50 % des filiales des groupes industriels publics sont en faillite en Algérie !

Confidentiel. 

50 % des filiales des groupes industriels publics sont en faillite en Algérie !


- Le : 16 MARS 2021


La situation financière des groupes industriels publics en Algérie est très alarmante. Preuve en est, 50 % de leurs filiales sont dans une situation de faillite ! C’est du moins ce qui a été expliqué hier lundi lors d’une réunion officielle organisée au siège du ministère de l’Industrie à Alger, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.

Le nouveau ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, s’est réuni effectivement hier lundi à Alger, avec les présidents des groupes industriels publics, pour discuter les moyens de dynamiser le secteur public marchand. Un communiqué officiel du ministère confirme cette information.

Cependant, ce communiqué se contente d’annoncer que lors de cette réunion, un état des lieux du secteur public marchand industriel a été dressé pour évaluer la situation de ces entreprises publiques et identifier les obstacles auxquels font face. « L’accent a été mis particulièrement sur les entreprises publiques à l’arrêt et en difficulté, et les voies et moyens de leurs reprises », affirme le même communiqué.

En vérité, c’est au cours de cette réunion que les dirigeants des groupes industriels publics ont clairement expliqué à leur nouveau ministre la situation financière totalement désastreuse de leurs filiales. 50 % de ces filiales sont dans une situation de faillite et elles ne peuvent même pas verser les salaires de ses travailleurs. Les salariés de certaines filiales de ces groupes étatiques n’ont pas touché de rémunération depuis plus de 6 mois !

Des rassemblements et des actions de protestations sont organisés régulièrement au niveau de plusieurs unités industrielles publiques à travers l’ensemble du territoire national. Malheureusement, ces rassemblements sont passés sous silence dans l’indifférence générale.

Face à cette situation chaotique, le nouveau ministre de l’Industrie a demandé aux patrons des groupes industriels publics de résister encore en attendant le lancement du nouveau plan de relance économique. Des propos superficiels qui n’ont guère rassuré les dirigeants de ces groupes étatiques totalement déstructurés.

Il faut savoir que depuis 2015, 12 Groupes industriels publics ont été mis en place en Algérie à la suite d’une nouvelle stratégie visant à relancer l’industrie nationale pour davantage de croissance économique. Ces 12 groupes ont été créés à la faveur de la reconfiguration du secteur public marchant industriel (SPMI) qui regroupe l’ensemble des Entreprises publiques économiques (EPE). Il s’agit des groupes Agro-industries, Industries chimiques, Equipements électriques électrodomestiques et électroniques, Industries locales, Mécanique, Industries métallurgiques et sidérurgiques et enfin les Textiles et cuirs. Ces entités s’ajoutent à celles déjà existants, et qui sont les groupes SNVI, GICA, SAIDAL, MADAR, ex-SNTA et MANAL.

Aujourd’hui, le secteur marchand public représente aujourd’hui plus de 520 entreprises publiques économiques (EPE). 
Ces entreprises sont toutes les filiales de ces 12 groupes créés depuis 2015. Plus de 500 milles emplois directs et indirects dépendent de ces entreprises. 



Or, la moitié de ces sociétés étatiques sont en souffrance et risquent de déposer le bilan faute d’une activité économique qui peut leur permettre de gagner des revenus et de payer leurs charges y compris les salaires des travailleurs. 

Le gouvernement n’a toujours pas proposé la moindre solution concrète à ces entreprises qui tentent de survivre depuis 2019 à la suite du début de la crise politique. 
En 2020, la crise sanitaire de la COVID-19 a aggravé les déséquilibres de ces entreprises.

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