Le 27 mai 2022
Une étude liste les entraves que rencontre le déploiement de ce programme, particulièrement celles dont sont justifiés les refus de certains dossiers par les banques. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.
Lancé en grande pompe, le programme Intilaka semble pourtant peiner à prendre son envol. C’est en tout cas ce que confirme une étude réalisée par Oxfam Maroc et qui a fait ressortir plusieurs problématiques qui entravent le déploiement de ce programme.
C’est Assabah qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 18 mai. La publication rappelle, d’abord, qu’Intilika est un programme qui se compose d’une offre d’accompagnement et d’une offre de financement fournies à des conditions adaptées aux porteurs de projets, incluant une garantie de l’Etat.
Sauf que les évaluations faites sur son déploiement démontrent l’existence de plusieurs problèmes, dont les réticences des banques à financer les porteurs de projets, le déficit dans l’information des jeunes de ce que peut leur apporter le programme ainsi que d’autres problèmes d’accès au financement qui touchent certaines catégories de porteurs de projet, particulièrement les femmes.
C’est en tout cas ce que révèle l’étude précitée et dont Assabah se fait écho des résultats. Parmi les principales entraves relevées, ajoute la même source, le manque de connaissance de la part des jeunes des avantages du programme Intilika. Ceci serait la conséquence d’un dispositif de communication autour du programme défaillant et qui n’aurait pas permis de toucher tout le monde.
Mais de toutes les problématiques relevées, la plus grave reste sans doute la falsification de documents relevés sur certains dossiers présentés par des jeunes porteurs de projets.
On devine facilement qu’il pourrait s’agir là de la principale raison qui pousse certaines banques à être réticentes pour le financement de ces projets. Toutefois, à en croire Assabah, ce ne serait pas la seule.
En effet, des porteurs de projets rapportent dans le cadre de cette étude que le refus des dossiers est parfois motivé par des antécédents antérieurs au lancement de ce programme. Parfois aussi, les motivations présentées lors des refus font état d’incohérence entre le profil du demandeur et son projet. C’est dire que les explications présentées incluent à la fois des justifications cohérentes et d’autres qui sont complètement illogiques.
Par ailleurs, Assabah s’intéresse également aux cas des coopératives qui se retrouvent exclues de l’accès au programme. Pour ces cas-là, souligne l’étude, les dossiers sont souvent rejetés pour les coopératives opérant dans des secteurs connus pour être dominés par les activités informelles.
D’autres, en revanche, sont pénalisés par les difficultés qu’elle rencontre dans le montage de leurs dossiers et qui ne répondent pas aux exigences nécessaires.
Sur un autre registre, l’étude a également fait ressortir que la quasi-majorité des dossiers traités en 2021 reste concentrée sur la région de Casablanca-Settat.
224 dossiers ont été déposés dans cette région l’année dernière, concernant pratiquement tous trois secteurs d’activité : Le commerce et la distribution, les services et l’agriculture.