Le massacre d'enfants par Israël à Gaza est «le plus grand de tous les conflits armés enregistrés», avertit un expert de l'ONU.
Le massacre d'enfants par Israël à Gaza est «le plus grand de tous les conflits armés enregistrés», avertit un expert de l'ONU.
Publié le 04/11/2024
Le meurtre et les blessures d’enfants par Israël à Gaza sont les «plus grands de tous les conflits enregistrés», a déclaré mercredi l'expert des droits de l'homme de l'ONU, Chris Sidoti, lors d'un point de presse.
Sidoti, de même que la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme et juge de la Cour internationale de justice, Navanethem Pillay, sont membres de la Commission d'enquête internationale indépendante sur le Territoire palestinien occupé, qui est l'organe officiel des Nations Unies chargé de l'enquête sur la guerre à Gaza.
Sidoti et Pillay ont présenté mercredi un rapport sur les conclusions et recommandations de la Commission à l'Assemblée générale des Nations Unies, suivi d'une conférence de presse. Leur rapport accuse Israël d'«extermination» des Palestiniens et réaffirme qu'il est du devoir de tous les États de cesser toute coopération avec l'occupation israélienne.
En juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé que l'occupation israélienne de la Palestine était illégale et a ordonné à tous les pays de cesser de la rendre possible.
La décision de la CIJ et les rapports de la Commission d'enquête mettent en lambeaux la justification avancée par les puissances impérialistes pour leur soutien au génocide de Gaza : le «droit d’Israël à se défendre».
En réalité, la CIJ et la Commission d'enquête ont conclu qu'Israël non seulement n'avait pas le droit de «se défendre» contre une population qu'il occupe illégalement, mais que d'autres pays n'avaient pas non plus le droit de permettre cette occupation en la finançant et en l'armant.
Dans une condamnation sans équivoque de l'effondrement complet du droit international incarné par le génocide de Gaza, Sidoti a déclaré: «Nos rapports, la décision de la Cour internationale de justice, les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité ces 13 derniers mois et les résolutions adoptées par l'Assemblée générale – aucune de ces résolutions n'a eu pour résultat d’éviter qu’un seul enfant ne soit tué.» Il a poursuivi: «Pas un seul enfant a pu être empêché d’être tué du fait de toutes ces actions. Et c'est la réalité à laquelle est confronté l'ensemble du système des Nations Unies aujourd'hui ».
Sidoti a résumé succinctement l'impact du génocide sur les enfants ainsi: «La semaine dernière, 13 319 enfants avaient été tués à Gaza, dont 786 avaient moins d'un an. En outre, 165 enfants avaient été tués en Cisjordanie.
«Les enfants ne sont pas des terroristes», a souligné Sidoti :
Des milliers et des milliers d'enfants ont été tués, sans compter ceux qui sont blessés, sont sous les décombres, ou ont perdu des membres. On dit que les amputations de membres d'enfants sont les plus importantes de tous les conflits de la guerre moderne. Les enfants qui ont perdu leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs oncles et tantes, leurs grands-parents, leurs cousins, ont connu maintenant 13 mois de privation alimentaire sévère, conduisant à une situation qui est maintenant décrite comme une malnutrition aiguë.
Il a ajouté :
Les enfants ne peuvent pas vivre ce qu'ils ont vécu au cours des 12 derniers mois sans que cela ait un impact énorme sur eux, pour toute leur vie. Mais c'est certainement le cas physiquement pour les enfants qui ont perdu des bras ou des jambes ou les deux, et nous les avons rencontrés. Nous les avons rencontrés dans des hôpitaux, nous les avons interviewés. C'est le résultat pour toute une vie...
Dans ses remarques, Pillay a déclaré «qu'il est de la responsabilité de chaque État, c'est son obligation en vertu du droit international, de prendre des mesures positives pour mettre fin à l'occupation» de Gaza par Israël.
Un document de position publié par la Commission déclare que «les États ont des obligations positives, à la fois en vertu des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide. Les États doivent veiller à ce qu'Israël ne commette pas ou ne se prépare pas à commettre des violations du droit international humanitaire. Les États doivent également prévenir ou punir le génocide.
Il déclare que «tout État engagé dans un tel transfert ou commerce vers Israël doit cesser son transfert ou son commerce jusqu'à ce que l'État soit convaincu que les biens et la technologie faisant l'objet du transfert ou du commerce ne contribuent pas au maintien de l'occupation illégale ou à la commission de crimes de guerre ou de génocide ».
Interrogée sur les obligations juridiques des États, Pillay a déclaré: «Vous devez changer d'attitude dans la manière dont vous traitez ces deux États, la Palestine et Israël. Il faut les distinguer, l’un étant l'occupant et l'autre l'occupé. Il incombe alors à chaque État, en vertu du droit international, de prendre des mesures pour ne pas coopérer avec l'occupation même.»
Rejetant les affirmations des puissances impérialistes que la guerre aurait commencé avec l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, Pillay a déclaré: «L'histoire n'a pas commencé le 7 octobre, et nous avons documenté encore et encore les énormes violations qui se sont produites historiquement. C'est l'occupation.»
Lorsqu'on lui a demandé de clarifier la position de la Commission disant que l'occupation israélienne de la Palestine est illégale, Sidoti a donné une réponse définitive: «Nous l'avons définie comme une occupation. Il en va de même pour la Cour internationale de Justice. Il s'agit maintenant d'une décision prise par l'organe judiciaire le plus autorisé du système international. Il n'y a pas d'autorité supérieure à la CIJ, et il n'y a nulle part ailleurs où aller pour obtenir un avis supérieur ou même un avis alternatif. »
Il a ajouté: «Ainsi, notre opinion a été remplacée par celle de l'organe le plus autorisé du système international, et c'est la Cour qui a déclaré que les États, individuellement et collectivement, ont la responsabilité de ne pas aider ou assister la poursuite de l'occupation, le maintien des colonies, l'établissement de nouvelles colonies.»
Malgré leur affirmation catégorique qu’ils sont préoccupés, les États-Unis et d'autres puissances impérialistes ne font qu'intensifier leur collaboration avec Israël dans le génocide de Gaza.
Publié le 04/11/2024
Le meurtre et les blessures d’enfants par Israël à Gaza sont les «plus grands de tous les conflits enregistrés», a déclaré mercredi l'expert des droits de l'homme de l'ONU, Chris Sidoti, lors d'un point de presse.
Sidoti, de même que la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme et juge de la Cour internationale de justice, Navanethem Pillay, sont membres de la Commission d'enquête internationale indépendante sur le Territoire palestinien occupé, qui est l'organe officiel des Nations Unies chargé de l'enquête sur la guerre à Gaza.
Sidoti et Pillay ont présenté mercredi un rapport sur les conclusions et recommandations de la Commission à l'Assemblée générale des Nations Unies, suivi d'une conférence de presse. Leur rapport accuse Israël d'«extermination» des Palestiniens et réaffirme qu'il est du devoir de tous les États de cesser toute coopération avec l'occupation israélienne.
En juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé que l'occupation israélienne de la Palestine était illégale et a ordonné à tous les pays de cesser de la rendre possible.
La décision de la CIJ et les rapports de la Commission d'enquête mettent en lambeaux la justification avancée par les puissances impérialistes pour leur soutien au génocide de Gaza : le «droit d’Israël à se défendre».
En réalité, la CIJ et la Commission d'enquête ont conclu qu'Israël non seulement n'avait pas le droit de «se défendre» contre une population qu'il occupe illégalement, mais que d'autres pays n'avaient pas non plus le droit de permettre cette occupation en la finançant et en l'armant.
Dans une condamnation sans équivoque de l'effondrement complet du droit international incarné par le génocide de Gaza, Sidoti a déclaré: «Nos rapports, la décision de la Cour internationale de justice, les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité ces 13 derniers mois et les résolutions adoptées par l'Assemblée générale – aucune de ces résolutions n'a eu pour résultat d’éviter qu’un seul enfant ne soit tué.» Il a poursuivi: «Pas un seul enfant a pu être empêché d’être tué du fait de toutes ces actions. Et c'est la réalité à laquelle est confronté l'ensemble du système des Nations Unies aujourd'hui ».
Sidoti a résumé succinctement l'impact du génocide sur les enfants ainsi: «La semaine dernière, 13 319 enfants avaient été tués à Gaza, dont 786 avaient moins d'un an. En outre, 165 enfants avaient été tués en Cisjordanie.
«Les enfants ne sont pas des terroristes», a souligné Sidoti :
Des milliers et des milliers d'enfants ont été tués, sans compter ceux qui sont blessés, sont sous les décombres, ou ont perdu des membres. On dit que les amputations de membres d'enfants sont les plus importantes de tous les conflits de la guerre moderne. Les enfants qui ont perdu leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs oncles et tantes, leurs grands-parents, leurs cousins, ont connu maintenant 13 mois de privation alimentaire sévère, conduisant à une situation qui est maintenant décrite comme une malnutrition aiguë.
Il a ajouté :
Les enfants ne peuvent pas vivre ce qu'ils ont vécu au cours des 12 derniers mois sans que cela ait un impact énorme sur eux, pour toute leur vie. Mais c'est certainement le cas physiquement pour les enfants qui ont perdu des bras ou des jambes ou les deux, et nous les avons rencontrés. Nous les avons rencontrés dans des hôpitaux, nous les avons interviewés. C'est le résultat pour toute une vie...
Dans ses remarques, Pillay a déclaré «qu'il est de la responsabilité de chaque État, c'est son obligation en vertu du droit international, de prendre des mesures positives pour mettre fin à l'occupation» de Gaza par Israël.
Un document de position publié par la Commission déclare que «les États ont des obligations positives, à la fois en vertu des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide. Les États doivent veiller à ce qu'Israël ne commette pas ou ne se prépare pas à commettre des violations du droit international humanitaire. Les États doivent également prévenir ou punir le génocide.
Il déclare que «tout État engagé dans un tel transfert ou commerce vers Israël doit cesser son transfert ou son commerce jusqu'à ce que l'État soit convaincu que les biens et la technologie faisant l'objet du transfert ou du commerce ne contribuent pas au maintien de l'occupation illégale ou à la commission de crimes de guerre ou de génocide ».
Interrogée sur les obligations juridiques des États, Pillay a déclaré: «Vous devez changer d'attitude dans la manière dont vous traitez ces deux États, la Palestine et Israël. Il faut les distinguer, l’un étant l'occupant et l'autre l'occupé. Il incombe alors à chaque État, en vertu du droit international, de prendre des mesures pour ne pas coopérer avec l'occupation même.»
Rejetant les affirmations des puissances impérialistes que la guerre aurait commencé avec l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, Pillay a déclaré: «L'histoire n'a pas commencé le 7 octobre, et nous avons documenté encore et encore les énormes violations qui se sont produites historiquement. C'est l'occupation.»
Lorsqu'on lui a demandé de clarifier la position de la Commission disant que l'occupation israélienne de la Palestine est illégale, Sidoti a donné une réponse définitive: «Nous l'avons définie comme une occupation. Il en va de même pour la Cour internationale de Justice. Il s'agit maintenant d'une décision prise par l'organe judiciaire le plus autorisé du système international. Il n'y a pas d'autorité supérieure à la CIJ, et il n'y a nulle part ailleurs où aller pour obtenir un avis supérieur ou même un avis alternatif. »
Il a ajouté: «Ainsi, notre opinion a été remplacée par celle de l'organe le plus autorisé du système international, et c'est la Cour qui a déclaré que les États, individuellement et collectivement, ont la responsabilité de ne pas aider ou assister la poursuite de l'occupation, le maintien des colonies, l'établissement de nouvelles colonies.»
Malgré leur affirmation catégorique qu’ils sont préoccupés, les États-Unis et d'autres puissances impérialistes ne font qu'intensifier leur collaboration avec Israël dans le génocide de Gaza.
Ce mois-ci, les États-Unis ont envoyé 100 soldats, troupes de combat, en Israël pour participer directement à la guerre lancée par Israël dans tout le Moyen-Orient.
Le génocide se poursuit et s'accélère. Dans un rapport publié mardi, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a indiqué qu'Israël avait tué 343 personnes lors de sept «incidents de masse».
Le génocide se poursuit et s'accélère. Dans un rapport publié mardi, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a indiqué qu'Israël avait tué 343 personnes lors de sept «incidents de masse».
Le rapport précise que «le 24 octobre, entre 150 et 200 personnes ont été tuées ou blessées lorsqu'un bloc résidentiel de onze maisons a été frappé dans le camp de réfugiés de Jabalya».
Il ajoute: «Le 29 octobre, 93 Palestiniens ont été tués ou sont disparus, ensevelis sous les décombres, à la suite d'une frappe israélienne sur un immeuble d’habitation à Beit Lahia.»
*Source : WSWS
(Article paru en anglais le 31 octobre 2024)
*Source : WSWS
(Article paru en anglais le 31 octobre 2024)
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci de commenter nos articles