Programme d’urgence d’éducation dans le Souss : Des millions de dirhams détournés et volatiliser, la justice s’en mêle.


Programme d’urgence d’éducation dans le Souss : Des millions de dirhams détournés et volatiliser, la justice s’en mêle. 



Le 10/03/2025


La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech, chargée des crimes financiers, vient de rendre son verdict, en première instance, dans une affaire de détournement de fonds impliquant l’ancien directeur de l’Académie Régionale de l’Éducation et de la Formation (AREF) de Souss Massa. 


Les détails.

L’ancien directeur de l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation (AREF) de Souss Massa, Ali Barad, vient d’être condamné par la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech, chargée des crimes financiers, à une peine de trente mois de prison ferme.

L’ancien directeur de l’AREF de Souss Massa était poursuivi pour dilapidation de deniers publics, détournement de fonds et falsification de documents officiels au cours de son mandat, indique Al Akhbar de ce mardi 11 mars.

Dans le cadre de cette affaire, liée au programme d’urgence qu’avait lancé le ministère de l’Éducation nationale, précisent les sources du quotidien, «deux autres personnes ont été également condamnées à une peine de réclusion criminelle de deux ans par la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech, chargée des crimes financiers».

Il s’agit, ajoute Al Akhbar, «de la propriétaire d’une entreprise et son époux, qui avaient bénéficié de marchés publics, dans le cadre du même programme d’urgence de l’éducation nationale».

Les autres accusés, dans le cadre de cette affaire, se sont vu infliger une peine de deux ans de prison ferme, dont une année avec sursis, tandis que trois prévenus ont été acquittés par la justice compétente, faute de preuves suffisantes, indiquent les mêmes sources.
Les faits remontent à la période au cours de laquelle tous les mis en cause étaient responsables de la concrétisation de recommandations émises «pour réformer le secteur de l’enseignement», explique le quotidien.

Un rapport de la Cour des comptes avait dévoilé les dysfonctionnements ayant émaillé ce programme d’urgence, «doté d’une enveloppe budgétaire de 43 milliards de dirhams, pour réformer l’enseignement», ajoute Al Akhbar.

Sur la base de ce rapport, la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a ouvert une enquête, au niveau de l’AREF de Souss Massa, sous la supervision du parquet compétent.

Et sur la base des conclusions de cette enquête, des poursuites judiciaires ont été enclenchées.

Par Mohamed Younsi

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