Affaire du caïd giflé à Témara : Quatre personnes poursuivies en justice.

Affaire du caïd giflé à Témara : Quatre personnes poursuivies en justice.

© DR.

Publié le 24 mars, 2025

L’affaire de la gifle infligée à un caïd de Témara continue de susciter la polémique et prend une ampleur nationale, bien que certains détails de l’incident restent encore flous. 

Retour sur les faits et leurs implications.

Mercredi 19 mars, un caïd de la 7e annexe administrative de Témara a été agressé par une femme accompagnée de son mari et de plusieurs autres personnes.

Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre la femme asséner une gifle au caïd alors qu’il est en plein exercice de ses fonctions. 
Quelles sont les circonstances exactes de cette altercation ?

Ce jour-là, le caïd revenait à son bureau après avoir dirigé une campagne de libération de l’espace public, afin d’éloigner les vendeurs ambulants des rues de sa circonscription. 
Les marchandises saisies avaient été transportées par camion vers l’entrepôt municipal. 
Parmi ces biens figurait la marchandise d’un vendeur ambulant qui, refusant d’accepter la confiscation, a décidé de suivre le caïd jusqu’à son lieu de travail dans l’espoir de récupérer ses affaires.

L’homme, accompagné de collègues, de son frère et son épouse, s’est rendu à l’annexe administrative pour tenter de négocier. 
Dans la vidéo, on aperçoit un individu en pleine altercation avec un agent des Forces auxiliaires et un autre membre de l’administration locale, tandis qu’un autre tente de calmer la situation. 
Le principal protagoniste de cette dispute est un Marocain résidant en Espagne, frère du vendeur ambulant concerné.
Pendant ce temps, le caïd observait la scène à distance. 
L’épouse de l’un des hommes impliqués a alors tenté de filmer l’altercation, mais le caïd est intervenu pour l’en empêcher. 
En réaction, elle lui a asséné deux gifles, un geste capturé en vidéo et largement partagé en ligne. Dans l’enregistrement, on entend une voix féminine – probablement la sienne – minimiser son acte après avoir été mise en garde par une autre femme sur les conséquences de son geste.

Refus catégorique

Le couple s’était rendu au bureau du caïd dans l’intention de le persuader d’annuler la procédure de saisie des biens du vendeur ambulant. 
Cependant, le caïd a catégoriquement refusé, expliquant que les rapports de saisie avaient déjà été rédigés et qu’il n’était plus possible de revenir en arrière. 
Ce refus a suscité la colère du frère du vendeur ambulant, qui a réagi de manière agressive.

Vendredi 21 mars, les quatre individus – le vendeur ambulant, son frère, son épouse et leur collègue – ont été déférés devant le parquet du tribunal de première instance de Témara, avant d’être placés en détention provisoire pour des accusations allant de l’outrage à agent public à l’agression contre un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. 
Leur procès doit débuter le mercredi 26 mars devant le même tribunal.

Commentaires