Tebboun chez Erdogan. Les Algériens offensés par le président des turcs !
Les Algériens n’ont pas aimé cette « humiliation ». Sur les réseaux sociaux, le débat atteint un niveau de violence verbale qui montre à quel point le régime exacerbe les critiques. Certains affirment que le président Tebboun n’a eu que ce qu’il méritait, étant donné qu’il n’a pas été élu mais imposé par les militaires.
La comparaison avec
l’accueil réservé au président israélien Isaac Herzog est reprise dans
les commentaires, avec vidéos l'appui, de ceux qui pensent que Erdogan a
voulu délivrer un message au président algérien. Comme quoi un
président légitime doit prendre ses distances avec un président mal élu.
Pourtant le communiqué de la présidence algérienne de samedi dernier disait bien que "monsieur le président aura avec son frère le
président de la République de Turquie, des entretiens sur les relations
algéro-turques et les moyens de les renforcer au mieux des intérêts des
deux peuples frères, ainsi que sur les
questions régionales et internationales d'intérêt commun ». Pour
certains Algériens, cette fraternité n’existe que dans le communiqué et
qu’Erdogan n’en tient pas compte.
Le sujet est très sensible en Algérie où beaucoup de citoyens pensent que leur pays ne pèse plus rien sur la scène internationale. Certains ont même suggéré que Tebboun aurait du repartir immédiatement.
C’est d’autant plus « humiliant
», disent certains commentateurs que A. Tebboun avait accueilli Erdogan à
l’aéroport le 26 janvier 2020 alors que ce n’était qu’une visite de
travail. Il y aurait donc une asymétrie dans les relations entre les
deux pays. ( voir vidéo de Abdou Semmar, opposant en exil).
Après tout, Erdogan doit savoir que le vrai président de l'Algérie est resté au pays.
Cet événement a donné aussi l’occasion aux anti-normalisation avec Israël de se défouler un peu sur leur président. Comment peut-il visiter un pays « normalisateur » alors qu’il critique le Maroc pour le rétablissement de ses relations avec Israël? Pour eux, ce n’est pas la seule contradiction du régime militaire qui tient l’Algérie depuis les années 60.
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