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Programme Intelaka : Un taux de rejet de 25%, assez élevé selon le Wali de BAM.
Depuis son lancement, le programme Intelaka a financé environ 13.000 entreprises soit un volume de crédit de 3 Mds de DH.
Malheureusement le taux de rejet reste assez élevé.
Bank Al-Maghrib mettra l’accent sur l’accompagnement des porteurs de projets pour y remédier.
2020 a été marquée par le lancement du programme Intelaka, un programme ambitieux initié par le Roi Mohammed VI qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. Malheureusement l’élan du lancement a été freiné par la pandémie de la Covid-19.
Le programme a ainsi été mis en stand-by pendant plus de 4 mois avant l’appel lancé par le Chef de gouvernement au secteur bancaire en juillet 2020 pour le relancer. Une relance qui a pris du temps à se confirmer en raison de la persistance de la crise sanitaire. Les banques ont tout de même pu relancer le programme. Le Wali de BAM a affirmé que plus de 13.000 entreprises ont pu bénéficier du programme soit un volume de crédits accordés de près de 3 Mds de DH.
Nonobstant, le taux de rejet des dossiers soumis aux banques pour le programme Intelaka est d’environ 25%. Un taux que le Wali de BAM juge d’assez fort élevé. « Lors du reporting, les banques justifient ce rejet par le fait qu’il s’agit soit d’une viabilité du projet non assurée, de l’absence de justifications probantes, d’un endettement trop élevé ou encore un historique défavorable auprès du secteur bancaire », a souligné Abdelattif Jouahri, Wali de BAM lors du point presse tenu à l’issu du Conseil de BAM tenu le 23 mars.
Il a affirmé par ailleurs, que le reporting de l’état d’avancement du programme Intelaka se fait de façon hebdomadaire.
Mais pour le Wali de BAM, là n’est pas le problème mais plutôt l’accompagnement des porteurs de projets. Un accompagnement ô combien nécessaire pour éviter une reproduction du l’échec du programme Moukawalati. Rappelons que l’une des raisons de l’échec de ce dernier, l’accompagnement post-création qui avait fait défaut.
Résultat, des faillites en série et plusieurs jeunes derrière les barreaux. Des milliards de DH sont évaporés et des dizaines de familles brisées. Et pourtant, dans la conception du programme, l’Etat avait consacré un volet important pour l’accompagnement confié à deux associations soit 10.000 DH par projet qui comportait l’étude de faisabilité et l’accompagnement de l’entreprise un an après création. Sauf que cette partie du programme n’a pas été honorée. Les jeunes ont été livrés à eux-mêmes sans outils pour garantir la pérennité de l’investissement.
Des erreurs que Wali de BAM cherche à éviter. « Nous travaillons d’arrache-pied sur le problème de l’accompagnement de cette catégorie qui a bénéficié de Intelaka mais aussi de tous les autres produits décidés par le Comité de veille économique notamment Damane Oxygène, Damane TPE , Relance TPME… », a-t-il précisé.
Un accompagnement de bout en bout soit depuis le démarrage pour aider les porteurs de projets à ficeler le business plan et peaufiner l’idée du projet. « Nous cherchons à trouver des solutions aux enseignements que nous avons tirés du lancement du programme Intelaka », a précisé le Wali.
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