Grandes fortunes et jeunes héritiers !
Ils sont beaux, riches et ont la vie devant eux… Les enfants des capitaines d’industrie du royaume ne font pas que mener grand train. Ils sont déjà actifs dans ces immenses conglomérats qui leur appartiendront un jour.
Au millénaire dernier, les héritiers des grandes fortunes marocaines s’appelaient Aziz Akhannouch, Saad Kettani, Mustapha Amhal, Hassan et Meriem Bensalah…
Tous avaient repris à l’époque les affaires familiales pour en faire des groupes qui, à présent, pèsent lourd dans l’économie du royaume.
Ces dernières années, le capitalisme marocain a perdu deux grandes figures : Miloud Chaâbi, décédé en 2016, et Mohamed Karim Lamrani, qui a tiré sa révérence en septembre.
Comme les businessmen disparus avant eux, ils avaient préparé leur succession en impliquant leurs enfants dans les affaires familiales. Aujourd’hui, ces deux grands conglomérats que sont Ynna Holding et Groupe Safari poursuivent leur développement, sous la direction d’héritiers qui se sont fait un prénom du vivant même de leurs pères.
Et l’histoire des élites économiques chérifiennes n’est pas près de s’arrêter. Actuellement, une nouvelle génération d’héritiers émerge et se prépare à prendre le relais à la tête de holdings qui sont apparus ou se sont modernisés au cours des dernières décennies.
Ascension fulgurante
Au sein des trois plus grands groupes immobiliers privés du royaume – Palmeraie, Addoha et Jamai –, la relève est prête, et même, dans certains cas, les enfants ont déjà pris les affaires en main. « Abdelali Berrada Sounni a choisi l’approche la plus moderne, en optant pour la création d’un family office », se targue un proche du groupe.
Les fils de l’industriel, Hicham et Saad, dirigent respectivement Palmeraie Développement et Palmeraie Industries & Services, les deux holdings où sont logées toutes les participations du Groupe Berrada, baptisé depuis cette restructuration B Group.
Il arrive que l’ascension fulgurante des héritiers fasse grincer des dents
Dans les autres familles, l’approche se révèle plutôt classique : les enfants sont généralement nommés à la vice-présidence. Mais il arrive que l’ascension fulgurante des héritiers fasse grincer des dents. « Certains hauts cadres des Ciments de l’Atlas avaient mal vécu la nomination, à 23 ans seulement, de Malik Sefrioui au poste de vice-président, alors qu’il sortait à peine d’une école de commerce », nous confie un ancien du groupe casablancais.
« Ils auraient préféré voir le jeune homme gravir quelques échelons, comme l’avait fait sa sœur au sein du groupe immobilier Addoha. » Cette ascension progressive est la marque de fabrique d’autres conglomérats. « Mon fils Mehdi a travaillé dans le groupe pendant neuf ans avant d’être coopté au conseil d’administration », expose Said Alj, qui, à 65 ans, se désengage peu à peu de la gestion de Sanam au profit de son héritier.
Ces futurs PDG de holdings ont par ailleurs tous poursuivi de prestigieuses études universitaires à l’étranger, aux États-Unis, en Europe, voire en Chine, ce qui n’était pas forcément le cas des générations précédentes.
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