« C’est injuste, j’ai des enfants!» : Un an de prison pour une proprio de garderie.
Une fraudeuse prend le chemin de la prison, même si elle espérait s'en sortir sous prétexte qu'elle avait des enfants.

Jeudi, 30 janvier 2025
Une proprio de garderie qui a fraudé des parents d’enfants pour des dizaines de milliers de dollars n’a pas réussi à s’attirer la pitié du juge, qui l’a condamné à un an de prison, tout en lui ordonnant de dédommager ses victimes en leur versant 70 000$.
«J’ai des enfants ! C’est injuste! C’est injuste! On est-tu au Québec?», a lancé Fatima El Boukhari, tandis que le juge Salvatore Mascia lui a rétorqué «qu’il fallait y penser avant».
Une victime présente à la cour s’est pour sa part réjouie en rappelant que «oui, on est au Québec», et que c’était justement pour ça que la fraudeuse était condamnée.
Fatima El Boukhari, 49 ans, espérait s’en sortir à meilleur compte pour ses crimes commis de 2016 à 2022, alors qu’elle détenait la garderie Aux coins des ami(e)s, rue Hochelaga. Son établissement était privé, mais elle faisait croire aux parents qu’il était subventionné.
«Tous les parents pensaient que les coûts de garde seraient de 8$ par jour, et que le gouvernement paierait le solde [qui revenait à 48$ quotidiennement]», avait expliqué le juge lors du verdict.
La fraudeuse produisait alors de fausses demandes de crédit d’impôt au nom des parents, tout en indiquant des informations bidon pour s’assurer que ceux-ci ne puissent pas découvrir la supercherie.

La propriétaire de garderie, Fatima El Boukhari, lors de son procès pour fraude au palais de justice de Montréal le 25 juin 2024.
Graves conséquences
En six ans, elle a ainsi floué neuf familles pour près de 70 000$, causant d’innombrables maux de tête aux victimes, qui ont eu la machine de Revenu Québec à leurs trousses, qui leur a exigé des remboursements puisque les demandes étaient faites à leurs noms.
«J’étais désespérée et anéantie, à cause de ça, j’ai dû renoncer à mon projet de vie de m’installer au Québec et d’offrir une meilleure vie à mon enfant de deux ans», avait affirmé une victime.
Une autre femme flouée a vu ses comptes bancaires gelés, l’empêchant de pouvoir nourrir ses enfants, a donné en exemple le juge en déplorant que la fraudeuse ne leur ait manifesté aucune empathie.
Car pour El Boukhari, tout était de leur faute.
Devis gratuit : tradinewsmaroc@gmail.com
Une fraudeuse prend le chemin de la prison, même si elle espérait s'en sortir sous prétexte qu'elle avait des enfants.

Jeudi, 30 janvier 2025
Une proprio de garderie qui a fraudé des parents d’enfants pour des dizaines de milliers de dollars n’a pas réussi à s’attirer la pitié du juge, qui l’a condamné à un an de prison, tout en lui ordonnant de dédommager ses victimes en leur versant 70 000$.
«J’ai des enfants ! C’est injuste! C’est injuste! On est-tu au Québec?», a lancé Fatima El Boukhari, tandis que le juge Salvatore Mascia lui a rétorqué «qu’il fallait y penser avant».
Une victime présente à la cour s’est pour sa part réjouie en rappelant que «oui, on est au Québec», et que c’était justement pour ça que la fraudeuse était condamnée.
Fatima El Boukhari, 49 ans, espérait s’en sortir à meilleur compte pour ses crimes commis de 2016 à 2022, alors qu’elle détenait la garderie Aux coins des ami(e)s, rue Hochelaga. Son établissement était privé, mais elle faisait croire aux parents qu’il était subventionné.
«Tous les parents pensaient que les coûts de garde seraient de 8$ par jour, et que le gouvernement paierait le solde [qui revenait à 48$ quotidiennement]», avait expliqué le juge lors du verdict.
La fraudeuse produisait alors de fausses demandes de crédit d’impôt au nom des parents, tout en indiquant des informations bidon pour s’assurer que ceux-ci ne puissent pas découvrir la supercherie.

La propriétaire de garderie, Fatima El Boukhari, lors de son procès pour fraude au palais de justice de Montréal le 25 juin 2024.
Graves conséquences
En six ans, elle a ainsi floué neuf familles pour près de 70 000$, causant d’innombrables maux de tête aux victimes, qui ont eu la machine de Revenu Québec à leurs trousses, qui leur a exigé des remboursements puisque les demandes étaient faites à leurs noms.
«J’étais désespérée et anéantie, à cause de ça, j’ai dû renoncer à mon projet de vie de m’installer au Québec et d’offrir une meilleure vie à mon enfant de deux ans», avait affirmé une victime.
Une autre femme flouée a vu ses comptes bancaires gelés, l’empêchant de pouvoir nourrir ses enfants, a donné en exemple le juge en déplorant que la fraudeuse ne leur ait manifesté aucune empathie.
Car pour El Boukhari, tout était de leur faute.
À l’en croire, c’était elle la victime, qui ne souhaitait que «vivre en paix» avec ses enfants. Durant son témoignage, elle s’était également plainte d’avoir été l’objet de commentaires racistes, à la suite de la médiatisation de l’affaire.
« IL NE FAUT PLUS QUE LES FRAUDEURS DORMENT! » : Mario Dumont s’emporte.
«Je n’ai pas assez d’argent pour avoir une auto de l’année, mais mon auto est de 2012», avait-elle témoigné en affirmant que si les vraies victimes espéraient un remboursement, ils pouvaient toujours rêver puisqu’elle nie avoir touché quelque somme que ce soit.
El Boukhari avait ainsi demandé de purger une peine dans le confort de son foyer, en insistant sur le fait qu’elle avait de jeunes enfants dont elle devait s’occuper. Elle était également prête à effectuer des travaux communautaires.
«Le crime ne paie pas»
Mais son crime était trop grave pour obtenir une telle sentence, a souligné le juge tout en se disant sensible aux conséquences de la sentence.
«C’est une triste réalité que les jeunes enfants de parents qui choisissent de commettre des crimes graves [...] aient à souffrir pour les crimes commis par leurs parents», a expliqué le magistrat.
Mais si le tribunal s’est montré sensible à cette situation, la fraude d’El Boukhari était trop grave pour lui faire éviter la prison ferme.
Quant au dédommagement des victimes, la fraudeuse n’aura pas d'autre choix que de se serrer la ceinture, puisque le juge l’a condamnée à le faire, à hauteur de 69 744$.
« Le but est de s’assurer que le crime ne paie pas», a rappelé le juge.
El Boukhari aura 3 ans pour verser les sommes dues. Si elle ne le fait pas, elle devra purger 18 mois de prison supplémentaires.
« IL NE FAUT PLUS QUE LES FRAUDEURS DORMENT! » : Mario Dumont s’emporte.
«Je n’ai pas assez d’argent pour avoir une auto de l’année, mais mon auto est de 2012», avait-elle témoigné en affirmant que si les vraies victimes espéraient un remboursement, ils pouvaient toujours rêver puisqu’elle nie avoir touché quelque somme que ce soit.
El Boukhari avait ainsi demandé de purger une peine dans le confort de son foyer, en insistant sur le fait qu’elle avait de jeunes enfants dont elle devait s’occuper. Elle était également prête à effectuer des travaux communautaires.
«Le crime ne paie pas»
Mais son crime était trop grave pour obtenir une telle sentence, a souligné le juge tout en se disant sensible aux conséquences de la sentence.
«C’est une triste réalité que les jeunes enfants de parents qui choisissent de commettre des crimes graves [...] aient à souffrir pour les crimes commis par leurs parents», a expliqué le magistrat.
Mais si le tribunal s’est montré sensible à cette situation, la fraude d’El Boukhari était trop grave pour lui faire éviter la prison ferme.
Quant au dédommagement des victimes, la fraudeuse n’aura pas d'autre choix que de se serrer la ceinture, puisque le juge l’a condamnée à le faire, à hauteur de 69 744$.
« Le but est de s’assurer que le crime ne paie pas», a rappelé le juge.
El Boukhari aura 3 ans pour verser les sommes dues. Si elle ne le fait pas, elle devra purger 18 mois de prison supplémentaires.
Devis gratuit : tradinewsmaroc@gmail.com
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