Briser le silence après le 7 octobre 2023

 

En Israël, de plus en plus de voix commencent à dénoncer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza. 

Les explications d'Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France.


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Provenant du podcast : Le grand format

En Israël, de plus en plus de voix commencent à dénoncer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza. 

Reportage à 4 kilomètres de l’enclave palestinienne, près de la ville de Sderot, où une manifestation pacifiste faisait face à un rassemblement pour la poursuite de la guerre.

On approche ce matin des 54 000 Palestiniens tués depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé du Hamas, et Israël continue d'intensifier son offensive malgré les condamnations internationales... Et les divisions de plus en plus visibles de la société israélienne sur la poursuite de la guerre.

Ce dimanche, 400 personnes sont sur le bord de la route à Sderot. Avec une cuillère en bois, Avis tape sur une casserole : "Elle symbolise la famine à Gaza. On a vu des images d'enfants, de femmes, de vieillards qui ont faim. 
Ce n'est pas en affamant et en tuant qu'on aura la sécurité !"....

Osnat brandit-elle une grande photo, celle d'un enfant tué par l'armée israélienne. "Ici en Israël, on ne veut pas voir qu'il y a énormément de civils et d'enfants qui n'ont rien fait de mal et qui meurent à Gaza. 

Il faut que les gens le sachent." Osnat veut bousculer les consciences, quitte à employer, comme Rimon, un mot impensable pour beaucoup d'Israéliens : "Génocide", inscrit sur les pancartes. "On ne peut pas se cacher derrière l'Holocauste unique seulement des Juifs. Il y a eu plusieurs génocides, et nous on a ajouté les Palestiniens. 
C'est nous qui sommes devenus les persécuteurs."


Briser le silence après le 7 octobre 2023.

Tous veulent croire que la chape de plomb née du traumatisme du 7 octobre commence à se fissurer, que de plus en plus de voix vont s'élever. 

Un coup d'œil de l'autre côté de la route et de l'impressionnant cordon de police : une dizaine d'hommes sont en train de prier. 

Eliyashiv est infirmier, il est intervenu lors des attaques terroristes du Hamas, et il souffle en regardant ceux d'en face remonter dans leur car : "Ça me fait très mal de voir ça. On voit bien qu'ils n'étaient pas là le 7 octobre. 

Ceux qui protestent contre la guerre alors que nos soldats donnent leur vie, ils n'ont pas compris ce qu'il s'est passé ce jour-là. 
Si même après ça ils manifestent, il n'y a rien d'autre à faire que prier pour eux."

Parmi ces hommes, Moshe, revolver à la ceinture, fait signe à son père, qui arrive... du camp des pacifistes. "C'est vrai qu'on se dispute un peu", dit le père. Le fils sourit : "Oh, des bisbilles. 
Mais on est dans le même bateau." "L'amour est plus fort", conclut le père. 
Il s'appelle Shalom : En hébreu, cela veut dire paix. 
En passant, des automobilistes lèvent vers les anti-guerre un doigt rageur.



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