L'intégration incomplète des TIC chez les entreprises marocaines !
L’intégration des nouvelles technologies de l’information n’est pas encore complète au niveau des entreprises. Elle a été jugée élevée dans la gestion des activités pour 36% des entreprises en 2019, mais encore modeste dans leurs échanges.
Selon une note du HCP, plus de la moitié des entreprises ont jugé faible l’intégration des TIC dans la gestion des ressources humaines, dans leurs échanges avec les administrations publiques, avec les fournisseurs et avec les clients.
Ces entreprises étaient principalement jeunes avec un âge de création ne dépassant pas 10 ans. En revanche, les entreprises âgées de plus de 20 ans ont déclaré une intégration plus élevée des TIC dans la gestion de leurs échanges avec les fournisseurs, les clients et les administrations publiques comparativement aux opérations de gestion de ressources humaines ou au développement commercial.
Le recours des entreprises aux services externes d’informatique a été également moins fréquent. Seule 20% des entreprises ont utilisé ce genre de services pour le stockage de leurs informations en 2019, alors que l’hébergement de leurs bases de données n’a été opéré qu’au niveau de 18% d’entre elles. La part des entreprises qui ont effectué des achats de services informatiques à partir d’un logiciel de gestion financière ou comptable s’est limitée à 26% et n’a pas dépassé 16% pour les logiciels de gestion de la relation- clientèle.
Par ailleurs, la même note fait ressortir que «les entreprises ont une bonne connectivité à Internet, avec des taux d’accès qui ont atteint 81%, en moyenne, pour les TPE, 97,9% pour les PME et 99,5% pour les GE en 2019».
L’usage principal de connexion internet reste les échanges des e-mails opérés par 92% des entreprises. En revanche, les autres usages sont encore moins généralisés, notamment l’accès et la modification des documents qui ne sont pas exploités par 38% des entreprises et l’utilisation des logiciels professionnels spécialisés qui se limite à 59% d’entre elles.
Il est rappeler que cette note présente la situation de l’intégration des TIC au niveau des entreprises à partir des résultats de deux enquêtes réalisées par le HCP. La première enquête, menée en 2019 auprès de 2101 entreprises qui exercent dans l’industrie, la construction, le commerce et les services marchands non financiers, visait principalement à appréhender les activités des entreprises, dans leur diversité, et le contexte économique et social dans lequel elles opèrent et à accueillir leurs perceptions sur l’utilisation des nouvelles technologies.
La deuxième enquête a été réalisée en décembre 2020 auprès de 3600 entreprises, afin d’évaluer les effets de la crise sanitaire Covid-19 sur leurs activités et d’accueillir leurs appréciations sur les perspectives d’évolution de l’activité, de l’emploi et de l’investissement en 2021.
La même note rapporte que les entreprises se sont faiblement dotées de spécialistes en TIC à la veille de la crise Covid-19. Durant la période 2016-2018, 86% des entreprises n’ont pas recruté des spécialistes en TIC.
Pour les 14% des entreprises qui ont déclaré des difficultés de recrutement, les exigences de salaires élevés, l’instabilité de ces profils dans le poste et le manque de certaines qualifications ont été les principales contraintes à l’embauche en matière de TIC. Elles étaient ainsi peu nombreuses à compter sur leurs propres employés pour développer, adapter ou prendre en charge des solutions informatiques face aux répercussions de la crise Covid-19.
La part des entreprises qui disposaient de leur propre site web n’a pas dépassé 31% en 2019, contre 49% en Turquie, 70% en France et 89% en Allemagne. Ce retard de numérisation était encore plus important au niveau des entreprises de taille moyenne ou petite qui constituent 93% de l’ensemble des entreprises au Maroc. Plus de 3 TPME sur 5 ne disposaient ni d’un site web ni d’une page sur les réseaux sociaux.
Près de 70% des entreprises marocaines n’ont pas de site web !
Pour les 14% des entreprises qui ont déclaré des difficultés de recrutement, les exigences de salaires élevés, l’instabilité de ces profils dans le poste et le manque de certaines qualifications ont été les principales contraintes à l’embauche en matière de TIC. Elles étaient ainsi peu nombreuses à compter sur leurs propres employés pour développer, adapter ou prendre en charge des solutions informatiques face aux répercussions de la crise covid-19.
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