Affaire des assistants parlementaires : Marine Le Pen et le RN face à la justice.
Publié le 28 mars 2025
Marine Le Pen, le RN et plus de 20 personnalités du parti d'extrême droite ont comparu pendant deux mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Dix ans d'enquête ont révélé, selon les juges d'instruction, un vaste « système » qui aurait permis au parti d'extrême droite de détourner près de 3 millions d'euros.
Publié le 28 mars 2025
Marine Le Pen, le RN et plus de 20 personnalités du parti d'extrême droite ont comparu pendant deux mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Dix ans d'enquête ont révélé, selon les juges d'instruction, un vaste « système » qui aurait permis au parti d'extrême droite de détourner près de 3 millions d'euros.
Un procès aux lourds enjeux politiques, Marine Le Pen risquant une peine d'inéligibilité. Le jugement sera rendu ce lundi. Explications.
La leader du RN Marine Le Pen, son parti et 24 autres personnes ont comparu du 30 septembre au 27 novembre 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris pour détournement de fonds européens. Un procès aux lourds enjeux politiques dont le jugement sera rendu pour ce lundi, le 31 mars, à 10 heures.
Les prévenus - anciens eurodéputés comme Marine Le Pen, ex-assistants parlementaires et salariés du parti - sont poursuivis pour détournements de fonds publics, complicité et recel de fonds publics. Ils risquent jusqu'à dix ans de prison, 1 million d'euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Le RN, en tant que personne morale, doit répondre de complicité et recel de détournement de fonds publics.
La justice leur reproche d'avoir, entre 2004 et 2016, rémunéré des salariés du Front national - rebaptisé Rassemblement national en 2018 - avec les enveloppes allouées par Bruxelles à chaque eurodéputé pour le salaire des assistants parlementaires. Un système qui aurait permis au parti de faire des économies substantielles de salaires. Le Parlement européen a évalué son préjudice financier à 3 millions d'euros.
Des accusations que rejettent le RN et son ex-présidente Marine Le Pen qui estime n'avoir « violé aucune règle ».
LIRE AUSSI :
ENQUETE - « Vous imaginez si elle est rendue inéligible… » : Marine Le Pen à la veille d'un jugement décisif
Le RN fait également l'objet d'une enquête préliminaire ouverte en juillet 2024 par le parquet de Paris pour financement illégal présumé de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022.
La leader du RN Marine Le Pen, son parti et 24 autres personnes ont comparu du 30 septembre au 27 novembre 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris pour détournement de fonds européens. Un procès aux lourds enjeux politiques dont le jugement sera rendu pour ce lundi, le 31 mars, à 10 heures.
Les prévenus - anciens eurodéputés comme Marine Le Pen, ex-assistants parlementaires et salariés du parti - sont poursuivis pour détournements de fonds publics, complicité et recel de fonds publics. Ils risquent jusqu'à dix ans de prison, 1 million d'euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Le RN, en tant que personne morale, doit répondre de complicité et recel de détournement de fonds publics.
La justice leur reproche d'avoir, entre 2004 et 2016, rémunéré des salariés du Front national - rebaptisé Rassemblement national en 2018 - avec les enveloppes allouées par Bruxelles à chaque eurodéputé pour le salaire des assistants parlementaires. Un système qui aurait permis au parti de faire des économies substantielles de salaires. Le Parlement européen a évalué son préjudice financier à 3 millions d'euros.
Des accusations que rejettent le RN et son ex-présidente Marine Le Pen qui estime n'avoir « violé aucune règle ».
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Marine Le Pen joue gros.
Marine Le Pen à son arrivée au tribunal de Paris le 30 septembre 2024.Louise Delmotte/AP/SIPA
Le 13 novembre, après un mois et demi de procès, le parquet a demandé à l'encontre de tous les parlementaires RN poursuivis des peines d'inéligibilité avec exécution provisoire, des peines de prison allant de 5 ans à 18 mois ainsi que de fortes peines d'amende.
L'accusation a requis contre Marine Le Pen cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, estimant qu'elle était au « centre » d'un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du RN.
Concernant l'inéligibilité, question décisive pour la triple candidate à la présidentielle, le parquet réclame l'exécution provisoire.

Le 13 novembre, après un mois et demi de procès, le parquet a demandé à l'encontre de tous les parlementaires RN poursuivis des peines d'inéligibilité avec exécution provisoire, des peines de prison allant de 5 ans à 18 mois ainsi que de fortes peines d'amende.
L'accusation a requis contre Marine Le Pen cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, estimant qu'elle était au « centre » d'un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du RN.
Concernant l'inéligibilité, question décisive pour la triple candidate à la présidentielle, le parquet réclame l'exécution provisoire.
Ce qui signifie que, si le tribunal suit le parquet, cette interdiction serait applicable dès la condamnation, y compris en cas d'appel.
Plus largement, le parquet réclame la condamnation de tous les prévenus, y compris du RN jugé comme personne morale, pour qui il demande 4,3 millions d'euros d'amende, dont 2 millions d'euros ferme. En outre, le ministère public requiert notamment 18 mois de prison dont six mois ferme avec trois ans d'inéligibilité contre le numéro deux du parti Louis Aliot, 10 mois avec sursis et un an d'inéligibilité contre le porte-parole du RN Julien Odoul, 18 mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour la soeur de Marine Le Pen, Yann Le Pen.
Avec à chaque fois, des amendes et l'exécution provisoire.
En sortant de la salle d'audience, Marine Le Pen a dénoncé la « violence » et « l'outrance » des réquisitions. « Je pense que la volonté du parquet est de priver les Français de la capacité de voter pour ceux qu'ils souhaitent » et de « ruiner le parti », a-t-elle asséné.
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Plus largement, le parquet réclame la condamnation de tous les prévenus, y compris du RN jugé comme personne morale, pour qui il demande 4,3 millions d'euros d'amende, dont 2 millions d'euros ferme. En outre, le ministère public requiert notamment 18 mois de prison dont six mois ferme avec trois ans d'inéligibilité contre le numéro deux du parti Louis Aliot, 10 mois avec sursis et un an d'inéligibilité contre le porte-parole du RN Julien Odoul, 18 mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour la soeur de Marine Le Pen, Yann Le Pen.
Avec à chaque fois, des amendes et l'exécution provisoire.
En sortant de la salle d'audience, Marine Le Pen a dénoncé la « violence » et « l'outrance » des réquisitions. « Je pense que la volonté du parquet est de priver les Français de la capacité de voter pour ceux qu'ils souhaitent » et de « ruiner le parti », a-t-elle asséné.
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