Le grand krach bancaire a-t-il commencé aux USA ? Faillite de SVB : Le secteur des crypto-monnaies devrait payer le prix fort !
Le grand krach bancaire a-t-il
commencé aux USA ? Faillite de SVB : Le secteur des crypto-monnaies
devrait payer le prix fort !
La fermeture de la Silicon Valley Bank, plus grosse faillite bancaire depuis la crise de 2008
Les
malheurs de la Silicon Valley Bank ont commencé à faire le tour de la
planète financière. Le titre est accrocheur : les perles de l’économie
américaine rencontrent des difficultés financières qui annoncent un
plausible éclatement de la bulle Internet. Mais, derrière le fracas
d’une faillite majeure (considérée comme la deuxième plus grande dans
l’histoire américaine), c’est la crise obligataire, créée de toutes
pièces par la remontée brutale des taux, qui pointe le bout de son nez.
Et cette crise ne s’arrêtera pas à la Silicon Valley : Elle contaminera
tout l’Occident. Attention : Tous aux abris, et suivez nos conseils
(ceux que nous prodiguons depuis plus d’un an que nous alertons sur la
survenue de cette crise) pour mettre votre patrimoine à l’abri. Bien
entendu, la faillite de la Banque de la Silicon Valley (SVB) est
spectaculaire, et son placement sous contrôle de l’autorité bancaire
américaine est un signal majeur sur les difficultés financières que nous
pouvons nous apprêter à traverser dans les semaines à venir de ce
côté-ci de l’Atlantique. Comme l’indique le Wall Street Journal,
il s’agit de la deuxième plus grande faillite bancaire aux USA, la
précédente étant celle de la Washington Mutual Inc. en 2008, qui a donné
le coup d’envoi de la grande crise dont nous payons encore les
conséquences.
Comme on le voit sur
la vidéo que nous republions, les autorités financières américaines
s’attendent au pire désormais, et l’Europe elle-même peut s’attendre à
d’importantes retombées. Si vous avez suivi nos conseils depuis plus
d’un an, vous avez prudemment anticipé cette situation pour mettre vos
économies à l’abri. Nous avions en effet largement mis en garde depuis
plusieurs mois sur l’impasse dans laquelle la finance occidentale se
trouvait, avec des taux directeurs négatifs poussant les Etats (dont la
France) à un endettement débridé alors même que l’inflation commençait à
repartir.
Rappelons que la relance de l’inflation date de l’helicopter money pratiqué par Biden en mars 2021, dans la droite ligne du Great Reset de Klaus Schwab.
C’est l’occasion, pour nous, de pousser un cocorico contrarien, puisque
nous avions annoncé dès mai 2021 (relisez l’article dont nous vous
donnons le lien ci-dessus). En outre, comme le souligne Florent
Machabert dans sa chronique de la semaine, les conséquences en cascade
du retour de l’inflation ont déjà obligé l’Italie à bloquer des retraits
d’assurance-vie…
Encore faut-il comprendre le mécanisme à l’oeuvre qui explique la faillite de SVB.
Une crise de la remontée des taux
Dans la pratique,
c’est l’anatomie de la faillite de SVB qui alerte sur les risques de
contagion. La faillite de SVB est en effet due à l’éclatement de la
bulle obligataire consécutive à la brutale remontée des taux de la
Réserve Fédérale, phénomène qui nous guette en Europe.
Pour bien comprendre ce qui s’est passé, il faut avoir le déroulement des opérations à l’esprit.
Dans un premier
temps, les dépôts des clients de SVB, des start-up de la Silicon Valley,
ont cru de façon exponentielle en quelques mois, depuis 2020 (puisque
le COVID a permis l’enrichissement très rapide des sociétés du
numérique).
Comme
on le voit, les dépôts sont passés d’envirion 60 milliards $ au début de
2020 à près de 200 milliards $ début 2022. Cet enrichissement
exponentiel n’a pas pour autant conduit la banque à manquer de prudence : Elle a essentiellement investi ces dépôts dans des bons du Trésor
américain. Pas de prise de risque inutile ici, qui expliquerait la
faillite. Les dirigeants de la banque ont fait leurs diligences pour
protéger les épargnants.
Premier
problème : les dépôts ont commencé à ralentir début 2022, pour des
raisons « macro-économiques ». La fin de la perfusion financière par
l’Etat dans le cadre de la relance économique pratiquée par Biden a
ralenti l’argent facile, et les clients de la banque ont commencé à «
cash-burner » les sommes qu’ils ont gagné durant la pandémie. Ce
phénomène est évidemment tout à fait transposable à l’Europe, et en
particulier à la France.
Donc,
les clients retirent de l’argent… ce qui oblige la banque à dégager des
liquidités pour leur rendre leur argent. La banque commence donc à
vendre des bons du Trésor américain…
La hausse des taux et la crise obligataire
Face à
la remontée de l’inflation, la Réserve Fédérale a relevé ses taux
d’intérêt. La mécanique des obligations d’Etat (et de toutes les
obligations en général) veut que lorsque les taux d’intérêt servis par
l’obligation montent, le cours de l’obligation baisse (on ne peut gagner
au tirage et au grattage, cette mécanique de vase communicant est une
garantie pour l’émetteur).
Cette règle infernale s’est donc traduite par une moins-value pour la SVB. Dans la pratique, la banque a acheté des obligations d’Etat au moment où leur valeur était très élevée, et elle doit les vendre en urgence au moment où leur valeur baisse fortement. C’est ce système diabolique qui fait craindre le pire pour l’assurance-vie en France, comme nous l’avons rappelé cette semaine.
Cette règle infernale s’est donc traduite par une moins-value pour la SVB. Dans la pratique, la banque a acheté des obligations d’Etat au moment où leur valeur était très élevée, et elle doit les vendre en urgence au moment où leur valeur baisse fortement. C’est ce système diabolique qui fait craindre le pire pour l’assurance-vie en France, comme nous l’avons rappelé cette semaine.
Cette
contrainte de vendre en urgence à perte des obligations d’Etat a mis la
banque à genoux. Les règles prudentielles en matière de liquidité ont
obligé la SVB à chercher en urgence des capitaux frais pour se remettre à
flots. La banque a déclaré une perte de 1,8 milliard $ et a annoncé
vouloir lever 2,25 milliards $ en urgence. Cette révélation surprise a
provoqué la panique des clients, qui, dans la journée de vendredi, ont
voulu retirer 42 milliards de la banque… Il n’en fallait pas plus pour
provoquer la faillite de l’établissement.
Et hop ! sic transit gloria mundi.
L’angoisse de la contagion
La faillite de la SVB constitue un choc colossal, dont l’onde est encore très incertaine.
Et hop ! sic transit gloria mundi.
L’angoisse de la contagion
La faillite de la SVB constitue un choc colossal, dont l’onde est encore très incertaine.
On peut immédiatement identifier trois risques majeurs.
Le
premier est l’impact financier pour les clients de la banque, les
start-ups qui viennent de perdre leur trésorerie. Soulignons qu’il ne
s’agit pas ici d’une banque de détail, mais d’une banque d’affaire (dans
les 20 premières banques américaines).
La perte financière due à cette
faillite pourrait avoir un effet domino sur les start-up de la Silicon
Valley, et créer un éclatement de la bulle Internet, artificiellement
gonflée par les politiques de confinement.
Le deuxième est l’impact sur Wall Street, qui risque d’être rapidement affecté (et l’a déjà été cette semaine) par la mauvaise nouvelle qui est tombée.
Le troisième risque est encore plus systémique : c’est celui d’un éclatement de la bulle obligataire qui aura des conséquences mondiales. Nous sommes bien entendu mobilisés pour vous informer en temps réel, mais de façon sérieuse, de la suite des événements. Retrouvez dès ce soir notre papier sur l’assurance-vie et ses risques dus à la faillite de SVB.
Blackrock et Vanguard sont les premiers détenteurs de Silicon Valley Bank !
Faillite de SVB : Le secteur des crypto-monnaies devrait payer le prix fort.
La faillite de SVB, que nous avons évoquée ce matin, n’en est qu’aux premières heures de son effet de blast. Pour l’instant, il est beaucoup trop tôt pour dérouler la liste des secteurs qui seront impactés par cet événement funeste, même si nous avons ce matin énuméré trois zones de risque privilégiées.
Les informations commencent à arriver au compte-gouttes. Selon toute vraisemblance, c’est le secteur des crypto-monnaies qui sera touché en premier, mais l’effet de souffle s’étendra progressivement. Certains investisseurs pourraient également avoir perdu pas mal de billes. Ne manquez pas notre suivi en temps réel de la situation.
Nous avons expliqué ce matin dans quelles conditions la SVB, la Silicon Valley Bank, était tombée : d’abord victime de la remontée des taux et de la fin des subventions « COVID » aux USA, puis victime d’un « bank run » une fois ses difficultés connues.
La banque comptait près de 200 milliards $ de dépôts lorsqu’elle a fait faillite, essentiellement la trésorerie de start-up de la Silicon Valley, qui est désormais partie en fumée.
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