Le soulèvement des avocats ébranle la scène tunisienne et inquiète le Palais de Carthage.



Le soulèvement des avocats ébranle la scène tunisienne et inquiète le Palais de Carthage.



La Tunisie a récemment connu une série de mouvements de protestation menés par des avocats, exprimant leur rejet de ce qu'ils considèrent comme des restrictions dans l'exercice de leurs fonctions. 

Cette décision a suscité une large controverse sur ses motivations et l’étendue de son lien avec la scène politique actuelle, notamment en ce qui concerne les relations de l’instance judiciaire avec le président Kais Saied. 

L'autorité a décidé de porter le badge rouge la semaine prochaine en signe de protestation.

Cette démarche, selon les observateurs des affaires tunisiennes, intervient dans un contexte qui peut être compris comme une tentative de politisation de la situation, notamment à la lumière du différend juridique existant entre l'Instance supérieure indépendante pour les élections et le Tribunal administratif sur l'éligibilité de certains. candidats à se présenter à la course présidentielle. 

Cependant, certains voient dans cette démarche une protestation purement professionnelle, qui se limite à défendre les droits des avocats et à dénoncer ce qu'ils considèrent comme une restriction de leurs libertés dans l'exercice de leur profession.

Il convient de noter que la protestation des avocats s’inscrit dans le cadre d’une vague de mouvements sectoriels dont la Tunisie a été témoin récemment, notamment des mouvements des juges et des syndicats de l’éducation, ainsi que de l’Union générale tunisienne du travail. 

L'Association nationale des avocats a décidé d'organiser des manifestations devant le Palais de Justice de la capitale et devant les sièges des tribunaux dans le reste des régions, en plus de boycotter les nominations et les subventions judiciaires pendant une semaine, afin d'exiger une réforme du système judiciaire. l'établissement judiciaire et accélérer la réponse à leurs demandes professionnelles.

Dans un communiqué, la Commission a confirmé sa surveillance de ce qu'elle a qualifié de « violations graves » auxquelles les avocats sont exposés dans l'exercice de leurs fonctions, notamment la privation de leur droit de consulter les dossiers judiciaires, de plaider et de rendre visite à leurs clients, en plus d'être privés du droit de consulter les dossiers judiciaires, de plaider et de rendre visite à leurs clients. soumis à des insultes, des agressions et des menaces de poursuites judiciaires. Il a également exprimé sa préoccupation quant à l'indépendance du pouvoir judiciaire, à la lumière des décisions de transfert des juges et de leur nomination à de nouveaux postes par le biais de mémorandums de travail publiés par le ministère de la Justice, estimant que cette situation menace l'indépendance du pouvoir judiciaire et l'État de droit. loi.

L'Autorité nationale des avocats a blâmé le ministère de la Justice, le tenant pour responsable de la détérioration de la situation judiciaire en raison de ce qu'elle a décrit comme des atermoiements et des atermoiements dans le traitement des questions urgentes, notamment la promulgation des lois fondamentales liées à la profession juridique, les réformes structurelles à la caisse de retraite et à la numérisation des tribunaux.

D’un autre côté, certains analystes politiques estiment que les avocats étaient souvent à l’avant-garde des mouvements politiques du pays. L'analyste politique Al-Mundhir Thabet confirme, dans une déclaration au journal Al-Arab, que l'organisme juridique a toujours été attaché à son indépendance depuis l'époque du général de brigade Fathi Zuhair, indiquant que la décision actuelle pourrait être exploitée politiquement contre le président Kais Saied. , notamment à la lumière du conflit en cours entre la Haute Autorité Indépendante pour les Elections et le tribunal administratif.

De leur côté, d’autres observateurs ont nié l’existence de motivations politiques derrière le mouvement des avocats, estimant que l’organisme vise avant tout à améliorer les conditions professionnelles et à défendre les libertés à l’abri de la politisation. Dans ce contexte, l'écrivain et politologue Murad Allala a souligné que la direction actuelle du secteur juridique s'engage dans une approche éloignée de la politique, préférant se concentrer sur la lutte professionnelle, contrairement à certains dirigeants précédents qui avaient des affiliations politiques claires.

Allala a expliqué que cette décision reflète le mécontentement des avocats face aux restrictions auxquelles ils sont confrontés dans leur travail quotidien, soulignant que l'Autorité s'était retirée auparavant de l'Initiative de dialogue national lancée par le Syndicat, considérant que le calendrier de cette initiative était expiré.


Un avocat élu au sein du corps choisit de défendre les droits de la défense plutôt que ses intérêts personnels

12 novembre 2022



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