Maroc : le pays reconnait pour la première fois les droits d’un enfant né hors mariage.

Maroc : Le pays reconnait pour la première fois les droits d’un enfant né hors mariage.

Pour la première fois dans l’histoire, un tribunal marocain a pris la décision de défendre les droits d’un enfant né hors mariage. En effet, sa mère a été autorisée à demander une compensation financière au père.
Cette décision a été prise sur la base du droit islamique, en conformité avec le Code de la famille, et l'article 32 de la Constitution et la convention internationale relative aux droits de l'enfant.

Ainsi, le tribunal met fin à une pratique d'ignorance des enfants illégitimes soutenue par un grand nombre de marocains. mais pour l’instant, ce jugement ne deviendra pas jurisprudence mais devrait être intégré dans la législation marocaine à plus ou moins long terme.
Jusqu’à présent, qu'ils soient le fruit de l'amour, d’un viol ou de l’inceste, plus de 150 enfants, nés hors mariage chaque jour au Maroc, étaient condamnés à vivre dans la honte. Ces « enfants du péché » étaient également pour la justice marocaine la preuve vivante du « crime » commis par les mères célibataires.


Actualités des droits de l'enfant


La lutte contre la pédophilie


France : Une enquête édifiante sur la pédophilie au sein de l’Eglise Catholique

Sorte de « Spotlight » (*) à la française, le magazine « Cash Investigation », en partenariat avec le site d’information « Médiapart », s'est intéressé à un fléau qui sévit toujours au sein de l'Eglise catholique : la pédophilie.
Les journalistes ont travaillé pendant près d’un an sur l’un des secrets les mieux gardés de l’Eglise de France. Une investigation sans concession qui révèle que des religieux condamnés pour pédophilie sont toujours en activité et parfois toujours au contact d’enfants.
Le magazine dévoile comment de hauts responsables de l’Eglise ont couvert certains agissements en protégeant des prêtres accusés d’agressions sexuelles sur mineurs. Ils les ont déplacés de pays en pays, notamment en Afrique et en Amérique du Sud. Le magazine d'investigation a réalisé une carte inédite de ces exfiltrations internationale.
L'enquête remonte même jusqu’au Vatican, à la rencontre du pape François. Lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, il aurait tenté d’influencer la justice argentine pour disculper un prêtre condamné pour pédophilie. Des Etats-Unis à la Guinée, du Cameroun à l’Argentine, les équipes du magazine ont sillonné le monde pour tenter d’obtenir des réponses et finalement pour interpeller le pape François en personne. Le magazine dénonce enfin le silence assourdissant qui règne toujours au sein de l’Eglise, les évêques ont en effet refusé de prendre la parole.
En 2002, l’Eglise a dit officiellement qu’un prêtre pédophile devait être dénoncé à la justice. Mais dans les faits, rien n’a vraiment bougé jusqu’en 2016 et l’affaire Barbarin (voir article précédent).
La place de la victime commence seulement à être intégrée dans la réflexion de l’Eglise.
Il est plus que temps…
« Pédophilie dans l'Eglise : le poids du silence », une enquête de Martin Boudot diffusée ce soir, 21 mars 2017, à 20h55 sur France 2.
 Par Médiapart & Spotlight : voir article précédent

Angleterre : le scandale des enfants émigrés

Des années 1920 aux années 1970, l’Angleterre avait mis sur pied le « programme des enfants émigrés », qui visait à offrir une « vie meilleure » à des enfants placés dans des institutions publiques ou religieuses car soit orphelins soit issus de familles très modestes.
Ainsi, 150.000 d'entre eux, âgés de 3 à 14 ans, ont été envoyés principalement vers l'Australie mais aussi vers le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du sud ou bien encore le Zimbabwe, souvent sans le consentement de leurs familles.
Mais le pieux objectif s'est transformé en cauchemar pour nombre de ces enfants qui se sont trouvés très vite confrontés au travail forcé, aux coups et aux agressions sexuelles.
Selon un rapport parlementaire datant de 1998, les abus subis par les enfants envoyés en Australie étaient systématiques. Douze ans plus tard, le Premier ministre travailliste Gordon Brown avait présenté ses excuses pour ce programme.

Et c’est donc 19 plus tard que l’Angleterre décide de lancer une vaste enquête publique dont l’objectif est de lever le voile sur l'ampleur des abus commis. Elle doit aussi déterminer dans quelle mesure les gouvernements britanniques successifs avaient connaissance de ce scandale.
Cette enquête, qui verra témoigner certaines des victimes, devrait durer cinq ans. Enfin, il faut savoir qu’au Royaume-Uni, le rôle d'une enquête publique est d'établir des faits, mais pas de prononcer des condamnations.

(Source : France Inter)



France : Vers un plan de lutte contre la violence faite aux enfants

A l’occasion de ses vœux, la ministre de l’Enfance, des Familles et des Droits des femmes, a annoncé que le 1er mars prochain sera présenté le premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants.

La maltraitance des enfants reste un phénomène mal connu en France. En 2006, l'Observatoire national de l'enfance en danger recensait 77.500 cas connus d'enfants de moins de 15 ans en danger.

La question de la prévention des violences sera donc au centre de ce plan, qui viendra en complément de la loi sur la protection de l'enfant du 14 mars 2016, et de la feuille de route de juin 2015. Il traitera également de « l'accès des mineurs à la pornographie ».

Par ailleurs, la prévention des assassinats d’enfants, estimé à 250 cas par an en France, fera l’objet  de recommandations.

Enfin, la question du signalement sera également examinée pour aider notamment les professionnels de santé à mieux détecter et signaler les maltraitances d'enfants.


(Source : communiqué ministère)


Angleterre : Plus de 350 victimes de pédophilie dans le milieu du football.

L’Angleterre n’en finit pas de découvrir des scandales liés à la pédophilie. Après l’affaire Cliff Richard, celles liées à l’Eglise Catholique ou à la BBC, c’est le foot anglais qui est maintenant touché. En effet, la Fédération anglaise de football et certains clubs sont accusés d'avoir couvert pendant des décennies des actes de pédophilie. Aujourd’hui,  le nombre de victimes potentielles s’élève à 350.
L’affaire a commencé au début du mois de novembre par des révélations d'Andy Woodward, ancien joueur du club de Crewe Alexandra âgé de 43 ans, qui a révélé son calvaire dans « le Guardian ». Depuis, plus de 20 joueurs, dont plusieurs anciens internationaux, ont pris la parole pour raconter qu'ils avaient été agressés sexuellement par un entraîneur ou un recruteur lorsqu'ils étaient enfants.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par « Scotland Yard », mais aussi dans les régions de Londres, Manchester, Cambridge, Birmingham, Liverpool, Norwich, Newcastle, en Écosse et dans les Galles du Nord. Lancée le 23 novembre, une hotline d'assistance téléphonique pour les victimes présumées a reçu 860 appels en une semaine, a révélé hier la NSPCC, la principale organisation de protection des mineurs au Royaume-Uni.
Au total, une vingtaine de personnes sont mises en causes dont certaines sont très connues dans le milieu du football britannique.
(Sources : The Guardian & NSPCC)


L’Eglise Catholique demande pardon après les affaires de pédophilie. ...


L’Eglise Catholique Française fait un pas de plus dans sa lutte contre la pédophilie en son sein en organisant aujourd’hui, partout en France, des messes, des vêpres et jeûnes pour les victimes de pédophilie.   
C’est à l'initiative du pape François que ce « temps de prière et de pénitence » avait été annoncé en septembre par le Vatican qui laissait à chaque pays le soin de l’organiser.
De leur côté, les évêques de France sont réunis aujourd’hui à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pour « demander pardon pour leur silence coupable ». Cette journée revêt une dimension particulière après les révélations en chaîne d'affaires de pédophilie ou d'abus sexuels impliquant des prêtres. C’est le cas notamment de l’affaire du père Bernard Preynat, prêtre lyonnais soupçonné d’avoir abusé d’une soixantaine de jeunes scouts. Cette affaire avait grandement terni l'image du cardinal Philippe Barbarin, même si l'enquête pour non-dénonciation visant le primat des Gaules a été classée sans suite. L'onde de choc s'est propagée dans les diocèses de France, car d'autres cas ont été signalés ou ont resurgi à Paris, Montauban, Toulouse, Clermont-Ferrand, Orléans, Bayonne, en Guyane...
Les associations de victimes craignent que cette journée reste un vœu pieu dans une sorte « d’auto-flagellation générale ». 

En effet,  pour elles, ce qui compte,  « c’est de déterminer les responsabilités, seule manière de reconnaître réellement les abus sexuels ».
Pour elles, aujourd’hui est une journée comme les autres.

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