A Témara : Un homme interpellé pour avoir torturé et séquestré une femme de ménage.

Le 09/04/2025

Un homme, accusé d’avoir séquestré, torturé et agressé sexuellement une employée de maison occasionnelle, a comparu devant la Chambre criminelle de premier degré près la Cour d’appel de Rabat.
Les faits, d’une rare violence, révèlent un enchaînement d’horreurs subies par la victime, dont le récit a contredit la défense de l’accusé, qui invoque une relation «consentie».
Un individu accusé d’avoir torturé une femme de ménage occasionnelle a comparu lundi 7 avril devant la Chambre criminelle de premier degré près la Cour d’appel de Rabat.
Il est poursuivi pour les chefs d’inculpation de «séquestration, attentat à la pudeur avec violence, coups et blessures avec arme blanche, utilisation d’instruments de torture et atrocités», rapporte Assabah de ce mercredi 9 avril.
La victime, recrutée dans un lieu de rassemblement d’employés domestiques à l’intersection des boulevards Mohammed V et Moulay Rachid à Témara, a été prise en charge par l’hôpital Lalla Meryem dans un état critique.
Elle présentait de multiples blessures, dont une fracture nasale, des traces de coups de couteau et des séquelles d’hypothermie après avoir été aspergée d’eau glacée.
Interrogée par les enquêteurs, elle a précisé que c’était la quatrième fois qu’elle faisait le ménage chez cet individu; mais cette fois-là, les choses ne se sont pas déroulées comme avant.
Après avoir achevé son travail, ce dernier l’aurait empêchée de partir, l’enchaînant à une grille de fenêtre avec une chaîne en fer.
Malgré ses suppliques, il l’aurait frappée à l’aide d’une arme blanche, soumise à des attouchements et violences sexuels, avant de la contraindre à subir des rapports sous la menace.
Ce n’est qu’après près de 24 heures de calvaire qu’elle aurait pu s’échapper, profitant d’une sortie de son bourreau, pour se réfugier à l’hôpital.
Face à ces accusations, le mis en cause a présenté une contre-narration aux autorités judiciaires, relaie Assabah.
Il a affirmé entretenir une relation extraconjugale avec la victime depuis sept mois, et justifie ses actes par un «excès de colère» après des insultes proférées par celle-ci, alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool.
Une thèse rapidement écartée par le juge d’instruction, qui a souligné l’absence de preuves corroborant l’existence d’un consentement, et retenu les charges de «séquestration, attentat à la pudeur avec violence, coups et blessures avec arme blanche, utilisation d’instruments de torture et atrocités».
Par Assabah
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