Le Registre social unifié : Des failles juridiques et méthodologiques menacent les groupes les plus pauvres.
Le Registre social unifié : Des failles juridiques et méthodologiques menacent les groupes les plus pauvres.

Publié ke 16 mais 2025
Un rapport récent révèle que le Registre social unifié est confronté à une série de défauts juridiques et pratiques qui entravent sa capacité à cibler efficacement les groupes vulnérables.

Publié ke 16 mais 2025
Un rapport récent révèle que le Registre social unifié est confronté à une série de défauts juridiques et pratiques qui entravent sa capacité à cibler efficacement les groupes vulnérables.
Le rapport, préparé par l'Institut marocain d'analyse des politiques, met en évidence la confusion et les lacunes dans la mise en œuvre de ce système, censé contribuer à réduire la pauvreté et la vulnérabilité. Or, les résultats montrent que ce bilan risque d'aggraver le problème plutôt que de le résoudre.
Le rapport souligne que l’inscription au Registre national de la population nécessite des documents officiels, comme une preuve d’adresse résidentielle, ce qui crée un obstacle important pour les groupes sans logement permanent ou ceux qui vivent dans des conditions précaires, comme les sans-abri ou les résidents de quartiers marginalisés. Cela s'ajoute aux catégories d'immigrants ou de personnes qui ne disposent pas de documents de résidence officiels, ce qui les exclut de l'inscription dans le système.
Le mécanisme d’autodéclaration sur lequel s’appuie le Registre social unifié s’est avéré inefficace pour identifier les groupes les plus nécessiteux. Les familles qui manquent de moyens technologiques ou d’expertise administrative se retrouvent dans l’incapacité de présenter avec précision leur statut social. À l’inverse, le recours à l’auto-déclaration peut entraîner des erreurs ou une manipulation des informations, réduisant ainsi l’exactitude des données et ayant un impact négatif sur le ciblage des véritables bénéficiaires.
La méthode de notation utilisée pour évaluer les familles ne garantit pas que l’aide parvienne à ceux qui en ont réellement besoin. Les familles qui souffrent de pauvreté mais qui ne disposent pas des indicateurs leur permettant de bénéficier d’un soutien – comme les ménages d’une seule personne, ceux avec des personnes âgées ou les veuves sans enfants – se retrouvent démunies. De plus, les familles possédant des biens ou des qualifications scolaires ont obtenu des scores plus élevés, ce qui les a isolées des programmes de soutien.
Le rapport tient également le seuil responsable, car il représente un outil technique qui vise indirectement à réduire le champ des catégories bénéficiant du soutien, dans le but de réduire les dépenses sociales du gouvernement. Cette tendance reflète simplement une tentative d’enraciner le modèle néolibéral de politique sociale, selon lequel la majorité de la population est supposée être capable de se protéger, tandis que le soutien gouvernemental reste limité aux groupes les plus pauvres.
Le rapport attire également l’attention sur les défis liés à la numérisation dans le système unifié de registre social. De nombreux bénéficiaires ne disposent pas des compétences numériques nécessaires pour s’inscrire et suivre leurs demandes, ce qui les oblige à demander l’aide d’autres personnes à un coût supplémentaire, mettant ainsi leurs données personnelles en danger.
Le rapport souligne que l’inscription au Registre national de la population nécessite des documents officiels, comme une preuve d’adresse résidentielle, ce qui crée un obstacle important pour les groupes sans logement permanent ou ceux qui vivent dans des conditions précaires, comme les sans-abri ou les résidents de quartiers marginalisés. Cela s'ajoute aux catégories d'immigrants ou de personnes qui ne disposent pas de documents de résidence officiels, ce qui les exclut de l'inscription dans le système.
Le mécanisme d’autodéclaration sur lequel s’appuie le Registre social unifié s’est avéré inefficace pour identifier les groupes les plus nécessiteux. Les familles qui manquent de moyens technologiques ou d’expertise administrative se retrouvent dans l’incapacité de présenter avec précision leur statut social. À l’inverse, le recours à l’auto-déclaration peut entraîner des erreurs ou une manipulation des informations, réduisant ainsi l’exactitude des données et ayant un impact négatif sur le ciblage des véritables bénéficiaires.
La méthode de notation utilisée pour évaluer les familles ne garantit pas que l’aide parvienne à ceux qui en ont réellement besoin. Les familles qui souffrent de pauvreté mais qui ne disposent pas des indicateurs leur permettant de bénéficier d’un soutien – comme les ménages d’une seule personne, ceux avec des personnes âgées ou les veuves sans enfants – se retrouvent démunies. De plus, les familles possédant des biens ou des qualifications scolaires ont obtenu des scores plus élevés, ce qui les a isolées des programmes de soutien.
Le rapport tient également le seuil responsable, car il représente un outil technique qui vise indirectement à réduire le champ des catégories bénéficiant du soutien, dans le but de réduire les dépenses sociales du gouvernement. Cette tendance reflète simplement une tentative d’enraciner le modèle néolibéral de politique sociale, selon lequel la majorité de la population est supposée être capable de se protéger, tandis que le soutien gouvernemental reste limité aux groupes les plus pauvres.
Le rapport attire également l’attention sur les défis liés à la numérisation dans le système unifié de registre social. De nombreux bénéficiaires ne disposent pas des compétences numériques nécessaires pour s’inscrire et suivre leurs demandes, ce qui les oblige à demander l’aide d’autres personnes à un coût supplémentaire, mettant ainsi leurs données personnelles en danger.
En outre, le rapport souligne que le système technique ne permet pas d'évaluer avec précision la pauvreté composée, car il repose sur des critères mathématiques qui ne reflètent pas les conditions de vie des familles. Cela retarde le traitement des demandes des citoyens et la mise à jour des données.
Compte tenu de ces lacunes, le registre social unifié est loin d'être un outil efficace pour améliorer les conditions sociales au Maroc.
Compte tenu de ces lacunes, le registre social unifié est loin d'être un outil efficace pour améliorer les conditions sociales au Maroc.
Il ne reflète pas véritablement les conditions économiques et de vie des familles ciblées, excluant ainsi les groupes les plus vulnérables du soutien et compromettant l'objectif premier de sa création. ...
Source : Al Moustakil avec La rédaction
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