Drame d’Imlil : Les détails des meurtres des touristes scandinaves révélés par la DGSN.
"Seul un des quatre suspects arrêtés a des antécédents d’extrémisme".
L’arrestation des quatre suspects du meurtre des deux touristes étrangères à Imlil (province Al Haouz) a été menée “d’une manière professionnelle grâce à un pur travail sécuritaire et d’investigation”, a affirmé le porte-parole de la sûreté nationale, Boubker Sabik.
Invité de l’émission “Confidences de presse”, diffusée dimanche soir par la deuxième chaîne de télévision nationale 2M, ce dernier a indiqué que “les services de sécurité “ont veillé lors de l’opération d’arrestation des suspects à éviter tous risques potentiels pour les citoyens”, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.
“Ils ont ainsi attendu que l’autocar qui transportait les suspects du meurtre des deux touristes danoise et norvégienne quitte la gare routière de Bab Doukkala de Marrakech, avant de procéder à son interpellation”, a-t-il expliqué.
“Les auteurs de ce crime ont convenu de commettre un acte criminel sur fond d’extrémisme et se sont rendus à la région d’Imlil sans qu’ils aient décidé préalablement de cible précise”, a-t-il fait savoir, relevant que le meurtre des deux touristes scandinaves à Imlil est un “acte solitaire qui n’a pas de lien avec l’organisation Daech”.
Boubker Sabik a ajouté à ce propos que l’enquête a été confiée au Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), “car les premières investigations menées sur la scène du crime ont montré qu’il s’agit d’un crime singulier étant donnée la manière avec laquelle il a été exécuté”. Le porte-parole de la DGSN a tenu à préciser qu’“aucune carte d’identité n’a été trouvée sur la scène du crime”.
“En l’espace de 24 heures après la découverte de ce crime, et juste quelques heures après la saisie par le BCIJ de cette affaire, un suspect a été identifié grâce aux informations et aux données sécuritaires collectées sur la scène du crime”, a-t-il affirmé.
Il a en outre tenu à signaler que “seul un des quatre suspects arrêtés a des antécédents d’extrémisme et fut arrêté en 2013 pour son rôle dans le recrutement et l’embrigadement de jeunes pour des organisations extrémistes, notant que les mis en cause ont tous un faible niveau d’éducation et exercent des activités artisanales non structurées”.
Concernant la vidéo relayée sur les réseaux sociaux “qui semble montrer ce crime”, le responsable sécuritaire a fait savoir que “l’enregistrement a été soumis au laboratoire d’analyse des traces technologiques pour expertise, notant que son authentification n’est pas une chose aisée et que l’expertise technique est toujours en cours sous la supervision du parquet compétent”. Au terme de ce travail, les résultats définitifs de l’expertise seront communiqués au public, a-t-il assuré.
D’autre part, Boubker Sabik a indiqué que la question du retour des combattants marocains dans les rangs de Daech en Syrie et en Irak est un véritable défi pour les services sécuritaires,précisant que 1.692 Marocains combattent dans les rangs de Daech, dont 242 ont été interpellés à leur retour au Maroc.
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