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Affichage des articles associés au libellé Culture

Le 21e festival national d’Ahidous à Ain Leuh

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  Le 21e festival national d’Ahidous à Ain Leuh La 21ème édition du festival national d'Ahidous aura lieu du 05 au 07 août prochain à Ain Leuh, à l’initiative de l’Association Taimat pour les arts de l’Atlas. Organisée avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication et en partenariat avec d’autres organismes, cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant à préserver le patrimoine culturel dans ses multiples expressions et manifestations et à assurer sa continuité. Devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cet art authentique, le festival national d’Ahidouss prévoit la participation de plusieurs de troupes représentant différentes provinces et régions du Royaume. Cette édition, initiée en collaboration avec la province d’Ifrane et la commune de Ain Leuh, comprend aussi une...

Pierre Rabhi : « S’examiner soi-même avec réalisme »

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  Pierre Rabhi : « S’examiner soi-même avec réalisme » ENTRETIEN. Décédé ce 4 décembre, ce paysan et philosophe, né en Algérie, contempteur de l'économie de marché et contemplateur de la nature, s'était confié au Point Afrique en 2017.  Pierre Rabhi a posé sur l'évolution du monde un regard critique. Il avait anticipé beaucoup de désillusions nées des rapports économiques entre les pays et les hommes. © Guillaume Atger/Divergence Publié le 12/11/2017 & Modifié le 05/12/2021 à 09h03 P ierre Rabhi était un homme pluriel et singulier.  Pluriel, car tout à la fois agriculteur bio dans ses Cévennes aimées, essayiste, écologiste, poète et romancier. Cet homme à la silhouette fine mais non fragile, le visage au regard végétal sur lequel se lisaient ses origines sahariennes, avait aussi une singularité de paroles et de parcours. Né Rabah Rabhi en 1938, musulman dans le Grand Sud algérien, confié ...

Les divas du monde arabe au coeur d'une exposition parisienne.

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  Les divas du monde arabe au coeur d'une exposition parisienne. Les Divas arabes à lʹIMA (Institut du monde arabe) / Vertigo / 6 min. / le 2 juillet 2021 Leurs voix plongeaient le public en extase, elles étaient talentueuses, belles et parfois politiques. Les divas Oum Kalthoum, Asmahan, Fayrouz ou encore Dalida sont mises à lʹhonneur dans une exposition à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, jusqu'au 26 septembre 2021. L'exposition "Divas, dʹOum Kalthoum à Dalida" présente les chanteuses et les actrices de l’âge d’or de la musique et du cinéma arabe, des années 1940 aux années 1970. Une période où les productions étaient alors majoritairement réalisées en Egypte, tel un Hollywood du monde arabe, avec des ambassadrices d’une féminité assumée souvent porteuses d’un discours politique. >> À voir, l'arrivée des robes de Dalida, du Palais Galliera à l'IMA pour l'exposition :   Des étoiles intemporelles Touchant...

Analyse – Les femmes, grands acteurs du patrimoine culturel amazigh

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Analyse – Les femmes, grands acteurs du patrimoine culturel amazigh.  Femme amazighe, gardienne attitrée de la culture amazighe millénaire Par Dr Mohamed Chtatou Le paysage de la politique linguistique de l’arabe littéraire et du tamazight, ayant des racines dans les politiques du colonialisme français, a abouti au rejet délibéré par le gouvernement marocain de la responsabilité de la préservation culturelle, laissant la tâche à la société amazighe.  Comme les Imazighens eux-mêmes doivent maintenir leur langue et leur culture face à sa sous-représentation dans la sphère publique, la nature sexuée du tamazight a placé les femmes dans une position unique pour perpétuer les traditions de leur communauté. Les femmes rurales, en particulier celles qui sont analphabètes, préservent le tamazight comme une langue vivante, en insufflant aux formes d’art traditionnelles une certaine oralité pour transmettre les traditions linguistiques de génération en génération.  Dans le dom...

Aux origines du nouvel an amazigh.

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Aux origines du nouvel an amazigh. Le nouvel an amazigh correspond à l’intronisation, 950 ans avant J.-C, de Chichong, un jeune soldat originaire d’une tribu amazighe de Libye qui a pu mettre fin aux persécutions des pharaons sur les peuples amazighs et d’Afrique du Nord en général, nous raconte Mohammed Daghur. Cette ascension au trône a marqué le début de 400 ans de règne des Amazighs en Égypte ancienne. La diva de la chanson amazighe Hadda Ouakki , accompagnée du chanteur Abdellah Zaharaoui. Avec sa voix puissante et ses textes qui parlent d’amour, de vie et de rêves amazighs, Hadda est devenue, depuis les années 60, une icône de la musique du Moyen-Atlas. Le chemin de “l’Oum Keltoum des Imazighen” a pourtant été semé d’embûches, comme nous l'explique Mohammed Daghur, ancien président de Tamaynut et producteur amazigh. “Elle voulait s’émanciper et chantait devant des hommes, pendant des soirées arrosées”, raconte-t-il. “Ce n’était pas évident pour une femme de le...

IL VAUT MIEUX ÊTRE CHANTEUR QU’ÉCRIVAIN.

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IL VAUT MIEUX ÊTRE CHANTEUR QU’ÉCRIVAIN. © Copyright : DR Je suis certain qu’on écoutera durant des décennies encore les chansons de Johnny et que plus personne n’ouvrira un livre de d’Ormesson malgré le fait qu’il fût entré de son vivant dans la prestigieuse collection de La Pléiade. Postérité inégale et forcément injuste. L’hommage monumental et très émouvant que les Français ont rendu à Johnny Hallyday rappelle celui que le peuple cairote avait rendu à Oum Kalthoum et à Farid Al Atrache. Tout le Caire avait été fermé à la circulation pour permettre au convoi funéraire de la grande diva égyptienne de se rendre au cimetière. La passion suscitée par cette grande dame de la chanson arabe avait dépassé toutes les limites. Pleurs, désespoir, cris, tentative de s’immoler…On raconte que le corps d’Oum Kalthoum aurait été enterré clandestinement la veille et que le cercueil transporté officiellement était vide de peur que la foule ne s’en empare. La même chose se serait produi...

Prêcher dans le désert ?

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Prêcher dans le désert ? "Il faut de toute urgence prendre conscience de notre inconscience, de notre démesure écologique et sociétale, et réagir. " Le ton est donné. Pierre Rabhi, inlassable lanceur d'alertes, s'engage corps et âme depuis des décennies à prévenir, arguments solides à l'appui, l'infantile et monstrueusement égoïste espèce humaine qu'à continuer ainsi dans son refus de se remettre en question, elle va droit dans le mur du suicide collectif. Et de passer en revue, tout ce que l'homme a dévoyé : le progrès qui, utilisé à mauvais escient, le rend malade et esclave d'une société de consommation; les cadences infernales, la gabegie d'une minorité acculant à la misère et au désespoir l'immense majorité, une société du paraître qui connaît le nom d'une star footballistique et ignore tout de celui qui lui sauvera la vie, l'obligation de se conformer à un modèle sociétal inadapté à l'indi...

Nés pour tuer.

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Nés pour tuer. © Copyright : DR   Ce n’est pas le Maroc qui fabrique des terroristes. Il a sa part de responsabilité dans ce qui a pu lui échapper. Mais ces tueurs appartiennent à Daech et n’ont pas de patrie. Ils se réclament du territoire promis dans un au-delà mythique et improbable. Lors d’une conférence jeudi dernier à la Villa Medicis à Rome, une dame m’a posé la question qui préoccupe pas mal les Marocains : «Comment expliquez-vous que souvent les terroristes qui agissent en Europe ces derniers temps sont Marocains, nés au Maroc ou en Europe de parents marocains ?». J’observai une longue minute de silence et de réflexion. Je lui ai dit: «figurez-vous que moi aussi, ainsi que bon nombre de mes compatriotes, nous nous posons la même question. Nous ne comprenons pas ce qui a pu se passer au sein de ces familles, ni comment la propagande criminelle atteint ces terroristes, ni quelle cause ils défendraient, ni quelles explications ils donn...

" Le voile est chrétien avant d’être musulman "

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"Le voile est chrétien avant d’être musulman". © DR Dans un essai intitulé Comment le voile est devenu musulman , Bruno-Nassim Aboudrar questionne la pratique du port du voile. Loin des polémiques,  il renouvelle le débat et met au jour les malentendus  qui entourent cette pratique millénaire. Cet article a initialement été publié par notre partenaire   Dîn Wa Dunia ,. Le point de départ de votre livre, Comment le voile est devenu musulman (Flammarion, 2014), est la photographie d'un couple islamiste parue le 8 juin 2007 dans le journal français Le Monde .  En quoi cette image vous a-t-elle marqué ? La photo montrait Abou Omar, un salafiste, enlevé en Italie, transféré en Egypte, probablement torturé, puis remis en liberté. Il posait à côté de sa femme. Lui barbu, vêtu d’une dichdacha blanche, chachia sur la tête, il regardait fixement l’objectif d’un air de défi. Elle n’était qu’une forme noire, gants, voile opaque s...