Les médecins du public en grève jeudi et vendredi.


Les médecins du public en grève jeudi et vendredi.


Photo des médecins marocains qui manifestent..


Le 10 novembre 2024 

Le syndicat des médecins du secteur public a annoncé une grève de 48 heures dans tous les hôpitaux du Royaume. 
Les services des urgences et de la réanimation ne sont pas concernés. 
Les médecins revendiquent une augmentation des salaires et exigent le maintien de leur statut de fonctionnaires publics.

Les médecins du secteur public entament un nouveau débrayage dans tous les établissements hospitaliers du Royaume.

Le mot d’ordre sera suivi à partir de demain, pour une durée de deux jours, jusqu’au vendredi 8 novembre 2024, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 6 novembre.

C’est le syndicat indépendant des médecins du secteur public qui a appelé à cette grève nationale de 48 heures, tout en précisant que les services des urgences et de la réanimation seront épargnés.

En revanche, les médecins vont s’abstenir de délivrer des certificats médicaux relatifs au permis de conduire durant les 48 prochaines heures, ainsi que tout autre certificat, à l’exception de ceux portant sur les congés maladie et l’arrêt de travail en lien avec un traitement.

Selon le quotidien, par ce mouvement de grève, le syndicat proteste contre ce qu’il considère comme «l’absence de garanties réelles pour la préservation de leur qualité de fonctionnaire public, et l’exclusion des médecins de l’augmentation salariale dont bénéficient les autres fonctionnaires du secteur public».

Dans un communiqué, le syndicat a également annoncé sa décision «d’accélérer la mise en œuvre de normes scientifiques pour la pratique médicale et de protocoles de stérilisation dans les services de santé et les blocs opératoires», en n’accordant des soins qu’aux cas urgents.

Le syndicat entend aussi «boycotter la campagne de santé scolaire, à cause de «l’absence de normes médicales et administratives minimales».

De plus, le syndicat fait part de son refus de participer aux campagnes chirurgicales, qu’il considère comme «improvisées» et qui, selon lui, «ne respectent pas les standards médicaux et les normes de sécurité reconnues pour les patients».

Il en va de même, ajoute le quotidien, des caravanes médicales également boycottées, ainsi que de toutes les tâches administratives non médicales, des rapports périodiques, au même titre que des registres et statistiques des usagers, à l’exception toutefois des déclarations de maladies à notification obligatoire et des certificats administratifs, comme les certificats de naissance et de décès.

Les médecins du secteur public ont également décidé de ne pas participer aux réunions administratives et aux sessions de formation, et de ne pas assurer la couverture des événements qui «ne répondent pas aux normes stipulées dans la circulaire ministérielle relative à la couverture médicale des manifestations».

Dans ce même communiqué, le syndicat affirme son attachement au maintien du statut de «fonctionnaire public à part entière» pour tous les médecins, ainsi qu’au maintien de la «centralisation des salaires au sein du budget général sous le poste des dépenses du personnel».

Pour finir, indique le quotidien, les médecins appellent le gouvernement, à travers leur centrale syndicale, à «respecter ses engagements et à revenir sur les projets de loi et les décisions incluses dans la future loi de Finances».

Le syndicat exhorte de même le ministère de la Santé et le gouvernement à «répondre urgemment aux revendications des médecins».

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