Éditorial : Créer des emplois et des revenus.
Or, à chaque publication des chiffres du marché du travail par le Haut-Commissariat au Plan, l’attention se porte presque exclusivement sur des indicateurs classiques — parfois usés jusqu’à la corde — comme le taux de chômage ou le taux d’activité, souvent ventilés par âge, sexe ou région.
Certes, la dernière note du HCP pour le deuxième trimestre 2025 livre une évolution bienvenue : le taux de chômage recule légèrement, passant de 13,1% à 12,8% (lire l’article en pages 4 à 6). Mais au-delà de ce chiffre, une lecture plus fine des données révèle une dynamique autrement plus significative, bien que largement ignorée.
Ainsi, durant les six premiers mois de l’année, 126.000 emplois non rémunérés ont disparu, tandis que 132.000 emplois rémunérés ont été créés. Autrement dit, des emplois sans impact direct sur la consommation — car sans revenus — laissent place à des emplois productifs, générateurs de pouvoir d’achat. Sur l’ensemble de l’année 2024, la tendance se confirme avec la création nette de 309.000 emplois rémunérés pour 221.000 non rémunérés perdus.
Cela signifie que le marché du travail ne se contente pas de créer de l’emploi pour occuper, mais commence à créer de l’emploi pour enrichir. Et c’est sans doute là l’indicateur le plus prometteur pour l’économie réelle, encore plus que les courbes du chômage.
© D.R
Publié le 05 août 2025
Publié le 05 août 2025
La création d’emplois, en soi, n’est pas une fin. Elle ne prend tout son sens que lorsqu’elle débouche sur des revenus, alimente la consommation, encourage l’épargne et stimule ainsi une croissance économique réelle tirée par la demande.
Or, à chaque publication des chiffres du marché du travail par le Haut-Commissariat au Plan, l’attention se porte presque exclusivement sur des indicateurs classiques — parfois usés jusqu’à la corde — comme le taux de chômage ou le taux d’activité, souvent ventilés par âge, sexe ou région.
Certes, la dernière note du HCP pour le deuxième trimestre 2025 livre une évolution bienvenue : le taux de chômage recule légèrement, passant de 13,1% à 12,8% (lire l’article en pages 4 à 6). Mais au-delà de ce chiffre, une lecture plus fine des données révèle une dynamique autrement plus significative, bien que largement ignorée.
Ainsi, durant les six premiers mois de l’année, 126.000 emplois non rémunérés ont disparu, tandis que 132.000 emplois rémunérés ont été créés. Autrement dit, des emplois sans impact direct sur la consommation — car sans revenus — laissent place à des emplois productifs, générateurs de pouvoir d’achat. Sur l’ensemble de l’année 2024, la tendance se confirme avec la création nette de 309.000 emplois rémunérés pour 221.000 non rémunérés perdus.
Cela signifie que le marché du travail ne se contente pas de créer de l’emploi pour occuper, mais commence à créer de l’emploi pour enrichir. Et c’est sans doute là l’indicateur le plus prometteur pour l’économie réelle, encore plus que les courbes du chômage.
Car ce qui compte pour une économie, au fond, ce n’est pas seulement combien travaillent, mais aussi et surtout combien vivent réellement de leur travail.
Par Saâd Benmansour
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