Affaire Khashoggi : La Maison Blanche prête à apaiser Erdogan…
Les États-Unis et les Saoudiens se disputent au sujet du conseiller de Mohamed Ben Salmane MBS.
Le procureur général d’Arabie saoudite a blanchi son chef, le prince héritier Muhammad bin Salman, de l’accusation de participation à l’assassinat de Jamal Khashoggi. Un certain nombre de lampistes facilement remplaçables ont été inculpés. Dans un mouvement coordonné, le Trésor américain a sanctionné un certain nombre de personnes qui ont joué un rôle dans l’affaire Khashoggi.
Il existe une différence intéressante entre les listes des personnes impliquées selon l’Arabie saoudite ou selon les États-Unis. Pendant ce temps, la Maison Blanche cherche des moyens d’inciter la Turquie à régler définitivement l’affaire.
Le procureur saoudien a inculpé onze personnes et demandé la peine de mort pour cinq d’entre elles.
On ne sait pas encore en vertu de quel article de la loi saoudienne les personnes ont été mises en accusation.
La peine de mort en vertu de certains articles se termine souvent par une grâce.
Dix autres personnes font toujours l’objet d’une enquête.
L’histoire racontée lors de la réunion d’information sur les résultats de l’enquête saoudienne donne une nouvelle version des événements. (Aucun nom n’a été donné lors de la réunion d’information. Ils ont été ajoutés ci-dessous sur la base de rapports antérieurs.).
Le compte-rendu dit :
L’ancien vice-président de la Présidence générale du renseignement (GIP), le major général Ahmed al-Asiri, a ordonné au chef de la mission, Maher Mutreb, de ramener Kashoggi en Arabie saoudite par la persuasion ou par la force.
Le chef de la mission a formé une équipe de quinze membres composée de trois groupes (négociations / renseignement / logistique) pour persuader et ramener la victime. Mutreb a consulté le conseiller de MbS, Saud al-Qahtani, maintenant limogé, parce que ce dernier connaissait Khashoggi.
Un expert médico-légal a été inclus dans l’équipe “dans le but d’effacer les preuves de la scène au cas où la force devrait être utilisée pour ramener la victime.”
Le responsable de la mission a contacté un collaborateur en Turquie “afin de garantir un lieu sûr au cas où la force serait employée pour ramener la victime”.
“Après avoir inspecté le consulat, le chef de l’équipe de négociation a conclu qu’il ne serait pas possible de transférer la victime par la force dans un lieu sûr au cas où les négociations avec lui sur son retour échoueraient.
Le chef de l’équipe de négociation a décidé d’assassiner la victime si les négociations échouaient “
L’enquête a conclu que le crime avait été commis après une altercation physique avec la victime, qui avait obligé à le maîtriser et à lui injecter une grande quantité de drogue, ce qui avait entraîné une surdose ayant provoqué la mort.
Le corps a été démembré. Cinq personnes ont emporté les restes hors du consulat et l’une d’entre elles les a ensuite confiés à un collaborateur.
Un membre de la mission a revêtu les vêtements de Khashoggi, est sorti pendant un moment et les a jetés dans une poubelle.
Le responsable de la mission s’est accordé avec le responsable de l’équipe de négociation pour écrire un faux rapport affirmant que Khashoggi avait quitté le consulat.
Pour l’instant, voilà l’histoire que l’enquête saoudienne tente de vendre.
Elle absout effectivement le prince héritier.
Elle absout son conseiller aux médias, Saud al-Qahtani, et MG Ahmed al-Asiri.
Le chef de mission sera probablement condamné pour avoir falsifié son rapport, tandis que le chef de l’équipe de négociation et certains de ses assistants subiront le plus gros des punitions.
Ce sont des roturiers, trois ou quatre niveaux en dessous du sommet, et n’ont plus de valeur.
L’histoire n’est bien sûr pas crédible.
L’Arabie Saoudite est une monarchie absolue.
Aucun employé subalterne n’oserait décider de tuer une personne de grande importance lorsque l’ordre dit de la ramener vivante.
Ni le chef de mission ni le chef de l’équipe de négociation ne feraient un tel pas sans consulter Riyad.
Le meurtre était clairement planifié à un niveau supérieur et bien avant que l’équipe ne se pose à Istanbul.
On n’amène pas une personne qui ressemble à la victime pour donner l’impression que celle-ci est sortie «au cas où» quelque chose déraperait.
Si un enlèvement est prévu, on ne fait pas appel à un “expert médico-légal”, qui est en réalité un médecin spécialisé dans les autopsies, pour “nettoyer” la scène du crime.
La divulgation du rapport saoudien a été coordonnée avec la Maison Blanche.
Peu de temps après que le procureur saoudien l’ait rendu public, le Trésor américain a sanctionné plusieurs personnes en vertu du Global Magnitsky Act :
Aujourd’hui, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du ministère du Trésor américain a désigné Saud al-Qahtani, son subordonné, Maher Mutreb, le consul général saoudien, Mohammed Alotaibi, et quatorze autres membres de l’équipe opérationnelle pour leur rôle dans l’assassinat de Jamal Khashoggi.
L’inclusion d’Al-Qahtani dans la liste, qui était le conseiller proche du prince héritier, est très intéressante. Le récit d’investigation saoudien ne lui donne aucun rôle à part consulter le chef de la mission. Il essaie même de le disculper en expliquant son motif patriotique :
L’ancien conseiller a rencontré le chef de la mission et l’équipe de négociation pour partager avec eux des informations concernant la mission en rapport avec sa spécialisation dans les médias. L’ancien conseiller a exprimé sa conviction que la victime était sous l’influence d’organisations et d’États hostiles au Royaume et que sa présence en dehors de l’Arabie saoudite représentait une menace pour la sécurité nationale et il a encouragé l’équipe à persuader la victime de rentrer, soulignant que son retour serait un résultat important de la mission.
Sa présence sur la liste du Trésor US lui confère un rôle plus actif :
Saud Al-Qahtani est un haut responsable dans le gouvernement de l’Arabie saoudite, il a participé à la planification et à l’exécution de l’opération ayant conduit à l’assassinat de M. Khashoggi dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, le 2 octobre 2018. Cette opération a été coordonnée et exécutée par son subordonné, Maher Mutreb, et a impliqué la participation d’au moins quatorze autres responsables du gouvernement saoudien…
La motivation de la sanction décrit Maher Mutreb comme un “subordonné” de Qahtani. Le rapport saoudien ne mentionne aucune relation de ce type.
Cela est intéressant, car l’un des enregistrements dont disposent les Turcs est un appel téléphonique du chef de la mission, Maher Mutreb, à une personne non identifiée à Riyad. Dans l’appel, Mutrab dit : “Dites à votre patron que l’acte est accompli” :
Bien que le prince ne soit pas mentionné nommément, les services de renseignements américains estiment que “votre patron” était une référence au prince héritier. Maher Abdulaziz Mutreb, l’un des quinze Saoudiens envoyés à Istanbul pour affronter M. Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite, a téléphoné et s’est exprimé en arabe.
Le groupe de tueurs a été mis en place par Ahmed al-Asiri, mais Asiri n’est pas mentionné dans la liste du Trésor US, alors qu’Al-Qahtani l’est. Les États-Unis semblent croire que c’est al-Qahtani qui a effectivement dirigé l’opération et qui a envoyé son subordonné, Maher Mutreb, pour diriger la mission. Le seul et unique chef de Qahtani est le prince héritier, Mohammad bin Salman.
Saud al-Qahtani avec Mohammad bin Salman
MbS veut probablement que Qahtani retrouve son poste de conseiller personnel et politique. L’enquête saoudienne le place sous un jour positif, tandis que le Trésor lui confère un rôle de premier plan. Les États-Unis semblent disposés à laisser le prince héritier à son poste, mais ils veulent retirer Qahtani de son cercle intime.
L’administration Trump cherche aussi activement à apaiser le président turc Recep Erdogan. Erdogan demande depuis longtemps l’extradition des États-Unis du chef du mouvement Gülen, le religieux turc Fethullah Gülen.
Erdogan affirme que Gülen était à l’origine de la tentative de coup d’État manquée contre lui en 2016.
À la fin des années 1990, Gülen s’est installé en Pennsylvanie avec une carte verte fournie par Graham E. Fuller de la CIA.
Trump semble disposé à livrer Gülen à Erdogan :
La Maison Blanche cherche à se débarrasser de l’ennemi du président turc Recep Erdogan afin de calmer la Turquie au sujet du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, selon deux hauts responsables américains et deux autres personnes informées de ces demandes.
Selon les quatre sources, le mois dernier, des responsables de l’administration Trump ont demandé aux services répressifs fédéraux d’examiner les moyens légaux d’extrader le religieux turc en exil, Fethullah Gulen, dans le but de persuader Erdogan de réduire la pression exercée sur le gouvernement saoudien.
Les efforts consisteront notamment à donner des directives au ministère de la Justice et au FBI pour que les autorités rouvrent le dossier de la demande d’extradition déposé par la Turquie, ainsi qu’une demande d’informations au ministère de la Sécurité intérieure sur son statut juridique, ont déclaré les quatre sources.
Ces sources, parlant à NBC, sont probablement au service de la CIA qui veut saboter le plan de Trump. Gülen et son réseau d’écoles en Turquie – maintenant fermé – et en Asie centrale, constituent un atout majeur de l’État profond.
Erdogan a pressé l’affaire Khashoggi comme un citron, autant qu’il le pouvait. Il n’a toujours pas publié les bandes enregistrées au consulat, ni les enregistrements des différents appels téléphoniques. Il essaiera de les utiliser pour obtenir plus d’avantages de l’affaire.
Trump ne pourra pas lui remettre Gülen.
L’état profond fera de son mieux pour l’en empêcher.
Erdogan demande également l’élimination du soutien américain à ses mandataires kurdes en Syrie. Sans la protection des Kurdes par les États-Unis, il pourrait poursuivre son projet d’annexion de toute la région frontalière au nord de la Syrie, de la Méditerranée à l’Irak. Trump serait-il disposé et capable de lui livrer cela ?
Moon of Alabama
Les États-Unis et les Saoudiens se disputent au sujet du conseiller de Mohamed Ben Salmane MBS.
Le procureur général d’Arabie saoudite a blanchi son chef, le prince héritier Muhammad bin Salman, de l’accusation de participation à l’assassinat de Jamal Khashoggi. Un certain nombre de lampistes facilement remplaçables ont été inculpés. Dans un mouvement coordonné, le Trésor américain a sanctionné un certain nombre de personnes qui ont joué un rôle dans l’affaire Khashoggi.
Il existe une différence intéressante entre les listes des personnes impliquées selon l’Arabie saoudite ou selon les États-Unis. Pendant ce temps, la Maison Blanche cherche des moyens d’inciter la Turquie à régler définitivement l’affaire.
Le procureur saoudien a inculpé onze personnes et demandé la peine de mort pour cinq d’entre elles.
On ne sait pas encore en vertu de quel article de la loi saoudienne les personnes ont été mises en accusation.
La peine de mort en vertu de certains articles se termine souvent par une grâce.
Dix autres personnes font toujours l’objet d’une enquête.
L’histoire racontée lors de la réunion d’information sur les résultats de l’enquête saoudienne donne une nouvelle version des événements. (Aucun nom n’a été donné lors de la réunion d’information. Ils ont été ajoutés ci-dessous sur la base de rapports antérieurs.).
Le compte-rendu dit :
L’ancien vice-président de la Présidence générale du renseignement (GIP), le major général Ahmed al-Asiri, a ordonné au chef de la mission, Maher Mutreb, de ramener Kashoggi en Arabie saoudite par la persuasion ou par la force.
Le chef de la mission a formé une équipe de quinze membres composée de trois groupes (négociations / renseignement / logistique) pour persuader et ramener la victime. Mutreb a consulté le conseiller de MbS, Saud al-Qahtani, maintenant limogé, parce que ce dernier connaissait Khashoggi.
Un expert médico-légal a été inclus dans l’équipe “dans le but d’effacer les preuves de la scène au cas où la force devrait être utilisée pour ramener la victime.”
Le responsable de la mission a contacté un collaborateur en Turquie “afin de garantir un lieu sûr au cas où la force serait employée pour ramener la victime”.
“Après avoir inspecté le consulat, le chef de l’équipe de négociation a conclu qu’il ne serait pas possible de transférer la victime par la force dans un lieu sûr au cas où les négociations avec lui sur son retour échoueraient.
Le chef de l’équipe de négociation a décidé d’assassiner la victime si les négociations échouaient “
L’enquête a conclu que le crime avait été commis après une altercation physique avec la victime, qui avait obligé à le maîtriser et à lui injecter une grande quantité de drogue, ce qui avait entraîné une surdose ayant provoqué la mort.
Le corps a été démembré. Cinq personnes ont emporté les restes hors du consulat et l’une d’entre elles les a ensuite confiés à un collaborateur.
Un membre de la mission a revêtu les vêtements de Khashoggi, est sorti pendant un moment et les a jetés dans une poubelle.
Le responsable de la mission s’est accordé avec le responsable de l’équipe de négociation pour écrire un faux rapport affirmant que Khashoggi avait quitté le consulat.
Pour l’instant, voilà l’histoire que l’enquête saoudienne tente de vendre.
Elle absout effectivement le prince héritier.
Elle absout son conseiller aux médias, Saud al-Qahtani, et MG Ahmed al-Asiri.
Le chef de mission sera probablement condamné pour avoir falsifié son rapport, tandis que le chef de l’équipe de négociation et certains de ses assistants subiront le plus gros des punitions.
Ce sont des roturiers, trois ou quatre niveaux en dessous du sommet, et n’ont plus de valeur.
L’histoire n’est bien sûr pas crédible.
L’Arabie Saoudite est une monarchie absolue.
Aucun employé subalterne n’oserait décider de tuer une personne de grande importance lorsque l’ordre dit de la ramener vivante.
Ni le chef de mission ni le chef de l’équipe de négociation ne feraient un tel pas sans consulter Riyad.
Le meurtre était clairement planifié à un niveau supérieur et bien avant que l’équipe ne se pose à Istanbul.
On n’amène pas une personne qui ressemble à la victime pour donner l’impression que celle-ci est sortie «au cas où» quelque chose déraperait.
Si un enlèvement est prévu, on ne fait pas appel à un “expert médico-légal”, qui est en réalité un médecin spécialisé dans les autopsies, pour “nettoyer” la scène du crime.
La divulgation du rapport saoudien a été coordonnée avec la Maison Blanche.
Peu de temps après que le procureur saoudien l’ait rendu public, le Trésor américain a sanctionné plusieurs personnes en vertu du Global Magnitsky Act :
Aujourd’hui, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du ministère du Trésor américain a désigné Saud al-Qahtani, son subordonné, Maher Mutreb, le consul général saoudien, Mohammed Alotaibi, et quatorze autres membres de l’équipe opérationnelle pour leur rôle dans l’assassinat de Jamal Khashoggi.
L’inclusion d’Al-Qahtani dans la liste, qui était le conseiller proche du prince héritier, est très intéressante. Le récit d’investigation saoudien ne lui donne aucun rôle à part consulter le chef de la mission. Il essaie même de le disculper en expliquant son motif patriotique :
L’ancien conseiller a rencontré le chef de la mission et l’équipe de négociation pour partager avec eux des informations concernant la mission en rapport avec sa spécialisation dans les médias. L’ancien conseiller a exprimé sa conviction que la victime était sous l’influence d’organisations et d’États hostiles au Royaume et que sa présence en dehors de l’Arabie saoudite représentait une menace pour la sécurité nationale et il a encouragé l’équipe à persuader la victime de rentrer, soulignant que son retour serait un résultat important de la mission.
Sa présence sur la liste du Trésor US lui confère un rôle plus actif :
Saud Al-Qahtani est un haut responsable dans le gouvernement de l’Arabie saoudite, il a participé à la planification et à l’exécution de l’opération ayant conduit à l’assassinat de M. Khashoggi dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, le 2 octobre 2018. Cette opération a été coordonnée et exécutée par son subordonné, Maher Mutreb, et a impliqué la participation d’au moins quatorze autres responsables du gouvernement saoudien…
La motivation de la sanction décrit Maher Mutreb comme un “subordonné” de Qahtani. Le rapport saoudien ne mentionne aucune relation de ce type.
Cela est intéressant, car l’un des enregistrements dont disposent les Turcs est un appel téléphonique du chef de la mission, Maher Mutreb, à une personne non identifiée à Riyad. Dans l’appel, Mutrab dit : “Dites à votre patron que l’acte est accompli” :
Bien que le prince ne soit pas mentionné nommément, les services de renseignements américains estiment que “votre patron” était une référence au prince héritier. Maher Abdulaziz Mutreb, l’un des quinze Saoudiens envoyés à Istanbul pour affronter M. Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite, a téléphoné et s’est exprimé en arabe.
Le groupe de tueurs a été mis en place par Ahmed al-Asiri, mais Asiri n’est pas mentionné dans la liste du Trésor US, alors qu’Al-Qahtani l’est. Les États-Unis semblent croire que c’est al-Qahtani qui a effectivement dirigé l’opération et qui a envoyé son subordonné, Maher Mutreb, pour diriger la mission. Le seul et unique chef de Qahtani est le prince héritier, Mohammad bin Salman.
Saud al-Qahtani avec Mohammad bin Salman
MbS veut probablement que Qahtani retrouve son poste de conseiller personnel et politique. L’enquête saoudienne le place sous un jour positif, tandis que le Trésor lui confère un rôle de premier plan. Les États-Unis semblent disposés à laisser le prince héritier à son poste, mais ils veulent retirer Qahtani de son cercle intime.
L’administration Trump cherche aussi activement à apaiser le président turc Recep Erdogan. Erdogan demande depuis longtemps l’extradition des États-Unis du chef du mouvement Gülen, le religieux turc Fethullah Gülen.
Erdogan affirme que Gülen était à l’origine de la tentative de coup d’État manquée contre lui en 2016.
À la fin des années 1990, Gülen s’est installé en Pennsylvanie avec une carte verte fournie par Graham E. Fuller de la CIA.
Trump semble disposé à livrer Gülen à Erdogan :
La Maison Blanche cherche à se débarrasser de l’ennemi du président turc Recep Erdogan afin de calmer la Turquie au sujet du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, selon deux hauts responsables américains et deux autres personnes informées de ces demandes.
Selon les quatre sources, le mois dernier, des responsables de l’administration Trump ont demandé aux services répressifs fédéraux d’examiner les moyens légaux d’extrader le religieux turc en exil, Fethullah Gulen, dans le but de persuader Erdogan de réduire la pression exercée sur le gouvernement saoudien.
Les efforts consisteront notamment à donner des directives au ministère de la Justice et au FBI pour que les autorités rouvrent le dossier de la demande d’extradition déposé par la Turquie, ainsi qu’une demande d’informations au ministère de la Sécurité intérieure sur son statut juridique, ont déclaré les quatre sources.
Ces sources, parlant à NBC, sont probablement au service de la CIA qui veut saboter le plan de Trump. Gülen et son réseau d’écoles en Turquie – maintenant fermé – et en Asie centrale, constituent un atout majeur de l’État profond.
Erdogan a pressé l’affaire Khashoggi comme un citron, autant qu’il le pouvait. Il n’a toujours pas publié les bandes enregistrées au consulat, ni les enregistrements des différents appels téléphoniques. Il essaiera de les utiliser pour obtenir plus d’avantages de l’affaire.
Trump ne pourra pas lui remettre Gülen.
L’état profond fera de son mieux pour l’en empêcher.
Erdogan demande également l’élimination du soutien américain à ses mandataires kurdes en Syrie. Sans la protection des Kurdes par les États-Unis, il pourrait poursuivre son projet d’annexion de toute la région frontalière au nord de la Syrie, de la Méditerranée à l’Irak. Trump serait-il disposé et capable de lui livrer cela ?
Moon of Alabama
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci de commenter nos articles