Maroc : Dormir ensemble et s’embrasser ne suffisent pas à prouver l’adultère !?

Maroc : Dormir ensemble et s’embrasser ne suffisent pas à prouver l’adultère selon la cour à Kénitra.
 


Publié le 24 février 2025

Une décision judiciaire controversée vient de secouer l’opinion publique à Kénitra. 

La cour de première instance a estimé que partager un lit et s’embrasser ne suffisent pas à caractériser l’adultère, une interprétation qui remet en question les fondements juridiques de l’infidélité conjugale au Maroc.

L’affaire remonte au début de l’année 2024 lorsqu’une femme a surpris son mari en compagnie d’une autre femme dans une situation qu’elle considérait sans équivoque. Une vidéo, qu’elle a immédiatement remise aux autorités, montrait son époux allongé dans le même lit que l’accusée et échangeant avec elle des gestes tendres. 
Persuadée d’avoir des preuves accablantes, elle a porté plainte pour adultère.
Mais contre toute attente, la cour a relaxé les deux prévenus en invoquant plusieurs failles juridiques. 
D’abord, le procès-verbal de la police n’étant pas signé, il a été jugé irrecevable. 

Ensuite, bien que l’homme ait admis une relation antérieure avec l’accusée, il a nié tout rapport sexuel la nuit des faits, une version que la justice a retenue en l’absence de preuves formelles. 

Enfin, la vidéo pourtant explicite a été écartée, faute d’un procès-verbal officiel l’accompagnant.

Plus surprenant encore, la cour a statué qu’un baiser ne pouvait être assimilé à un acte adultérin, une interprétation qui élargit considérablement les limites légales de l’infidélité. 

Ce verdict fait déjà débat, soulevant des interrogations sur la manière dont la justice marocaine encadre les affaires de mœurs. Pour certains, il s’agit d’un dangereux précédent qui pourrait affaiblir les recours des victimes de trahison conjugale. 
Pour d’autres, c’est un rappel que le droit repose avant tout sur des preuves tangibles et des procédures rigoureuses. ...


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