À RABAT, LE WALI RECOURT AUX PELLETEUSES POUR FAIRE RESPECTER LA LOI !
Le 15/03/2021© Copyright : DR
Des clubs nautiques situés à l’embouchure de l’Oued Bouregreg auraient commis plusieurs infractions urbanistiques. La wilaya a donc décidé de sévir.
Face aux multiples dépassements de l’urbanisme, les autorités de Rabat ont décide de sévir. Sur ordre du wali, les pelleteuses ont commencé à raser plusieurs clubs nautiques aux Oudayas, à l’embouchure de Oued Bouregreg, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son numéro du lundi 15 mars.
Le wali, Mohamed Yaâcoubi, avait constaté, de visu, les dépassements en matière d’urbanisme et l’empiètement sur le domaine public de certains clubs nautique dans cette zone. D’après le quotidien, certains ont même annexé une partie du cimetière, sans parler des dommages causés aux monuments historiques, dont une partie a été dénaturée par cette invasion.
D’après le quotidien, ce sont les associations locales de protection du patrimoine historique qui ont alerté le wali sur cette question. Ce dernier s’est déplacé sur le site et a constaté les dégâts, dont la démolition d’une partie de la muraille qui date du XVIIe siècle.
Selon un responsable associatif, cité par le quotidien, les clubs en question, qui se trouvent sur la plage des Oudayas, ont commis de nombreuses infractions aux lois de l’urbanisme et n’ont pas hésité à mettre la main sur une partie du cimetière.
Une fois alertées, les autorités locales ont également constaté que les clubs en question s’adonnaient à des activités pour lesquelles ils ne détiennent aucune espèce d’autorisation. C’est ainsi qu’ils proposent, par exemple, à leurs clients des activités de jet-ski alors qu’ils ne sont pas autorisés à proposer ce service. Ils exploitent également des équipements qui relèvent du domaine portuaire à des fins commerciales alors qu’ils n’en ont pas, non plus, le droit. Ces équipements, affirme le quotidien, ont été mis en place au profit des jeunes, notamment ceux de condition modeste, pour leur permettre de pratiquer des sports nautiques.
Les clubs en question exploitent également le domaine public qu’ils ont transformé en terrasses de cafés de manière illégale, tout comme ils ont mis la main sur des équipements sanitaires, comme les douches, empêchant les gens de les utiliser. Plus encore, certains auraient même transformé leurs locaux en boîtes de nuit, avec tout le tapage nocturne que cela occasionne.
Bref, même avec l’intervention de la wilaya, la société civile ne compte pas lâcher prise. Elle exige d’abord une intervention de la Cour des comptes pour auditer ces clubs, sachant qu’ils bénéficient de subventions publiques.
Ces clubs, précise le quotidien, n’ont jamais été audités depuis six ans.
Ensuite, la société civile compte bien saisir le Parquet, certaines infractions relevant du domaine pénal.
C’est notamment le cas de la destruction et de la dénaturation des monuments historiques, précise le quotidien.
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