Aïd Al-Adha : Les tickets de voyage à prix d’or au Maroc.
Si le sacrifice rituel de l’Aïd Al-Adha a été annulé cette année au Maroc, la flambée des prix des tickets de transport, notée chaque année à l’approche de la fête, n’est, elle, pas annulée.
En cette période précédant l’Aïd Al-Adha, les prix des billets d’autocars connaissent une hausse vertigineuse, poussant de nombreux voyageurs à annuler leurs déplacements. Sollicité par H24Info, Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations de consommateurs, souligne qu’il s’agit d’un scénario récurrent à chaque fête religieuse, ou lors des vacances scolaires et autres occasions.
Pour lui, cette hausse répétée des prix n’est pas normale. «Nous avons d’ailleurs adressé un courrier au ministère de l’Intérieur pour demander une intervention et sensibiliser les walis et les gouverneurs à l’importance de faire respecter les décisions gouvernementales, qui stipulent que les transporteurs doivent maintenir les tarifs officiels, même en période de fête», confie-t-il.
Madih dénonce également le rôle nuisible des courtiers et intermédiaires, qui prolifèrent dans les gares routières à l’approche des grandes occasions. «Un billet vendu normalement à 100 dirhams peut atteindre 300 dirhams entre leurs mains. Et les guichets restent souvent fermés pour forcer les citoyens à se tourner vers ces revendeurs illégaux», déplore-t-il.
Cette situation concerne non seulement les autocars, mais également les grands taxis interurbains, qui profitent de la forte demande pour augmenter leurs tarifs de manière abusive.
Pour mettre fin à cette anarchie, Ouadie Madih propose deux leviers d’action: une intervention ferme des autorités pour éradiquer le phénomène des intermédiaires illégaux, et un engagement actif du consommateur. «Aujourd’hui, tout le monde dispose d’un téléphone et peut réserver son billet en ligne, évitant ainsi de nourrir ce marché parallèle.»
Communauté de vues
Mohamed Mitali, président de l’Union des fédérations nationales des chauffeurs et professionnels du transport au Maroc, confirme cette dérive: «En tant que professionnels, nous dénonçons fermement ces augmentations injustifiées qui reviennent chaque année.»
Lui aussi soutient que la solution la plus efficace serait de généraliser les réservations en ligne pour plus de transparence. Il cite en exemple la gare routière de Rabat, récemment rénovée, où la présence des courtiers a été complètement éradiquée grâce à une meilleure organisation imposée par les autorités.
Paroles d’experts
Publié le 04 juin, 2025
Si le sacrifice rituel de l’Aïd Al-Adha a été annulé cette année au Maroc, la flambée des prix des tickets de transport, notée chaque année à l’approche de la fête, n’est, elle, pas annulée.
En cette période précédant l’Aïd Al-Adha, les prix des billets d’autocars connaissent une hausse vertigineuse, poussant de nombreux voyageurs à annuler leurs déplacements. Sollicité par H24Info, Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations de consommateurs, souligne qu’il s’agit d’un scénario récurrent à chaque fête religieuse, ou lors des vacances scolaires et autres occasions.
Pour lui, cette hausse répétée des prix n’est pas normale. «Nous avons d’ailleurs adressé un courrier au ministère de l’Intérieur pour demander une intervention et sensibiliser les walis et les gouverneurs à l’importance de faire respecter les décisions gouvernementales, qui stipulent que les transporteurs doivent maintenir les tarifs officiels, même en période de fête», confie-t-il.
Madih dénonce également le rôle nuisible des courtiers et intermédiaires, qui prolifèrent dans les gares routières à l’approche des grandes occasions. «Un billet vendu normalement à 100 dirhams peut atteindre 300 dirhams entre leurs mains. Et les guichets restent souvent fermés pour forcer les citoyens à se tourner vers ces revendeurs illégaux», déplore-t-il.
Cette situation concerne non seulement les autocars, mais également les grands taxis interurbains, qui profitent de la forte demande pour augmenter leurs tarifs de manière abusive.
Pour mettre fin à cette anarchie, Ouadie Madih propose deux leviers d’action: une intervention ferme des autorités pour éradiquer le phénomène des intermédiaires illégaux, et un engagement actif du consommateur. «Aujourd’hui, tout le monde dispose d’un téléphone et peut réserver son billet en ligne, évitant ainsi de nourrir ce marché parallèle.»
Communauté de vues
Mohamed Mitali, président de l’Union des fédérations nationales des chauffeurs et professionnels du transport au Maroc, confirme cette dérive: «En tant que professionnels, nous dénonçons fermement ces augmentations injustifiées qui reviennent chaque année.»
Lui aussi soutient que la solution la plus efficace serait de généraliser les réservations en ligne pour plus de transparence. Il cite en exemple la gare routière de Rabat, récemment rénovée, où la présence des courtiers a été complètement éradiquée grâce à une meilleure organisation imposée par les autorités.
Il souligne également la création d’une plateforme web dédiée à la réservation de billets de bus «Markoub.ma», couvrant un grand nombre de compagnies de transport, ce qui permet aux usagers de planifier leurs trajets sans se déplacer.
«Nous appelons le ministère de l’Intérieur à intervenir rapidement pour réguler les prix et mettre fin à ces abus qui pénalisent le citoyen qui veut passer l’Aïd auprès de sa famille», conclut-il.
Par Salma Kyla de H24Info
«Nous appelons le ministère de l’Intérieur à intervenir rapidement pour réguler les prix et mettre fin à ces abus qui pénalisent le citoyen qui veut passer l’Aïd auprès de sa famille», conclut-il.
Par Salma Kyla de H24Info
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