L’Algérie face à l’avancée du Maroc sur la scène africaine.

L’Algérie face à l’avancée du Maroc sur la scène africaine.

 Chronique

Depuis l’année 2013 , la voix de l’Algérie est devenue quasiment inaudible à cause de l’absence de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika de la scène diplomatique de manière considérable, qui avait eu un accident vasculaire cérébral. Mais également en raison de crises internes qui ont entraîné des revendications sociales successives.

Il est vrai que l’Algérie était une référence diplomatique pour certains pays africains avant qu’elle ne perde beaucoup de son influence économique et politique sur la scène du continent et de la région.

Or , depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune, en décembre 2019, l’Algérie tente de redorer son image et se refaire une place sur le devant de la scène diplomatique africaine et régionale, en s’impliquant par exemple dans le dossier libyen. Mais les crises internes et les luttes sociales envisagées par le pouvoir ont affaibli l’Algérie pour se positionner en tant que pays fort dans le continent comme il était.

L’Algérie ne reste plus un acteur influent au sein de l’Union africaine. Même s’elle  conserve ainsi des liens forts avec certains pays, comme l’Afrique du Sud, elle est confrontée à l’avancée du Maroc qui mène désormais une diplomatie active sur le continent au niveau politique et économique, et aussi dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.

En effet, le retour du Maroc à l’Union africaine (UA), a totalement bouleversé l’échiquier, ayant permis au Royaume de retrouver sa place naturelle dans sa famille africaine, mieux que d’être à l’extérieur.

Un retour qui a jeté les fondements d’une coopération Sud-Sud solidaire et mutuellement bénéfique, sous le leadership du Roi Mohammed VI, en plus d’assurer la promotion du développement économique au continent grâce aux investissements marocains dans certains pays d’Afrique.

D’autant plus, le Maroc a contribué à la consolidation de la paix et la sécurité en Afrique à travers sa participation à des institutions africaines à plusieurs missions. Je cite à titre d’exemple que le Royaume siège au sein du Conseil de sécurité et de la paix, longtemps monopolisé par l’Algérie. 

Sans oublier les multiples succès réalisés par le Royaume, auxquels s’ajoute l’ouverture de consulats généraux de plusieurs pays africains dans les provinces du Sud.

Faut -il dire que cette avancée du Maroc sur la scène africaine est due au succès diplomatique de sa politique extérieure, sous les directives du Souverain, où le Maroc déploie sa projection multiforme sur le continent sans distinction géographique aucune, en recourant à une nouvelle politique étrangère de soft power (la puissance d’influence par les valeurs, les principes, la culture, etc.).

Cette forte présence du Maroc sur le plan régional  met en exergue une profonde reconfiguration géostratégique de la région Africaine.

Dépité en mesurant ses revers diplomatiques sur la scène africaine à l’aune des victoires diplomatiques du Maroc, le pouvoir algérien n’a jamais arrêté son acharnement et ses manipulations, par tous les moyens, pour contrer les avancées croissantes du Royaume. 

Par Khalid Cherkaoui Semmouni,                                                                                                                                                 Professeur à la Faculté de Droit à Rabat et à l’Institut Supérieur de l’Information et la Communication

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