Retrait du dialogue sectoriel : Le SNTE annonce une grève nationale.


Retrait du dialogue sectoriel : Le SNTE annonce une grève nationale.

La tension monte entre le Syndicat national de l’emploi (SNTE) et le ministère de l’Inclusion économique et de l’Emploi.

Face à un dialogue sectoriel jugé stérile, le syndicat annonce son retrait des discussions et appelle à une grève nationale le 18 février, accompagnée de sit-in. Une mobilisation qui intervient dans un contexte marqué par l’adoption récente de la loi encadrant le droit de grève.

Publié le 10 février 2025



Publié le 10 février 2025

Le Syndicat national de l’emploi (SNTE) a annoncé son retrait définitif des comités de dialogue sectoriel avec le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, dénonçant un processus jugé inefficace. 

Cette décision s’accompagne d’un appel à la grève nationale le mardi 18 février 2025, accompagnée de deux sit-in devant les ministères concernés.



Dans un communiqué, la SNTE, affiliée à la Confédération démocratique du travail (CDT), justifie ce retrait par l’absence de sérieux dans la conduite des discussions, qu’elle qualifie de "mise en scène destinée à gagner du temps et à détourner l’opinion publique". Elle refuse ainsi de "cautionner un dialogue sans contenu réel" et appelle ses adhérents à une mobilisation durable.

Le syndicat prévoit deux rassemblements le 18 février :

-11h00 devant le siège du ministère de l’Inclusion économique et de l’Emploi.

-14h00 devant le ministère des Finances.

Ces actions visent à dénoncer des décisions administratives jugées arbitraires et un manque de réactivité face aux revendications des agents du secteur.

En signe de protestation, la SNTE annonce une limitation des inspections à dix visites seulement, soulignant que les indemnités allouées ne couvrent ni l’effort requis ni les frais engagés. 
Elle prévoit également la suspension du traitement des conflits individuels et collectifs du travail à partir du 14 février et jusqu’à la fin du mois.

Par ailleurs, le syndicat déclare son intention de boycotter la plateforme numérique "Choghlkoum", estimant qu’elle ne répond pas aux exigences d’une gestion électronique efficace des missions de l’Inspection du travail.

Ce mouvement de protestation s’inscrit dans un contexte social déjà tendu, marqué par l’adoption définitive de la loi organique 97.15 sur le droit de grève. 

Approuvé en seconde lecture par la Chambre des représentants, ce texte a recueilli 84 votes favorables contre 20 oppositions, sur un total de 395 députés.

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