Aux Émirats, l'écrivain Yasmina Khadra dit tout le mal qu'il pense des caporaux au pouvoir à Alger !
Aux Émirats, l'écrivain Yasmina Khadra dit tout le mal qu'il pense des caporaux au pouvoir à Alger !
Le 08/ 06/2021
L'écrivain Yasmina Khadra. © Copyright : DR
Lors d'une conférence tenue à la Foire internationale du livre de Sharjah, l’écrivain algérien Yasmina Khadra a retracé son parcours et tiré à boulets rouges sur les caporaux au pouvoir à Alger.
Lorsqu’il s’agit du régime algérien, Yasmina Khadra ne mâche pas ses mots. Invité à la Foire internationale du livre de Sharjah du 1er au 14 novembre, l’écrivain algérien n’a pas dérogé à la règle et a dit tout le mal qu’il pensait des caporaux au pouvoir à Alger et de leurs comportements hostiles, tout en révélant au grand jour toutes les formes de torture qu’il a subies lorsqu’il était officier dans l’armée, avant que son destin ne connaisse un tourant avec son succès littéraire, marqué par la tradution de ses livres en plusieurs langues.
Dans sa livraison du 9 novembre, le quotidien Assabah revient sur la conférence de Yasmina Khadra lors de la Foire internationale du livre de Sharjah, l’un des plus grands Salons du livre au monde et le principal événement littéraire professionnel du Moyen-Orient. L’occasion pour l’écrivain, de son vrai nom Mohamed Moulessehoul, de retracer son parcours de sa ville natale Kenadsa, en Algérie, jusqu’à son succès littéraire planétaire, en passant par l’armée algérienne.
Cette étape de sa vie, Yasmina Khadra n’est pas prêt de l’oublier. Lors de sa conférence à la Foire internationale du livre de Sharjah, l’écrivain raconte qu’il a rejoint l’armée à l’âge de... 9 ans. Fils d’un officier de l’Armée de libération nationale, l’enfant Mohamed Moulessehoul rejoint en 1964 l’école des cadets de la Révolution d’El Mechouar, à Tlemcen, pour être formé au grade d’officier.
De cette école, il gardera le souvenir de l’humiliation que lui faisait subir son professeur d’arabe. Ce dernier, confie Yasmina Khadra, cherchait à l’humilier devant ses camarades de classe en critiquant les poèmes qu’il écrivait alors sur les bancs de l’école militaire. Cet épisode aura été à l’origine d'une souffrance psychologique et de nombreux complexes développés depuis.
Lors de cette conférence, Yasmina Khadra a révélé les traitements violents réservés par les responsables de l’armée algérienne aux nouveaux éléments.
A titre d’exemple, ces derniers ne sont plus appelés par leurs propres noms mais par des nombres, sans parler de la violence et la maltraitance qu'ils subissent.
Ces événements ont contraint l’écrivain à abandonner son vrai nom, Mohamed Moulessehoul, qu'il a remplacé par celui de sa femme, Yasmina Khadra, pour poursuivre sa carrière d'écrivain sans crainte de la censure et de la tyrannie des caporaux au pouvoir à Alger.
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