L’Algérien Rachid Nekkaz arrêté à Marrakech après ses fausses allégations sur la mosquée Koutoubia.

L’Algérien Rachid Nekkaz arrêté à Marrakech après ses fausses allégations sur la mosquée Koutoubia.



Publié le 18 mars 2025

Les forces de sécurité nationales ont procédé ce lundi à l’arrestation de l’Algérien Rachid Nekkaz dans le quartier de Jemaa El Fna à Marrakech. 

Cette interpellation fait suite à la diffusion d’une vidéo trompeuse tournée devant la mosquée Koutoubia, dans laquelle il affirmait faussement que ce monument historique appartenait à l’Algérie.

La vidéo a suscité une vague d’indignation et de réprobation, étant perçue comme une attaque directe contre le patrimoine culturel et historique du Maroc. Selon des sources fiables, Nekkaz fait face à des accusations de falsification de faits historiques et de diffusion d’informations erronées menaçant l’héritage culturel marocain.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités marocaines pour lutter contre toutes formes de désinformation visant à porter atteinte à l’identité culturelle et historique du pays. Il est à noter que le minaret de la Koutoubia, datant du XIIe siècle, constitue l’un des monuments historiques les plus emblématiques du Maroc et symbolise la civilisation et la culture islamique dont le royaume est fier.
Les allégations formulées par Nekkaz ont provoqué une colère généralisée parmi les Marocains, qui ont exprimé leur attachement à leur histoire et à leur patrimoine, tout en rejetant fermement toute tentative de déformation ou d’altération de ces derniers.

La présence de Nekkaz au Maroc et ses activités controversées sur les réseaux sociaux avaient déjà attiré l’attention des autorités avant cet incident à la Koutoubia, monument inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et fierté nationale marocaine.

Un parcours marqué par la contestation.

Rachid Nekkaz s’est fait connaître en France dans les années 2000 en tant que militant politique et homme d’affaires engagé contre certaines lois françaises, notamment celles interdisant le port du voile intégral dans l’espace public. Il s’est illustré en payant les amendes des femmes verbalisées pour port de la burqa, un acte perçu comme une provocation aux autorités françaises et un défi à la laïcité.

En Algérie, il a tenté à plusieurs reprises de se présenter aux élections présidentielles, notamment en 2019. Son engagement politique lui a valu d’être perçu comme une figure du combat contre le régime en place. Cependant, en raison de sa double nationalité franco-algérienne, sa candidature a été rejetée, l’Algérie n’autorisant que les citoyens exclusivement algériens à briguer la présidence. Face à cette interdiction, Nekkaz a cédé sa place à un homonyme, candidat de substitution, dans une manœuvre politique visant à contourner les restrictions imposées par le régime.

En 2019, lors du mouvement populaire du Hirak, Rachid Nekkaz a été arrêté par les autorités algériennes et incarcéré pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à la violence » après avoir appelé à des manifestations massives contre le gouvernement.
Son arrestation a suscité des réactions contrastées, certains le voyant comme un symbole de la lutte contre l’autoritarisme, d’autres le considérant comme un agitateur opportuniste cherchant à capitaliser sur l’instabilité politique. 
Il a été libéré en 2021 après plus d’un an de détention.




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