En Ukraine, la Russie cherche à "prévenir la troisième guerre mondiale", selon Medvedev.
21 septembre.2022
© Ekaterina Shtukina
L'opération
militaire menée par la Russie en Ukraine voisine a pour l'objectif
d'empêcher le déclenchement de la troisième guerre mondiale, a assuré le
vice-président du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev.
"Le
premier ange sonna de la trompette": dans un entretien accordé à la
chaîne LCI, le vice-président du Conseil de sécurité de Russie Dmitri
Medvedev a évoqué le spectre de la troisième Guerre mondiale tout en
assurant que son pays cherchait à l'empêcher.
"Même l'opération militaire spéciale en Ukraine est menée pour que la troisième guerre mondiale n'ait pas lieu", a déclaré l'ex-président russe.
Selon
lui, la Russie aurait pu achever son opération en Ukraine plus vite si
elle avait choisi "un scénario dur", qui aurait entraîné "la destruction
totale des infrastructures et des organes de pouvoir".
Pas de négociations avec Zelensky ?
Dmitri Medvedev a souligné que l'éventuel refus de Kiev d'adhérer à l'Otan
ne serait pas désormais suffisant pour Moscou, qui a besoin de
"garanties" de paix. Il a également écarté la possibilité de négocier
avec le Président ukrainien Volodymyr Zelensky:
"Est-ce
Zelensky nous inspire la confiance nécessaire? Certainement non. Il
s'agit d'un homme inexpérimenté et dépendant envers les autres pays", a
déclaré M.Medvedev.
Selon
lui, les Français "n'auraient pas voulu" un chef d'Etat qui n'est pas
une figure vraiment indépendante, ce qui est le cas, pour M.Medvedev,
avec M.Zelensky.
Macron, un bon diagnosticien
L'ex-dirigeant
russe a d'ailleurs qualifié le Président français Emmanuel Macron de
"bon médecin", évoquant son "diagnostic" concernant la situation au sein
de l'Alliance atlantique d'il y a deux ans.
"Le Président Macron a dit que l'Otan était en état de mort cérébrale. Il est un bon médecin, car il est difficile de dire autrement", a indiqué M.Medvedev.
Il
a tenu à souligner que la Russie n'avait jamais eu recours aux armes
nucléaires tactiques ni aux armes à uranium appauvri, "contrairement aux
pays membres de l'Otan".
Le
vice-chef du Conseil de sécurité russe a également nommé les raisons
pour lesquelles son pays pourrat utiliser ses armes nucléaires, dont les
tirs de missiles nucléaires ennemis, une attaque contre une
infrastructure sensible impliquée dans le contrôle des armes nucléaires
ou bien d'"autres actions qui menacent l'existence même de l'État
russe".
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