Le cauchemar la Samir n'est pas fini !

Le cauchemar la Samir n'est pas fini !


Sheikh Al-Amoudi revient à la charge et réclame à l'etat plus de 27 milliards de dirhams.



Le PDG de Corral Morocco Holding, propriétaire de la raffinerie la Samir, Mohammed Hussein Ali-Al-Amoudi, a revu à la hausse le montant des dédommagements réclamés à l’Etat marocain auprès du Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement.


Un peu plus de cinq après la naissance du litige soumis à l’arbitrage du Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI), relevant de la banque mondiale, Corral Morocco Holding, actionnaire majoritaire de la Samir, propriété de l’homme d’affaire saoudien d’origine éthiopienne, Mohamed Amoudi, réclame 2,762 milliards de dollars de dédommagements, soit l’équivalent de 27,4 milliards de dirhams. L’instance internationale devrait prononcer son verdict dans les semaines à venir.

Le PDG et l’actionnaire majoritaire de Corral Morocco Holding, propriétaire de la raffinerie la Samir, est le Sheikh Mohammed Hussein Ali-Al-Amoudi, homme d’affaires Saoudien né en Ethiopie, a revu à la hausse le montant des dédommagements réclamés à l’Etat marocain. Quand il avait déposé plainte auprès du Cirdi le 14 mars 2018, il avait réclamé 14 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars américains). A l’époque, le Sheikh a jeté sur les autorités marocaines la responsabilité de la suspension de l’activité de la SAMIR en août 2015. Il avait accusé le gouvernement “d’entraves et de traitement injuste de son investissement” ayant été la cause directe de la cessation de l’activité de raffinage.


Et d’avoir cité, entre autres, la saisie des comptes bancaires de la raffinerie et l’interdiction d’accostage au quai de déchargement imposée aux bateaux. Al-Amoudi a déposé cette plainte au moment même où l’entreprise est en liquidation judiciaire sous le contrôle d’un syndic pour le paiement des arriérés du fisc, de la Douane et des banques marocaines, évaluées à 43 milliards de dirhams. Mais aussi au moment où il fait l’objet, depuis le 5 novembre 2018, d’une décision du tribunal du commerce de Casablanca d’étendre la liquidation de la raffinerie de Mohammedia à ses biens personnels. C’est lui-même qui a pris la décision, de façon unilatérale, d’arrêter l’activité de la raffinerie (200.000 barils par jour) le 5 août 2015.

Quelques mois plus tôt, il a préparé le marché au scénario de la faillite. La vache-à-lait était devenue sans intérêt pour le milliardaire qui avait déjà transformé les bénéfices de plusieurs années en dividendes, en les transférant vers l’Ethiopie et ailleurs. Tout a commencé en décembre 2014. A l’issue d’un premier “Profit Warning”, la Samir reconnaissait une dette envers l’Etat de 27 millions de dirhams et une perte record de 3,4 milliards de dirhams en 2014, sous “l’effet de la contribution négative de la variation des stocks à cause de la baisse des cours du pétrole”.


Arriérés du fisc
Quelques mois plus tard, la restructuration générale de la dette de la compagnie avait suscité l’espoir d’un retour à l’équilibre. En février 2015, elle a signé une convention “murabaha” (produit financier utilisé en finance islamique) de 235 millions de dollars avec La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce, une filiale de la Banque Islamique de Développement. Le 29 avril, elle a obtenu un crédit de refinancement à long terme de 1,2 milliard de dirhams de la Banque Populaire. Ce n’est pas tout. Le groupe américain Carlyle lui a accordé une facilité de 350 millions de dollars pour financer ses activités d’import de matières premières. Au premier semestre 2015, la Samir a annoncé une perte de 2,17 milliards de dirhams !

Et puis, après avoir empoché tout cet argent, Al-Amoudi annonce, contre toute attente, le 5 août, la cessation de l’activité de la Samir, sans préavis et sans en aviser les autorités. Aujourd’hui, à travers sa société Corral Morocco Holding, Sheik Al-Amoudi veut encore subtilises de l’argent du contribuable marocain. Il se prête à un jeu dangereux de pression sur les autorités marocaines. Détient-il peut-être des preuves de complicité et de corruption sur des responsables marocains ?.



Lire également : 




Commentaires