la vie réelle. Une insulte, une menace en ligne peut avoir des
conséquences dévastatrices pour celui qui en est la cible, et entraîner
une condamnation pour son auteur dans la «vie réelle».
– Kaspersky a mis à disposition des outils en ligne à destination des éducateurs pour les aider à former les enfants à la cybersécurité.
–
Suivre les recommandations du CSA et des réseaux en termes d’âges
requis pour accéder à un contenu. Pour rappel dans les règles
d’utilisation des réseaux sociaux tels que Twitter ou Instagram par
exemple, l’inscription n’est pas autorisée pour les enfants de moins de
13 ans. De même, des séries comme Squid Game sont interdites aux moins
de 16 ans.
Les règles sont établies pour des raisons précises et il peut être important de les suivre afin d’éviter de confronter certaines sensibilités à des contenus non adaptés (directement ou indirectement via les camarades d’école par exemple).
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