Les élus et les responsables qui entravent le développement démasqués !
Le 21/09/2022
Des parlementaires pointent du doigt les fonctionnaires et responsables des administrations ainsi que certains élus qui se servent et abusent des procédures pour bloquer l’investissement.
Le souverain les a évoqués dans son dernier discours du Trône.
Des
partis de la majorité les ont identifiés et ont appelé à les combattre.
Le plus grand péril pour le développement du pays et pour la promotion
des investissements, avait souligné le souverain dans ce discours,
réside dans les entraves dressées à dessein par certains pour préserver
leurs propres intérêts et réaliser des profits personnels.
Lors d’une journée d’information organisée, mardi dernir, par les
groupes de la majorité à la première Chambre et consacrée au projet de
loi-cadre portant charte de l’investissement, les députés se sont
longuement attardés sur cette problématique.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte
l’information dans sa livraison du jeudi 22 septembre, les députés ont
pointé du doigt l’Administration et les responsables administratifs qui
n'arrivent toujours pas à se défaire d’une mentalité de gestion
dépassée. Les structures de l’administration, la bureaucratie en général
et surtout les responsables des administrations publiques et les élus
contribuent à l’entrave de l’investissement, comme l’a d’ailleurs
souligné Mohamed Ghiyat, chef du groupe parlementaire du RNI.
Pour le député, ce sont ces responsables et le genre de mentalité
largement répandu chez eux qui font que l’investissement n’avance pas
comme il faut, ajoutant que c’est ce genre de dysfonctionnements que le
projet de loi-cadre portant charte de l’investissement vient aplanir.
Dans ce sens, poursuit le chef du groupe parlementaire du RNI, le
gouvernement a eu le courage, l’audace et l’intelligence de faire sortir
ce texte au grand jour. Il dit espérer, par la même occasion, que ce
projet de loi-cadre, une fois adopté, ne connaisse pas le sort du
précédent qui a été gelé pendant 19 ans et qui a fait l’objet de 77
modifications avant que l’actuel gouvernement ne décide de le mettre en
application.
De son côté, le chef du groupe parlementaire du PAM, Ahmed Touizi, tout
appuyant les déclarations de son collègue du RNI, a relevé que ce texte,
une fois promulgué, permettra d’inverser la configuration des
investissements pour passer, d’ici 2035, à une part de l’investissement
public réduite au tiers alors que les deux tiers restants seront portés
par le secteur privé. Le député, tout en passant en revue certaines
dispositions de ce nouveau texte ainsi que les résultats escomptés de
leur mise en œuvre, a estimé que la refonte du cadre légal ne suffit pas
pour assurer le décollage de l’investissement.
Selon le chef du groupe du PAM, il faut combattre, avec fermeté, les
responsables qui entravent l’investissement et mettent les bâtons dans
les roues aux investisseurs, pour qu’ils cessent de retarder le
développement. Abondant dans le même sens, le chef du groupe de
l’Istiqlal, Noureddine Modiane, a relevé, lui aussi, qu'il ne suffit pas
de promulguer des lois, mais il faut aussi veiller à leur application
et sévir contre les personnes qui entravent leur mise en œuvre.
Source : Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia
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