Ouahbi prépare une liste d’associations soupçonnées de blanchiment d’argent.
Publié le 15 février, 2025
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a annoncé mercredi la préparation d’une liste d’associations dont les responsables sont suspectés d’être impliqués dans des opérations de blanchiment d’argent.
« À l’exception de Transparency, avec qui nous avons un différend au niveau gouvernemental mais sur laquelle nous n’avons pas d’observations, nous préparons actuellement une liste en vue d’une éventuelle transmission au parquet », a déclaré le ministre mercredi soir dans sa réponse aux objections des membres de la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants.
Lors de cette réunion consacrée à l’examen du projet de loi 03.23 modifiant et complétant la loi 22.01 relative au Code de procédure pénale, le ministre a mis en garde : « Ceux qui possèdent des villas et des voitures sans déclarer leurs revenus… n’est-ce pas du blanchiment d’argent ? »
Il a également insisté sur la nécessité pour les personnes dont les déclarations fiscales ne correspondent pas à leurs biens de justifier l’origine de leurs fonds et de leurs acquisitions immobilières.
L’ancien secrétaire général du PAM a précisé que le projet du Code pénal prévoit des mesures pour surveiller les déclarations des individus et engager des poursuites en cas de fausses déclarations.
«Faut-il mener cette lutte de manière stalinienne, en emprisonnant tout le monde avant de chercher les innocents? Ou faut-il suivre une approche légale, en respectant la présomption d’innocence jusqu’à l’identification des coupables?», s’est-il interrogé quant à la méthode à adopter pour lutter contre la corruption.
Notons que le Maroc a perdu une place dans le classement de l’indice de perception de la corruption de Transparency International, qui a rendu public son rapport le 11 février.
Avec un score de 37 points sur un total de 100, le Royaume est classé 99e mondial.
Derrière ce recul relativement insignifiant, se cache une situation qui s’empire d’année en année, surtout depuis l’ère post-COVID-19.
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