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Les avocats refusent de défendre Ould Chinouiya, entraînant le report de son procès.

Les avocats refusent de défendre Ould Chinouiya, entraînant le report de son procès.

Publié le 26 novembre, 2024

L'influenceure Reda Bouzidi, alias Ould Chnouiya © DR.

La chambre criminelle de première instance du tribunal d’Aïn Sebaâ à Casablanca a reporté, lundi, le procès de Reda Bouzidi, alias « Ould Chinouiya », au 29 novembre. 
Cette décision fait suite au refus des avocats de prendre en charge sa défense.

Les avocats ont catégoriquement refusé de défendre le tiktokeur en raison des propos offensants qu’il aurait tenus à leur encontre dans une de ses vidéos.

En plus de la plainte déposée par la Ligue marocaine de la citoyenneté et des droits de l’homme (LMCDH), qui a ouvert la voie à ses ennuis judiciaires


Ould Chinouiya fait face à une autre plainte de l’Association des jeunes avocats de Casablanca. Celle-ci a été déposée après la publication d’une vidéo dans laquelle le tiktokeur qualifie les avocats de « fraudeurs« .

L’Association des jeunes avocats a publié un communiqué dénonçant ces déclarations jugées offensantes et considérées comme une atteinte à l’honneur de la profession. Elle a ainsi appelé à prendre les mesures légales nécessaires pour défendre l’intégrité de la profession.


Lors de la première audience ce lundi, Reda Bouzidi est resté sans voix lorsque le président de la chambre criminelle lui a demandé de désigner un avocat pour sa défense.


Le 20 novembre dernier, le substitut du procureur près le tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ a décidé de mettre l’influenceur en détention provisoire


Après s’être évanoui dans la salle d’audience, il a d’abord été transféré à l’hôpital avant d’être conduit à la prison locale d’Aïn Sebaâ, dite Oukacha.


De lourdes accusations

Bouzidi a été présenté en audience en compagnie de sa mère, de ses frères et de la tiktokeuse Bint Abbas, Fatima Amziouk de son vrai nom. 


Le substitut du procureur a ordonné l’incarcération des deux accusés, qui font face à des charges de diffamation, d’atteinte à la vie privée, de publication d’allégations mensongères via des systèmes informatiques dans le but de nuire à la réputation d’autrui, d’attaque contre des biens privés, d’insultes, de menaces et de création de troubles au sein d’une institution de sécurité, ainsi que de menaces de commettre un crime.


Lire aussi: Le youtubeur Ould Chinouiya poursuivi pour «traite d’êtres humains» et « incitation à la prostitution » ici


Par ailleurs, des sources confirmées indiquent qu’une enquête supplémentaire est actuellement menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), concernant des accusations de traite d’êtres humains.


Selon des informations rapportées par le confrère Goud, les éléments de la BNPJ ont interrogé le suspect au sujet de fuites audio dans lesquelles il semble inciter à la prostitution et évoquer des faits liés à la traite d’êtres humains.

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